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Billet de blog 16 mai 2015

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B.B.King : l'Universel Missionaire du Blues

Il y a de la Spiritualité dans le blues. Au début de la décennie 90 la prison de Sant Quentin en Californie bouillonait sous l'effet des rythmes du blues du delta,  lorsque le style slide d'une guitare et le registre  falsetto surchauffaient les murs à l'heure de l'enregistrement de l'album Live at Saint Quentin.

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Il y a de la Spiritualité dans le blues. Au début de la décennie 90 la prison de Sant Quentin en Californie bouillonait sous l'effet des rythmes du blues du delta,  lorsque le style slide d'une guitare et le registre  falsetto surchauffaient les murs à l'heure de l'enregistrement de l'album Live at Saint Quentin. Vingt ans auparavant l'expérience avait été menée avec l'excitation de plus de deux mille prévenus et condamnés qui ont eu l'immense honneur de participer à l'opus "Live at Cook County Jail".

Profond militant au service de causes difficiles, un roi chanteur et guitariste  avait monté une association pour la réinsertion de détenus tout en se produisant gratuitement dans les lieux de privation de liberté et en prenant du temps pour dialoguer avec ce publique là car il était persuadé qu'il fallait montrer le sens de la rédemption. Il la connaissait cette rédemption Railey B. King, né dans le Mississipi dans une famille d'ex-esclaves, abandonné par son père quand il avait quatre ans, élevé par sa grand-mère et orphelin à l'âge de dix ans; il  commençe  à fredonner dans les champs de coton. Puis il  fonde un ensemble de gospel, mais il avait le blues dans la peau et en faisant de l'autostop, il arrive à Memphis pour enjoliver les heures de radios entre des publicités pour le sirop Peptikon.

On l'appelait à ce moment là  "Peptikon boy". Puis il s'est essayé comme disc-jockey, s'appelant "Beale Street Blues Boy" et par la suite "Blues Boy",  pour devenir B.B. King. Le controversé Ike Turner le déniche et le propulse sur la voie du succès, pour finalement devenir le roi du blues. Soul grand de l'Amérique issu de la population colorée, B.B. King ouvre pour les Rolling Stones lors d'un tour à la fin de années 60, gagne son premier Grammy,  et “The Thrill Is Gone” devient son emblème.


Sa protégée à six cordes s'appellait Lucille, elle allait donner le nom à une nouvelle Gibson. B.B. King a été au top pour quinze Grammys et maintient le blues vivant dans le monde entier qu'il parcourt sans s'arrêter. Et c'est en  "Ambassadeur du Blues" qu'il fait chanter au sens propre l'amphytrion de la Maison Blanche.


B.B. King a vu sa première ampoule électrique à 16 ans, mais devient le phare des guitaristes du monde entier : certains le pleurent aujourd'hui tels Eric Clapton, Keith Richards et Carlos Santana. L'Ambassadeur du Blues s'éteint à Las Vegas, une ville remplie des lumières que Frank Sinatra lui avait permises d'atteindre. Pour faire son chemin il a levé son pouce pour arriver à Memphis, mais son talent universel a fait qu'il a même honoré certains concerts en aterrissant aux commandes de son propre aéronef.


On ne le verra plus en live mais aujourd'hui on se rappellera de sa phrase : "rouge, blanc, noir, brun ou jaune, riche ou pauvre,  nous avons tous le blues"...

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