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Billet de blog 15 octobre 2023

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La Peur des barbares

Tutoyer Barbara et empêcher la guerre

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Peur des barbares est un vieux livre (2008) du vieux et déjà mort, à Paris, Tzvetan Todorov, né en Bulgarie, polyglotte binational et auteur d’au moins une cinquantaine d’ouvrages en français.

Il scrutait déjà, dans ces années-là, les causes profondes de l’islamophobie répandue en Occident, la peur, la haine et l’ignorance, cette dernière étant origine et cause des deux autres.

Or, il n’y a pas de salut sans culture.

Le premier coup de grâce porté aux systèmes d’Éducations nationales au début de ce siècle fut leur mise en concurrence avec le privé par l’OCDE, Organisation de coopération et de développement économique, (OECD en anglais).

On trouve sur

https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_international_pour_le_suivi_des_acquis_des_%C3%A9l%C3%A8ves  la place de la France dans le monde.

Pas de quoi cocoricoter.

L’Enseignement étant le parent pauvre du TOUT ÉCONOMIQUR, il n’y avait pas moyen de déshabiller Paul pour habiller Pierre ou vice-versa.

                                                                   (Attal, démission !)

La solution astucieuse fut celle de réduire d’un tiers les programmes universitaires, de décréter « l’autonomisation » des universités (loi LRU, dite Loi Pécresse), mes lecteurs curieux en trouveront les détails, les conséquences et l’historique des émeutes contre le CPE et le CNE sur le web.

J’y était. On y était, nous, leurs profs, nous les syndiqués. Nous encadrions les manifs de nos étudiants pour les protéger des gendarmes et policiers, et, parfois, nous allions les chercher en prison.

Époque des bisounours.

Nostalgie du Temps des cerises

Pas de commune mesure avec les LBD mutilantes, les Gilets jaunes et encore moins avec l’assassinat cette année de Nahel.

On aimerait savoir

Qui était Barbara

Connaitre son histoire

Ainsi qu’à celui-là

Qui lançait son prénom

D’un abri rue de Siam

Quand nous l’imaginons

Radieuse, noyée de larmes

Se retrouver soudain

Prêté à fondre sur lui

Les bras ouverts comme un

Arc-en-ciel sous la pluie

Qu’est-ce su ne donn’rait pas

Pour revenir en arrière

Tutoyer Barbara

Et empêcher la guerre

Pluie de désolation

En ce jour d’octobre

Pour une déclaration

Qui fut douce à entendre

Au moment où la guerre

Arrêtait le tournage

D’une fortune de mer

Où l’amour fait naufrage

Aura-t-elle vu Remarque

Un soir au cinéma

Fredonné Les feuilles mortes,

Sanguine ou Barbara

Qu’est-ce qu’on ne donnerait pas…

Avec un peu de chance

Elle est toujours ici

Non loin de Recouvrance

Où elle finit sa vie

C’est une très vieille dame

Flânant à petits pas

Sous la pluie rue de Siam

Un cabas à son bras

Dites-lui que souvent

Quand les choses ne vont pas

Doucement dans le vent

Nous app’lons Barbara

Qu’est-ce qu’on ne donn’rait pas

Pour revenir en arrière

Tutoyer Barbara

Et empêcher la guerre.

https://www.youtube.com/watch?v=epOziYiySxs

Post-scriptum : Lire aussi En attendant les barbares du fabuleux E. M. Coetzee

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.