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Billet de blog 5 avril 2022

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Le verdict pour Paul Rusesabagina fait réagir, malgré eux, les négationnistes

Le verdict du 4 avril, les juges ont maintenu la peine de prison de Paul Rusesabagina à 25 ans. Il est étonnant combien certains médias occidentaux, notamment ceux de la Belgique, de France et des Etats unis, pour ne citer que cela, continuent à imposer Rusesabagina au Rwanda comme le juste, le héros, voire la victime.

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NEGATIONNISME DÉGUISÉ: Le verdict pour Paul Rusesabagina fait réagir
 les négationnistes malgré eux.  

Illustration 1

En pleine Bruxelles, capitale d’un pays ami, Rusesabana
fait la mobilisation public pour lancer le terrorisme au Rwanda.

La Cour d'appel a rendu hier son verdict dans l'affaire d'appel FLN/MRCD où différentes parties contestaient plusieurs décisions prises par la Chambre de la Haute Cour pour les crimes internationaux et transfrontaliers (HCCICC) qui a traité le procès en première instance.

Le FLN est la milice qui était à l'origine des attaques de 2018 et 2019 dans le sud-ouest du Rwanda, où au moins neuf civils non armés ont perdu la vie, d'autres ont été blessés ou handicapés à vie, et des biens ont été détruits ou pillés.

En septembre de l'année dernière, le HCCICC a condamné 21 criminels appartenant à la milice, y compris leur chef Paul Rusesabagina et ils ont été condamnés à des peines de prison allant de trois à 25 ans.

Après le verdict du HCCICC, toutes les parties - y compris les procureurs, les victimes des attentats et certains des condamnés ont déposé un recours, contestant la légitimité des peines de prison infligées aux condamnés, les indemnisations accordées aux victimes, entre autres.

Illustration 2

Les co-accusés et milices aux ordres de Rusesabagina

Le procès en appel a commencé en janvier et s'est terminé le mois suivant, et le verdict devait initialement être rendu en mars mais a été reporté à avril.

A la lecture du verdict lundi 4 avril, les juges se sont résolus à maintenir la peine de prison de Paul Rusesabagina à 25 ans, malgré le fait que les procureurs avaient fait appel de la réclusion à perpétuité.

Rusesabagina, qui était le chef politique du FLN, a été reconnu coupable par le HCCICC d'avoir créé un groupe terroriste et d'avoir commis des actes de terrorisme, et condamné à 25 ans de prison.

Entre autres points, les procureurs, dans leur requête en appel, voulaient que Rusesabagina soit reconnu coupable d'autres crimes que le HCCICC l'avait absous car il a jugé qu'ils étaient dans le contexte du terrorisme et devaient être considérés comme un crime de terrorisme.

Mais le tribunal a maintenu cette peine car il a estimé qu’elle ne doit pas dépasser les 25 ans car ils sont conformes au poids de ses crimes.

Illustration 3

Rusesabagina avait accès à ses dossiers et pouvait faire appel à environ 1500 avocats
internationaux dont les accords les permettent à plaider au Rwanda

Le porte-parole du mouvement, Callixte Nsabimana alias Sankara a vu sa peine de 20 ans de prison réduite à 15, du fait qu'il a plaidé coupable tout au long des différentes étapes du procès, en plus d'avoir fourni des informations clés qui ont révélé les activités terroristes des milices combattant contre le Rwanda.

Herman Nsengimana, un ancien porte-parole de la milice a vu sa peine de prison passer de 5 à 7 ans, les juges ayant trouvé que les circonstances atténuantes que le HCCICC avait prises en compte pour lui infliger une peine aussi clémente n'étaient pas adéquates puisqu'il n'avait pas pleinement plaidé coupable.

Marc Nizeyimana, ancien « colonel » du FLN a vu sa peine de prison maintenue à 20 ans.

Les soldats du FLN Emmanuel Iyamuremye, Théogène Hakizimana, Marcel Niyirora et André Kwitonda ont vu leur peine de 5 ans de prison confirmée, tandis qu'Emmanuel Nshimiyimana et Jean Crétien Ndagijimana ont vu la leur maintenue à 3 ans.

