A l’instar de la Blitzkrieg la vitesse a surpris et désorienté les citoyens lamba du sanctuaire de l’impunité quand leur leader annonce sa tactique de troquer le patron des grivetons de sa chaise pour un fauteuil encore chaud dans la ville des feds des Ricains.
Le nouveau colon n’a ni botte, ni grivelle ni hochet, n’a pas le rythme du pas-de-deux de la grande muette, n’a pas le cul-terreux, mais il a toute la gouaille du baveux pour mener la soldatesque à la baguette. Ce gaillard a trimé dans de hauts postes, et il est concerné par des conflits depuis que sa fille a été relâchée par les chenapans, il est considéré comme un négociateur polyforme, politicien impressario capable de piloter des intérêts multiples.
Sur le grand échiquier de la sphère politique du narcoétat, le grand patron a rocker en tacticien.Celui qui faisait suer sous les képis, fait maintenant couiner les lames de parquet des salons en jouant l’Epicurien qui sait recevoir des Othellos de comptoir. Sur le plan stratégique, les colombiens ne voient pas cela comme un carton plein mais plutôt comme un manque de gasoline.
Chose curieuse, au milieu de la trêve unilatérale proclamée en décembre 2014 comme un geste humanitaire concédé par le même gouvernemen et le lendemain de ce rock --mais pa n’roll--, il y a eu des mouvements de bottes de l’armée en reportant la mort de plus de vingt guérilleros dans la région du Cauca...voilà un bon bizutage pour le robeux.
Le même mois on annonce, Urbi et Orbi, la libération de "Julian Bolivar" qui a bénéficié de la loi Justice et Paix; celui là avait dessoudé pas mal de colombiens sous les ordres d'un des trois Cains, Carlos Castano Gil ; après 8 ans à l’ombre, il n’a pas craché le morceau : sauvé par Timex!
Alias "Julian Bolivar" , ex paramilitaire responsable de milliers de crimes a échappé à l’extradition vers l’empire. Le Parquet a révisé son procès en le vidant de toute substance!
Des magnifiques tour de passe-passe, un stand-by du process de Paix, et la liberté pour le premier grand chez des "paras". Bien que les actions du narco-état sont critiquées dans le monde entier, cela n’empêche pas d’arrêter les exactions les plus variées et les plus contestables.
Comme Tintin au pays des Soviets, le quidam de base peut traverser le pays de l’impunité dans un décor de carton-pâte. Voilà comment des caballitos de batalla tournent en batallitos de caballa...