Il y a très longtemps, je vous l’aurais donné. Du temps où la jolie petite maisonnette à l’entrée par Vavin du Jardin de Luxembourg était un lieu d’exposition. Du temps où l’une de vos filles présentait ses œuvres. Laquelle ? J’aimerais lui rendre hommage. C’était pas mal. Frais. Touchant. Propre. Peint-elle encore, dessine, crée ?
Combien de fois aviez-vous retourné votre veste depuis ?
Catholique puis protestant luthérien, vétérinaire et chasseur à courre, fanatique de vieilles voitures de luxe et franc-maçon. Peut-être.
Je vous ai entendu l’autre jour à la télé. Je ne vous regardais pas, vous n’êtes pas beau à voir. Pardon pour l’euphémisme « à la française » si politiquement correct.
Vous prépariez la prise de parole promise par Gabriel Attal pour demain, lundi, sur le droit à – appelez-le comme bon vous chante, euthanasie, suicide assisté, aide passive ou active à mourir lorsqu’il n’y a pas de traitement ni moyen de soulager les douleurs.
Définitions, synonymes et usage à chercher sur le site du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, cnrtl.fr. virtuel mais vertueux.
Je vous ai donc entendu faire l’éloge des soins palliatifs et citer la Maison Médicale Jeanne Garnier https://jeanne-garnier.org/.
Hélas, « y en a qu’une ». Et unique.
Tout le reste, ce sont des EHPAD. Privés ou publiques font la paire.
Des paires qui errent entre le manque cruel de personnel soignant et les maltraitances plus ou moins ordinaires.
Soins palliatifs au pluriel, pourquoi pas. Même s’il ne s’agit que de morphine à compte-gouttes et d’un peu de toilette corporelle.
J’ai connu quelqu’une en ayant bénéficié.
À Jeanne Garnier.
Elle ne souffrait pas. Mais il lui avait fallu une dizaine de jours pour monter au ciel ou passer l'arme à gauche, rendre le dernier soupir ou trépasser, casser sa pipe, manger les pissenlits par la racine en avalant son bulletin de naissance.
Pourquoi ? Pourquoi ?
Pour que ça coûte plus aux familles et aux contribuables.
Secret de Polichinelle.