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Billet de blog 14 janvier 2023

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Au pays des dernières choses

Invitation au voyage

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’ai entendu dire que parmi les vœux traditionnels du Nouvel An il y eut un tout à fait singulier : celui de lire plus de livres. J’en saisis l’occasion pour tenter de vous recommander un de mes préférés et aussi, par les temps qui courent, prémonitoire de ce qui nous pend au nez. (Surtout après la coupure d’électricité qui vient de me faire perdre une partie de ce que je venais de vous écrire.)

In the Country of Last Things est vraiment son titre.

Pourquoi, diable !, les chargés de la promotion des ouvrages les rebaptisent-ils une fois sur deux ? J’avais déjà rouspété contre La Mémoire retrouvée au lieu du Lièvre aux yeux d’ambre d’Edmund de Waal, un autre somptueux voyage de lecture. Mais, là, j’avais fini par avoir gain de cause à la seconde édition.

Mais Le Voyage d’Anna Blume pour un pays des dernières choses, pourquoi ? Pourquoi ? Pour séduire les aventuriers et appâter les coureurs de jupons ?

Je cite : « Il s’avère que s’alimenter est une affaire compliquée, et à moins d’apprendre à accepter ce qui t’échoit, tu n’arrives jamais à te sentir en paix avec toi-même. Les pénuries sont fréquentes, et un aliment qui t-a fait plaisir tel jour à toutes les chances d’avoir disparu le lendemain. Les marchés municipaux sont probablement les endroits les plus sûrs pour faire des courses, ceux sur lesquels on peut le plus compter. Mais les prix y sont élevés et le choix très restreint.  Un jour il n’y a que des radis, un autre rien que du gâteau au chocolat rassis. Changer de régime si souvent et si radicalement peut mettre l’estomac à très rude épreuve. Mais les marchés municipaux ont l’avantage d’être sous surveillance policière, et tu te dis qu’au moins ce que tu achètes finira dans ton estomac et non dans celui de quelqu’un d’autre. Les vols d’aliments sont si fréquents qu’ils ne sont même plus considérés comme des crimes. »

Et, ça, ce n’est que le début.

Si vous ne connaissez pas encore Paul Auster, le plus francophile des écrivains américains, ne ratez pas l’occasion !

Vous pouvez même commencer par un coup d’œil à ces films tirés de ses bouquins :

La Musique du hasard de Philip Haas, 1993, https://www.youtube.com/watch?v=Vtoxcq8kbGM

Smoke Brooklyne Boogie  de Wave Wang, 1995, https://www.youtube.com/watch?v=JGV_h36uZ5E

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