DEMOCRATIE ASSASSINE DE 1960 A 1994 ET DIALOGUE BATISSEUSE DE LA NATION RWANDAISE
Le dialogue national du Rwanda fait rougir la démocratie a l’occidentale qui ne fait que promouvoir la loi du nombre et celle du plus fort. Le Rwanda a cherché et trouvé sa voie !
DEMOCRATIE ASSASSINE DE 1960 A 1994 ET DIALOGUE BATISSEUSE DE LA NATION RWANDAISE
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LE DIALOGUE NATIONAL DU RWANDA FAIT ROUGIR LA DEMOCRATIE A L’OCCIDENTALE QUI NE FAIT QUE PROMOUVOIR LA LOI DU NOMBRE ET CELLE DU PLUS FORT ET PAS NECESSAIREMENT CELLE DE LA RAISON .
Avec le dialogue national, « Umushyikirano », le Rwanda s’est inventé la démocratie qu’il lui faut, qui est populaire, participative et vérifiable par les rwandais et pour les rwandais: riches et pauvres, hommes et femmes, vieux et jeunes. C’est un dialogue démocratique conçue par le citoyen, centré sur lui et géré par le même le citoyen pour son bien-être et celui de tous.
La nation millénaire rwandaise, indépendante depuis des siècles, a été de temps en temps envahie, bousculée, mais toujours insoumise. Le Rwanda n’a jamais courbé l’échine. C’est le cas de ce dernier siècle, dans lequel le pays a eu le malheur d’être occupé par des envahisseurs, des pilleurs qui n’avaient aucune notion de l’humanité. Ils n’avaient pas le « Ubumuntu ».
En 1962, à leur départ, les belges ont déclaré avec tout le sérieux du monde, de donner au Rwanda son indépendance que Kayibanda et son équipe ont célébré comme des corsaires au service du royaume belge qui tombaient sur un butin inattendu. Et pourtant le Rwanda ancestrale ne s’est jamais assujetti à aucun occupant. Et les belges le savaient bien, car dans leurs rapports coloniaux, ils ont reconnu que malgré l’absence de rébellion pendant leur présence au Rwanda, les rwandais les méprisaient royalement, et n’attendaient qu’une occasion qui leur permettra de les jeter dehors.
Le Rwanda dès sa création, avait une organisation traditionnelle, chose étonnante, avec un contenu bien moderne, et toujours innovante politiquement, économiquement ainsi que culturellement.
Faisant semblant de donner la fameuse indépendance au Rwanda, les envahisseurs avant de quitter le pays, ils ont implanté à la va-vite au sein de la population, ce qu’ils ont appelé la démocratie, mot incompréhensible dans la pratique populaire et intraduisible en Kinyarwanda car rien de telle dans notre culture. La population, mentalement colonisée, n’a fait que reprendre ce qu’elle a entendu : « demokarasi ». Un mot mal compris et mal exécuté, car il n’a pas de pareil en Kinyarwanda car on n’a jamais compter les personnes pour trancher un problème. On cherche la solution.
Cette démocratie que les envahisseurs tenaient à implanter et imposer de force dans le pays et à la population, ces envahisseurs ne l’avaient jamais pratiquée eux-mêmes au Rwanda, c’était tout le contraire. En effet, il est impossible à un envahisseur, doublé de pilleur, de commettre ces crimes tout en pratiquant la démocratie et la justice sociale.
Il en est de même pour un esclavagiste, un colonisateur ne peuvent prétendre à prêcher les Droits de l’homme. On voit bien ce que veut dire ces droits aux Etats-Unis, on observe l’Occident qui a créé le cimetière des noirs en Méditerranée, pour ne citer que ces exemples.
Ainsi la mise en pratique de cette nouvelle démocratie, imposée au Rwanda, l’idée n’était pas de la basée sur un homme une voix, c’était plutôt un calcul machiavélique de faire une démocratie ethnique.
Pour se faciliter la tâche, le colon a nommé un commandant spécial qui a lancé un ordre colonial de faire le nettoyage ethnique, par déportation des uns dans les camps des déplacés internes, les autres étaient expulsés hors du Rwanda et le même ordre colonial demandait de massacrer ceux qui montraient de résistance. Ces actes criminels étaient contradictoires avec l’établissement de la démocratie. Le nettoyage ethnique, visait surtout tous ceux qui exigeaient la vraie indépendance. Ainsi le principe démocratique d’un « homme une voix », était clairement réglé.