Les anciens généraux des FDLR Félicien Nsanzubukire et Anasthase Munyaneza ont également vu leurs peines de prison maintenues à 5 ans, tandis que Joseph Ntabanganyimana, un homme qui a aidé les soldats du FLN à acheter un bateau qu'ils utilisaient pour traverser le Rwanda pour faire une incursion contre des civils, a eu sa peine de prison maintenu à 3 ans.

Pour les personnes à l'origine des attentats à la grenade dans le quartier Rusizi, dont Cassien Bizimana, Jean Berchamns Matakamba, Shaban Emmanuel, Innocent Ntibiramira, Jean Claude Byukusenge et Jean Damascene Nsabimana ont vu leurs peines de 20 ans de prison confirmées, principalement en raison de la gravité des crimes qu'ils ont commis.

Simeon Nikuzwe, leur homologue condamné à 10 ans de prison par le HCCICC, l'a également fait maintenir par la Cour d'appel. Sa punition clémente est due au fait qu'il n'a pas participé aux attentats.  

Angelina Mukandutiye, la seule femme dans l'affaire, a vu sa peine de prison passer de 5 à 20 ans, car les juges ont estimé qu'elle avait été poursuivie auparavant par un tribunal Gacaca et reconnue coupable de crimes de génocide, mais ayant fui à l’étranger, elle n'a pas jamais cessé de chercher à commettre les mêmes crimes.  

Le négationnisme au sein des médias occidentaux

Il est intéressant de noter que la plupart des médias occidentaux, notamment ceux de la Belgique, de France et des Etats unis, pour ne citer que cela, se sont partagés le contenu d’un même article qui présente Rusesabagina comme, un juste, un héros, une victime.

Cela va sans dire que cet article a le même rédacteur qui a pris soins de rédiger son contenu bien avant  pour l’ajuster rapidement après la connaissance du résultat du procès et de le diffuser ensuite à divers grands médias. La Fondation Rusesabagina a dû payer cher pour ce lobbying.

Le TrialWatch cette organisation de Clooney, s’en est mêlée avec une série des points que la justice rwandaise n’a pas respectés. Il est intéressant de comparer la justice rwandaise, notamment le cas de Rusesabagina, avec la justice américaine en ce qui concerne le terrorisme, Guatanamo et la justice de ce pays pour les noirs.   

Il est aussi intéressant de noter comment ces organisations d’influence de l’Occident se permettent de traiter à la légère des cas sérieux des pays en développement. Pour la situation de Rusesabagina, on est étonné de constater dans le jugement décrété par ces organisations, une convergence d’ignorance, voulue ou réelle, bien enveloppée dans une certaine arrogance à laquelle elles nous ont  habituée.

Elles ignorent royalement les agissements criminels de Rusesabagina, commis publiquement dans leurs pays.  Elles décrètent les Droits de l’homme, pour les hommes qui les intéressent, et elles oublient les autres, si nombreux soient-ils, qui n’entrent pas dans leurs critères. Les africains sont confus, car on se demande, les Droits de l’homme » de quel homme s’agit-il ?

Alors que leurs pays ont transgressé la Convention de Genève contre le génocide au Rwanda, il est certain que par cas de conscience, ils se sont tous permis de décréter Rusesabagina comme le Juste, le héros du génocide contre les Tutsi. Et le président Bush, pour racheter l’Amérique pour son manquement pendant ce génocide, sans aucun avis de personnes bien informées, surtout sans aucun avis au moins d’un seul survivant de l’Hôtel en question,  il s’est hâté  à décorer l’héroïsme d’un personnage de comédie d’Hollywood. Il y a eu une légèreté, il faut l’avouer et une hardiesse d’imposer aux rescapés du genocide contre les Tutsi, et au Rwanda, un héros improvisé dans lequel personne ne se reconnaît .

L’Occident a voulu imposer au Rwanda en pleine reconstruction aussi bien morale, sociale et matérielle, un faux héros fabriqué dans les studios d’Hollywood, bien loin de la réalité. Et qui, le vent en poupe, il s’est révélé plus tard un danger pour la nation.

