La Loi de "Justicia y Paz" du narcoétat dont les marques juridiques ont été proposées par Alvaro Uribe Velez était dessinée pour démobiliser les paramilitaires est des groupes de guérilleros. Il y a eu des milliers de démobilisés du côté des paracos et des hors la loi permettant ainsi de les persécuter et de les punir...Bien qu'Alvaro Uribe Velez ("Alvaraco" pour le Colombiens) le nie et s'enrage, les liens entre lui, la formation des groupes paramilitaires, ses acolytes et son gouvernement sont connus et je les ai déjà soulignés.
Sur "Justicia y Paz", les paramilitaires, principalement les Autodefensas Unidas de Colombia formées par les frères narcotraficants Castano Gil pour protéger leurs propriétés des attaques des guérilleros et se venger du séquestre de leur père, ainsi que les Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC) tentent de se démobiliser pour réparer les victimes entre autres; cela donnait le bénéfice d’une peine de huit ans de réclusion pour "bonne collaboration avec la Justice". A la mort des frères Castano, Salvatore Mancuso Gomez a repris la tête des groupes paramilitaires et à amener à la démobilisation de l’organisation. En appliquant la loi, Uribe les a jetés en "prison", endroit où les services d’hôtellerie étaient inclus : téléphone, hamacas, télévison, etc...! Mais Mancuso Gomez a commencé à parler des implications d'Uribe ainsi que celle de son frère Santiago Uribe, et d'autres...
En dénonçant le lien des politiciens avec les paramilitaires, Mancuso était en train de collaborer avec la justice en mettant en évidence la réalité de la narco-para-politique.
Mais certains des capos qui se sont rendus ont été accusés de continuer "la délinquance en prison" et avec l’aide de l’empire, Uribe les a extradé en se basant sur les faits de narcotrafic or il est un secret de Polichinelles que tous les groupes "hors la loi" en Colombie vivent du trafic de drogue. Tout le monde en profite, par exemple, les AUC ont travaillé avec l’armée pour anéantir les FARC, en profitant à fond du narcotrafic. La motivation profonde des AUC n’était donc pas la paix, mais le désir de vengeance et d'enrichissement.
La loi bien sûr, a été critiquée par des Groupes de Droits de l’Homme et les Nations Unies car les peines encourues étaient ridiculement faibles au regard des crimes poursuivis et de l’absence de réparation des victimes. Cette justice à deux vitesses condamne peu lourdement des assassins.
A partir du moment où les narcoparas confessaient des crimes qui révélaient les liens entre les paramilitaires et les politiques, les capos d’Uribe ont été illégalement déportés et condamnés à des peines de plus de vingt ans de prison, Bush ayant promis de ne pas alourdir les peines en cas d’extradition mais pas pour crimes de lèse humanité mais pour narcotrafic! Les avoirs des extradés saisis par les autorités américaines auraient dû, selon Uribe, être rapatriés en Colombie pour dédommager les victimes des paramilitaires. Il n’en fut rien. Tous ceux qui ont voulu collaborer ont été extradés : Salvatore Mancuso, Diego Murillo alias Don Berna et copain de Pablo Escobar "el Patron del Mal" , Rodrigo Tovar alias Jorge 40, Hernando Giraldo, Francisco Zuluaga alias Gordo lindo, Juan Carlos Sierra alias el Tuzo, Jesus Roldan alias Monoleche...Carlos Mario Jimenez alias Macaco n’a pas non plus été inclus dans cette loi : ses témoignages sont rejetés pour cause de "faux témoin". Macaco extradé une semaine avant les autres, s’est même proposé comme négociateur. Il y a incohérence...
Reste enfin la question centrale : qui va rendre justice aux victimes? Mystère...Autre question : faire du trafic de stupéfiants serait-il plus grave qu'assassiner des concitoyens? Pourquoi les responsables de ces crimes de lèse humanité ne seront jamais condamnés à des peines à la hauteur de la gravité des faits commis ?
Depuis vendredi, Rodrigo Perez alias Julian Bolivar court dans la nature car lui, a su garder le silence: peu importe qu'il est tué des centaines de personnes! Le plus incompréhensible dans cette histoire, c’est que les Ricains apparement "demandent son extradition"! Certains de ses complices seront libérés dans les mois qui suivent, au grand damne des victimes! Une chose est sûre, c’est que cet homme a refusé de témoigner contre des politiciens qui avaient reçu l’appui des paramilitaires. Mais le gouvernement dit que l’homme a coopéré avec le procureur de la Colombie...
La théorie qui court sur cette libération est que cette décision pourrait amener des membres de la guérilla accusés également de narcotrafic, à signer le "processus de paix", le gouvernement faisant pression avec la menace d’extradition qui les enverrait pour des dizaines d’années derrière les barreaux...Cela fait quelques jours le gouvernement a rompu la trêve et a bombardé, en représailles de l’attaque du même front armé en avril, un camp de guérilleros... Cerise sur le gateau après les coups de mains une petite visite au Vatican, et op, no justicia sin paz...Il y a incohérence...
Ni dans le cadre du processus de paix et ni dans celui de la loi "Justicia y Paz", on ne voit un arrêt des crimes atroces, ou on n’assiste à une ouverture des fosses communes; pour celui qui veut s’enrichir vite, il vaut mieux opter pour les crimes de lèse humanité que pour le trafic de drogue, car même en ayant de sang sur les mains ça ne tâche pas le passeport. Décidément, les valeurs de ce pays ne sont pas à la portée de tous.
Dans une publicité passée en boucle sur des chaines qui bourrent le crâne, vous verez quelqu'un du crû se vanter en disant : "Colombia, el riesgo es que te quieras quedar" traduit par "Colombie, le risque est de vouloir y rester" en effet le risque est bien d'y rester!!