Ce type de démocratie imposé et injuste, a fini par engendrer un parti unique au pouvoir, les militants faisaient des massacres annuels pour éliminer les opposants qui ont fini par aboutir au génocide auquel tous les rwandais étaient incités à commettre. Il a était l’unique génocide africain qui, pour la première fois les noirs ont massacré un autres groupe des noirs avec l’intention de les exterminer de la terre.
Libération du Rwanda dans les domaines politique, économique ainsi que la libération mentale.
Pour tous les rwandais, l’arrêt du génocide contre les Tutsi a été non seulement la fin d’un gouvernement génocidaire avec tout son système, mais aussi elle mis fin en 1994, au joug de l’envahisseur et à son dicta dans tous les domaines qui étaient imposés à la population sous différentes formes. Cela a été le commencement de la libération et de l’épanouissement de toute la population rwandaise.
L’arrêt du génocide au Rwanda a été le début de la fin des divisions introduites au sein de la population rwandaise, par l’envahisseur pour mieux s’imposer à eux.
La libération a été le point de départ de la floraison des idées et des initiatives prises par tous les rwandais de l’intérieur, les survivants du génocide, sans oublier les rwandais revenus de la diaspora avec des visions et expériences diverses, qui ont été mises au service du Rwanda pour sa reconstruction humaine, politique et économique.
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Le Dialogue National (Umushyikirano), voie idéale de la reconstruction nationale.
Ce n’est pas avec la démocratie à l’occidentale que le gouvernement du Rwanda aurait pu remettre sur les rails, un Rwanda complètement détruit avec une population divisée, meurtrie, criminelle et criminalisée. Le gouvernement au pouvoir avec sa majorité, ses partisans et son armée, seuls ne pouvaient entamer la construction et amorcer le décollage des actions qui permettraient de ressouder la population rwandaise, et entamer des programmes de reconstruction pour remettre le pays sur pied.
Kagame et son mouvement se sont imaginés une méthode révolutionnaire en compatibilité avec les coutumes et traditions rwandaises, voire africaines qui pourrait mettre tous les rwandais ensemble et dans tous les domaines, au service de la patrie. C’est le « UMUSHYIKIRANO », qui est le dialogue au niveau de tout le pays. Un dialogue qui touche tous les points de la vie de la population et dans tous les domaines du pays.
Dès qu’ils ont libéré le Rwanda de son gouvernement génocidaire, et de l’emprise des griffes de la puissance coloniale, qui n’avait jamais lâché les pays, Kagame et ses hommes ont pris la première importante décision visant à rassembler la nation. Ils ont décidé de former un gouvernement de l’unité nationale qui n’exclut personne sauf les partis qui ont été impliqués dans le génocide. Tous les partis qui forment ce gouvernement à leur tour ont mis en place un forum qui est le lieu de réflexion et d’accompagnement de l’action gouvernementale.
L’originalité du Rwanda est que le parti qui a conquis le pouvoir, s’est partagé tous les postes gouvernementaux avec les autres partis politiques qui n’ont pas gagné les élections, mais qui n’ont pas trempé dans le génocide. Cette implication de tout le monde, est un des éléments qui favorisent ce dialogue national et la reconstruction du pays par tous les rwandais.
L’autre grande originalité du Rwanda, c’est l’institutionnalisation d’UMUSHYIKIRANO, ou le dialogue nationale qui permet à toute la nation rwandaise de participer à la gouvernance de leur pays, des décisions sur les programmes du gouvernement, de l’autocritique des réalisations, de reprogrammations de ce qui n’a pas bien fonctionné, mais aussi de régler des cas individuels qui se sentiraient lésés, pour différentes raisons.
Une fois par an, le président Kagame et tout son gouvernement, ainsi que les différents services publics, le secteur privé, diverses associations avec ou sans but lucratifs, les représentants locaux publics ou privés, ainsi que les mêmes organes dans divers districts, ils sont tous présents soit au « Kigali Conference Centre », soit dans leur district pour suivre et participer au Dialogue. Les étrangers, notamment les diplomates sont également conviés à ces genres de rencontres.