Chose étonnante, ces défenseurs de droits de l’homme ont superbement ignoré les victimes du terrorisme organisé par Rusesabagina, et ils ont fait fi des témoignages accablants de ses milices qui ont tant montré son implication dans leurs agissements. Ce n’est pas pour rien qu’il a refusé de comparaître avec eux, à leur côté.

Tous les medias occidentaux considèrent Rusesabagina comme « un virulent opposant au président rwandais Paul Kagame. Cette affirmation est complètement fausse car Rusesabagina est un piètre politien sans aucun programme qui puisse faire la différence avec celui qui est en cours au Rwanda. Sa politique est simpliste, elle vise à ramener des divisions sur lesquelles s’est construite la démocratie au Rwanda et qui ont abouties  à la catastrophe qu’a connue le Rwanda en 1994.  

Son approche se base sur un terrorisme qui se limite à faire peur à la population dans quelques villages et à faire peur aux voyageurs en agissant comme des vulgaires coupeurs de routes.

Les rwandais ont de loin dépassé ces agissements qui pendant les trois premières décades après l’indépendance, les ont conduit et maintenu au sous développement, alors que ces trois dernières décades, le Rwanda a pris en essor socio-économique et politique sans précédent, non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi dans la région, en Afrique et au sein du concert des Nations.  

Bien que ce terrorisme de Rusesabagina ait réussi à faire des victimes et mais aussi à se faire des ennemis, ils ont été commis avec une incroyable maladresse, sans aucun professionnalisme et tous les lieutenants de ce soi-disant virulent opposant se sont fait ramasser comme des mouches. Et lui-même ce prétendant au trône,  s’est fait prendre idiotement, en montant dans un avion sans savoir ni le propriétaire ni la destination.

Rusesabagina a appris à ses dépends, que le Rwanda n’acceptera plus à se faire diriger par les gens de ce niveau médiocre, qui ne savent pas où ils vont. Comme dans son aveuglement, il s’est offert dans les mains de la police qui n’attendait que pour le cueillir, comme dirigeant, il risque aussi de précipiter le pays dans un gouffre pire que celui de 1994.

N’oublions pas que ce terrorisme de Rusesabagina qui, encore une fois, qui a endeuillé le Rwanda, s’est préparé dans les métropoles européennes et américaines. Comme il s’agissait de l'Afrique, le cas est traité par l’Occident comme des agissements d’un simple démocrate opposant. Et comme il a fait tant des bruits, il est catalogué virulent démocrate opposant. Et pourtant au sein de ces pays  dits démocrates, tout acte contraire à la loi, contre une autorité, contre un bien commun, bien public ou économique, ou contre la vie humaine, il est déclaré terroriste, et le terrorisme est condamnable à plusieurs dizaines d’années en prison. Et si on traverse l'Atlantique, les terroristes  sont fusillés après un long séjour dans le couloir de la mort ou à Guantanamo.

L’arrestation de Rusesabagina dont ces médias considèrent comme ayant été faite dans des « circonstances troubles », fait pourtant partie des procédures que beaucoup des pays occidentaux utilisent. Ces derniers vont même plus loin en commettant des assassinats sur le sol étranger. On n’a pas encore oublié le cas de Ben Laden et du pirate somalien qui a été jugé en même temps que Rusesabagina.

 Rusesabagina était recherché pour ses crimes commis au Rwanda. Des mandats internationaux étaient émis. Les pays qui l’hébergeaient connaissaient ses activités et ses intentions. Si ces pays qui contrairement à la loi internationale et nationale ont continué à le laisser commettre ses crimes librement, il était du devoir du Rwanda d’utiliser tous les moyens légaux pour l’empêcher de nuire. Et cela a été fait selon les règles de l’art. Un terrorisme dans un pays risque de générer le terrorisme dans les autres pays. Et comme dirait Jésus, quel grand pays de monde, jettera la première pierre sur le Rwanda pour avoir ramener Rusesabagina devant la Justice ?

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