La Peur des barbares est un vieux livre (2008) du vieux et déjà mort, à Paris, Tzvetan Todorov, né en Bulgarie, polyglotte binational et auteur d’au moins une cinquantaine d’ouvrages en français.
Il scrutait déjà, dans ces années-là, les causes profondes de l’islamophobie répandue en Occident, la peur, la haine et l’ignorance, cette dernière étant origine et cause des deux autres.
Or, il n’y a pas de salut sans culture.
Le premier coup de grâce porté aux systèmes d’Éducations nationales au début de ce siècle fut leur mise en concurrence avec le privé par l’OCDE, Organisation de coopération et de développement économique, (OECD en anglais).
On trouve sur
https://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_international_pour_le_suivi_des_acquis_des_%C3%A9l%C3%A8ves la place de la France dans le monde.
Pas de quoi cocoricoter.
L’Enseignement étant le parent pauvre du TOUT ÉCONOMIQUR, il n’y avait pas moyen de déshabiller Paul pour habiller Pierre ou vice-versa.
(Attal, démission !)
La solution astucieuse fut celle de réduire d’un tiers les programmes universitaires, de décréter « l’autonomisation » des universités (loi LRU, dite Loi Pécresse), mes lecteurs curieux en trouveront les détails, les conséquences et l’historique des émeutes contre le CPE et le CNE sur le web.
J’y était. On y était, nous, leurs profs, nous les syndiqués. Nous encadrions les manifs de nos étudiants pour les protéger des gendarmes et policiers, et, parfois, nous allions les chercher en prison.
Époque des bisounours.
Nostalgie du Temps des cerises
Pas de commune mesure avec les LBD mutilantes, les Gilets jaunes et encore moins avec l’assassinat cette année de Nahel.
On aimerait savoir
Qui était Barbara
Connaitre son histoire
Ainsi qu’à celui-là
Qui lançait son prénom
D’un abri rue de Siam
Quand nous l’imaginons
Radieuse, noyée de larmes
Se retrouver soudain
Prêté à fondre sur lui
Les bras ouverts comme un
Arc-en-ciel sous la pluie
Qu’est-ce su ne donn’rait pas
Pour revenir en arrière
Tutoyer Barbara
Et empêcher la guerre
Pluie de désolation
En ce jour d’octobre
Pour une déclaration
Qui fut douce à entendre
Au moment où la guerre
Arrêtait le tournage
D’une fortune de mer
Où l’amour fait naufrage
Aura-t-elle vu Remarque
Un soir au cinéma
Fredonné Les feuilles mortes,
Sanguine ou Barbara
Qu’est-ce qu’on ne donnerait pas…
Avec un peu de chance
Elle est toujours ici
Non loin de Recouvrance
Où elle finit sa vie
C’est une très vieille dame
Flânant à petits pas
Sous la pluie rue de Siam
Un cabas à son bras
Dites-lui que souvent
Quand les choses ne vont pas
Doucement dans le vent
Nous app’lons Barbara
Qu’est-ce qu’on ne donn’rait pas
Pour revenir en arrière
Tutoyer Barbara
Et empêcher la guerre.
https://www.youtube.com/watch?v=epOziYiySxs
Post-scriptum : Lire aussi En attendant les barbares du fabuleux E. M. Coetzee