La capitale française est la plus sale ville d’Europe.
Secret de Polichinelle. Fait incontestable.
Les rats pédestres pullulent, et les rats volants, que l’on flatte du surnom de pigeons, alors que les vrais pigeons sommes nous, les habitants de l’ex Ville Lumière, transmettent un tas de maladies infectieuses en semant leurs déjections absolument partout.
Les éboueurs, je les regarde avec tendresse chaque soir par ma fenêtre.
Dur métier.
Bien plus indispensable que celui de n'importe quel politique.
À eux ma plus profonde reconnaissance.
Mais que peuvent-ils, éboueurs publics ou privés, contre l’incurie d’une Maire ?
Une Maire qui montre du doigt ses administrés par un usage astucieux de l’antiphrase (sur LCI), « Je ne vais pas dire que le Parisien est sale », pour envoyer le message suivant : « Il faut que tout le monde se prenne en charge »
Comment ? Comme un futur pendu qui doit fournir sa corde ?
– Lavez-vous les mains aussi souvent que possible et obligatoirement avant de manger!, résonne l’injonction.
Et l’autre :
– Toussez, éternuez et crachez dans un mouchoir. Jetable. Dans une vraie poubelle, de préférence.
On l’avait beaucoup entendu au milieu de la pandémie covidesque. J’écris « au milieu » car, au début, l’actuel communiquant de la macronie, à l’époque ministre de la santé, nous assurait qu’il n’y avait rien à craindre. Comme pour le nuage de Tchernobyl s’arrêtant gentiment à la frontière avec l’Allemagne.
Ce qu’il n’y avait pas, c’était les masques de protection. Même pas pour les médecins et autre sanitaires.
« Pourquoi se laver les mains ? » demanderait un enfant curieux des savoirs. (Dans l’espoir que l’espèce n’est pas disparue.)
– Parce que les mains sont couvertes de microbes et virus. Microbes et virus qui nagent aussi dans les gouttes et gouttelettes sortant des nez et des bouches.
La faute à l’école, publique ou privée. Qui n’enseigne pas ou plus l’hygiène.
On nous faisait regarder par un microscope puissant nos mains et nos mouchoirs usés à l’école primaire de mon pays de naissance, dictature communiste, ne vous en déplaise, hélas. Ce fut suffisant pour une vie.
Ce réflexions et souvenirs ont été déclenchés par un envoyé de la Mairie de Paris venu vérifier l’état de la ventilation dans le foyer pour vieux où je crèche. (Depuis 5 ans que j’y suis, ça n’a jamais marche.)
Entreprise privée. Jeune employé grande gueule et très énervé par le temps qu’il m’avait fallu pour lui ouvrir (30m2 en tout et pour tout mais 76 ans).
Dans mon minuscule coin cuisine rempli d’ustensiles et de denrées alimentaires, il a craché sonore puis s’est essuyé nez et bouche avec ses mains.
Je donnerai le nom et l’adresse de l’entreprise à qui me le demande.
Bibliographie : Les Mains sales de Sartre.