Dans le chapitre 4 des Frères Karamazov (qui fête cette année son centenaire) Ivan Karamazov, grand croyant, commet le péché de s’indigner contre la souffrance des enfants.
« Toute la science du monde ne vaut pas les larmes des enfants. Je ne parle pas des souffrances des adultes, ils ont mangé le fruit défendu, que le diable les emporte ! Mais les enfants, les enfants ? », dit-il à Aliocha dans le chapitre intitulé La Révolte.
La Mémé-en-Colère en a. Enfants et petits-enfants. Adorables.
Mais elle est devenue incapable d’ouvrir la moindre boite de conserve tout comme un tas de produits pharmaceutiques délivrés sans ordonnance, et même de retirer l’opercule d’un pot de tiramisu dont elle ne dirait pas la marque.
Pour ce faire les ciseaux ne sont pas opérationnels. Ce n’est que le marteau (avec ou sans faucille 😉) qui lui permet maintenant, à ses 76 ans et des poussières agrémentés d’arthroses carabinées, de se nourrir et d’y prendre un peu de plaisir de temps en temps.
Elle s’est posé la question du pourquoi de la chose. N’a trouvé qu’une réponse : la peur des voleurs qui pourraient essayer d’avaler des choses à l'intérieur du magasin.
Or il n’y a que les voleurs qui pensent que tout le monde vole.
Et je ne parle pas des voleurs d’Ali Baba. Je parle de Bolloré et de Lagardère. Ordre alphabétique.