Quel drôle de millésime que celui de l'année 1959, le général de Gaulle entre en fonction, Vicente Minelli remporte l’Oscar, le monde du Jazz est marqué par la disparition de Sydney Bechet et l'immense Billie Holiday tandis que Ségolène Royale ainsi que Babyface voient le jour.
Plus important, l'adoption à l'unanimité par l'O.N.U. de la convention internationale des droits de l'enfant se fait.
Le drôle de millésime a aussi vu André Schwarz-Bart remporter le prix Goncourt pour un livre historique, "Le Dernier des Justes"; Fulgencio Batista est chassé de l'île de Cuba par la révolution castriste. Cuba, La Isla del Cigarro, n’a jamais eu la "chance" d’accueillir un Président français . Il y avait de bonnes raisons pour ne pas y mettre les pieds avant la révolution, aucune raison d’y perdre son temps. Ils étaient l’arrière cour des Ricains, ensuite il y a eu la tyrannie de Fidel et la présence envahissante de leur parrain soviétique; puis il y a eu la chute de Berlin, si l'on compte bien cela fait un quart de siècle que le Cubains attendent mais les Castro sont toujours là et les Etats Unis, représentés aujourd'hui par Obama promettent un vent de liberté qui soufflera dans les palmiers en sachant que l'ETA etait une des excuses pour maintenir l'embargo.
François Hollande visite Cuba tout en oubliant qu'il n'a pas de Cuba Libre, que Fidel était un tyran dictateur, mais il sera peut être le dernier Franc à pouvoir le rencontrer. Le président appelle ça "historique". Voilà comment quelqu’un considéré comme persona non grata devient à presque 90 piges la personne à voir avant qu’il ne dégage le plancher. Le président Hollande sent qu'il a un rendez-vous avec l’Histoire, un autre, mais celui-ci ne fait portant pas la une!
On ouvre un nouveau chemin en oubliant un passé sanglant, pour un Socialo j'appelle ça comme Gainsbarre une belle tournure de veste mais il n'y a pas de vison dans la visite; Hollande ne montre pas un simple geste pour les défenseur des libertés des Droits de l'Homme ou les dissidents. En effet, le signe des gaulois arrive sur l'île avec les promesses de conquérir le marché économique pour lequel le MEDEF a fait des clins d'oeil et tenter de faire du commerce. Mais pas question de parler des Droits de l’Homme. Tartuffe valse...
Le pire c'est que ces Tartuffes sont partout : il paraît que Francisco a été l’intermédiaire facilitant au Vatican les négociations entre l'empire et le Cubains. En les appellant à résoudre les "questions humanitaires", mais pas question d'évoquer le probléme des dictatures, que cela soit les vraies ou les déguisées. Où se trouvait Francisco quand les Madres de la Plaza de Mayo manifestaient pour les disparus de la dictature? Elles se sont toujours étonnées du silence de l’Eglise, quand elles réclamaient leurs disparus forcés. Francisco était Cardinal et il n’a jamais répondu. il y a eu beaucoup de prêtres assassinés durant la dictature et le Vatican s’est toujours tu. Il faut appeler un chat un chat : la presse Argentine ne s’est pas gênée de dénoncer les liens du Pape avec la dictature. Alors qu'il n’est pas intervenu pour que ces milliers des personnes qui ont été disparu et pour des autres qui ont passé un calvaire, il se permet de critiquer l’autoritarisme Cubain et l’embargo du marché Américain. Il faut dire à Francisco que les violations des Droits de l’Homme s’arrêtent et de dire tout haut que le peuple cubain a le droit de vivre en liberté...ché!
Le cardinal cubain Jaime Ortega va reçoir le Pape et a reçu Hollande, on espère qu'au moins un mot a été dit en faveur du peuple bâillonné qui continu à être soumis à un gouvernement répressif, à un état dictatorial. Les Droits de l’Homme qui sont un mantra des français et du Pape continuent à être pietinnés dans l'île. Les USA les sortent de la liste des terroristes et 55 après ils n'ont pas encore signé la convention internationale des droits de l'enfant. Les artistes de Cuba eux, sont freinés dans leur élan de liberté, comme Tania Brugera , qui a été arrêtée à La Havane, ce qui montre l’absence de liberté d’expression et la compromission sociale avec l’art.
La réunion à huis clos entre Fidel et Hollande de quasi une heure a eu lieu autours des rocking chairs. Il parait qu'îls ont evoqué comment Fidel arrive à son âge à se mettre au courant du monde à travers l'internet...dans un pays où se procurer un ordinateur est dificille et où le salaire moyen est de 15 EUR par mois. On se demande si dans ce monde-là, la liberté des droits humains est moins indispensable que "l'économie". Aux jeux de "dictateurs démocrates", c'est la valse des Tartuffes...