Alors que la campagne électorale pour l'élection des gouverneurs, des maires, des députés et des édiles commence, des doutes surgissent dans le paysage du narco-état; des élus inquiets affirment que pour sensibiliser l'opinion publique il faut dénoncer les candidats suspects qui risquent de faire revenir au pouvoir des personnages liées à la para-politique, et de faire émerger de nouveaux partis financés avec des ressources issues de la corruption administrative.
En juillet ils verront donc la vraie nature des candidats élus. Certains se préparent à dénoncer ceux qui participent avec le soutien des héritiers de la para-politique. Et bien que beaucoup de ces individus n'ont jamais eu d'ennui avec la justice, il n'empêche que derrière, il y a les intérêts illégaux de ceux qui ont des liens avec les corrupteurs. Il faudra aussi prendre en compte les comportements électoraux des communes sous influence des FARC. Dans le département d'Alvaro Uribe, des rivaux liés à la para-politique se manifestent. La corruption a atteint tous les niveaux des structures politiques. Dans tous les départements la compétition entre clans est permanente et les individus qui viennent des clans connus pourront être identifiés, mais ils seront remplacés par une relève nombreuse à l'instar de la famille "tuyau de poils".
Il faut souligner que le suivi des financements des campagnes est inexistant, ce qui fait que les candidats ne reportent jamais les dépenses réalisées de façon complète. Seule une infime partie de l'argent dépensée est déclarée, et comble de la compromission, le "Concejo Nacional Electoral" qui est chargé du suivi, est lui-même nommé par les parties et les élus à surveiller; les enquêtes tournent court, laissant les tribunaux dans une inaction permanente. Pour qu'il y ait des garanties et que les gens puissent faire un vrai choix, aucune réforme que ce soit ne pourra être réalisée sans une adhésion profonde des parties et une volonté sans faille de leur part...
Étant donné l'importance de ces élections pour le processus de paix, on peut penser qu'il y aura une bonne participation électorale des FARC; cela peut conditionner le résultat puisque leur volonté cette fois ci n'est pas de saboter les élections, mais l'espoir est ténu...
Je suis heureuse de ne pas participer à la vie de cette société-là, et plus j'investigue et plus je me rends compte pourquoi les intellectuels fuient et pourquoi il vaut mieux faire sa vie ailleurs. Gabo a eu raison de les mépriser pendant 30 ans...au fil du temps autant de corruption décourage. L'idiosyncrasie fait qu'ils sont cyniques, sans vergogne et sans principes...il ne reste qu'à continuer à dénoncer pour que la relève opte pour un autre chemin, si possible...