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Billet de blog 30 octobre 2020

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Librairies et bibliothèques : ouvrez-les tout de suite !

Legere necesse, vivere non necesse est.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Activité non essentielle, disent-ils. Pour ceux qui nous gouvernent, sans aucun doute. Ils n’ont certainement jamais eu besoin de se déplacer à bien plus d’un kilomètre à la ronde pour récupérer un le livre acheté « à distance ».

C’est ce qui m’est arrivé lors du premier confinement. Et pas qu’une fois.

J’aurais dû, selon le contrat, recevoir de la FNAC mon colis à la maison. Après des jours et des jours, à la place, un message électronique avec l’adresse de la boutique Chronopost dans laquelle je devais récupérer mes bouquins. Loin de chez moi. Devant, queue d’un kilomètre et, vu l’exiguïté des lieux, aucune distanciation possible à l’intérieur.

Plus de longues promenades, plus de cinéma, théâtre, expositions, dîners entre copines. Depuis le tout début de la pandémie, lire reste mon seul plaisir.  Un très grand plaisir et une nécessité aussi vitale que celle de me nourrir.

Ma librairie, « Le Divan », se trouve à deux pas de chez moi. Quand elle a pu rouvrir et jusque hier, on n’était nulle part plus protégé du virus que là-bas : tous masqués, gel à chaque pas pour les deux ou trois personnes pouvant entrer en même temps.

Même chose concernant ma bibliothèque de quartier, pur merveille, où, en plus des masques et du gel en abondance, on rentrait d’un côté et ressortait par un autre, et les livres rendus étaient placés en isolement pour trois semaines.

Qui saurait m’expliquer pourquoi les écoles (les églises, je ne les fréquente pas) sont moins dangereuses pour moi – mémé en colère qui ne verra plus ses petits-enfants dès lundi prochain – que les librairies et les bibliothèques ?

Qui pourrait aussi m’expliquer pourquoi les restaurateurs peuvent faire de la vente à emporter mais pas les libraires, à l’entrée de l’établissement ?

Des questions rhétoriques, évidemment.

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