La Mémé-en-colère pète un plomb.
Elle vit dans un asile pour vieillards – qui ne dit évidemment pas son nom, euphémisme à la française – ayant encore toute leur tête. Ou presque.
Mais elle n’a pas assez de force pour pousser les deux très lourdes portes d’entrée. Ni pour ouvrir une boite de conserve ou un bocal. Ni même pour retirer l’opercule des pots de yaourt et assimilés. En essayant de le faire, elle a tenté le diable et gagné une tendinite du bras droit.
(Elle vous écrit avec sa main gauche, tout à fait gauche et sans espoir de conversion, malgré ses idées à gauche toutes.)
Il n’y a évidemment pas d’enfant à mettre en danger dans l’immeuble.
Et, puis, elle a bien compris, comme la France entière, que, plus on sécurise, moins on protège, la cyberattaque de l’Hosto de Corbeille-Essonne n’étant qu’un exemple.
Psychologie élémentaire : plus on ferme et on interdit, plus la séduction opère.
D’où les révolutions.
P.S. On pourrait aussi couper la poire en deux en inventant des ouvertures et des fermetures compatibles avec les faiblesses du grand âge.
Même si ça coûtera quelques centimes de plus.