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A l’étranger la Diaspora à travers ses représentants sont conviés au dialogue à travers le système de communication moderne. Comme les habitants de districts, les membres de la diaspora utilisent les téléphones, la radio, la TV, les médias sociaux pour suivre et participer au dialogue. C’est comme s’ils étaient sur place.
Après que le président ait donné l’orientation de la rencontre, le premier ministre présente les réalisations du gouvernement. Certains ministres et services vont dans les détails de certains programmes en cours et les participants posent des questions, font des critiques et aussi présentent leurs suggestions et appréciation.
La population est en directe avec ses élus, ses représentants pour parler de leur vie sociale et économique, de les approuver, les évaluer ou tout simplement les contester s’il le faut.
Cette démocratie responsable et participative ne s’arrête pas là. A chaque fois que le président visite un district le même scénario se renouvelle, au niveau de district, avec certains ministres et chefs des services nationaux et des programmes du district ainsi que la population locale pour évaluer leurs programmes, pour le corriger, les reconduire ou tout simplement contester leur réalisation.
Le président du Rwanda n’oublie point les rwandais de la diaspora. A chaque fois que l’occasion se présente lors de ses voyages, il n’hésite pas d’organiser le « Rwanda Day », qui groupe les rwandais vivant dans le pays visité et ceux habitant des pays environnant, non seulement pour rencontrer le président, mais aussi pour être informé de la situation du pays, du programme du gouvernement et de ses réalisations.
Comme dans le dialogue au niveau du pays, les membres de la diaspora profite de la présence du président pour poser des questions de toutes sortes y compris présenter des doléances pour ceux qui en ont. L’expérience a montré que les questions sont répondues avec satisfaction et d’autres qui nécessitent la présence d’un responsable qui n’est pas sur place, le président désigne un de membres de sa délégation pour faire le suivi et trouver la réponse à la question.
De la démocratie électorale à la démocratie dans le dialogue
Beaucoup des démocraties occidentales qui se prennent comme le modèle que le monde doit suivre, caractérisées par un homme une voix, sont choquantes pour tout africain observateur du type de gouvernement qui sera formé après les élections en Occident.
Si nous prenons le cas de la France, le président Macron a eu 58 % des voix aux élections présidentielles de 2022 et il a formé le gouvernement avec son parti uniquement. Que deviennent les 41 % restant de français ? Ils doivent et sont obligés de basculer dans l’opposition et d’attendre le prochain quinquennat. Dans certaines élections ce sont plus de 49 % de citoyens qui doivent patienter 5 ans. Et ce genre de démocratie selon les pourcentages, reste problématique et ne convient pas du tout en Afrique.
La démocratie en Occident met presque la moitié de la population à côté, pendant un quinquennat. Et pourtant cette autre moitié de la population avait aussi un programme, des projets et des idées capables de construire le pays. C’est dommage qu’elle soit écartée.
La palabre africaine ne se fait pas par les votes, ou le nombre des voix, mais plutôt, elle cherche à atteindre le consensus, pour ne léser personne.
C’est pourquoi le Rwanda a opté à cette démocratie classique du nombre, tout en combinant les gagnants et les perdants des élections, pour n’ait laissé personne à côté, si opposant soit-il. Le gouvernement qui a gagné les élections, tient à faire participer tout rwandais à la gestion de lois et règles qui le concernent personnellement, mais aussi à la gestion de l’ensemble du pays.
Les partis politiques qui ont perdu aux élections sont conviés à participer au gouvernement, au Parlement et au Sénat, et toute la population est conviée à toutes les rencontres du dialogue national. L’objectif est de ne laisser aucune personne de côté, faire participer tous les citoyens à la gestion du pays, car l’apport de tout un chacun est appréciable pour la construction du pays.
Au moment où en Occident beaucoup d’hommes politiques sont vus uniquement lorsqu’ils cherchent les voix pendant la campagne électorale, la population les revoit au cours des prochaines élections. Au Rwanda à travers le dialogue national et local, les contacts entre l’élu et le citoyen restent fréquent et obligatoire, car l’engagement des actions à entreprendre les y obligent.
« IMIHIGO » ou l’engagement des responsables
Tout responsable dans son travail ou dans sa circonscription, et selon ses termes de référence, vis-à-vis de l’Etat et ou vis-à-vis de la population, il doit prendre un engagement par écrit sur les activités ou programmes qu’il compte remplir pendant un temps bien indiqué.
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« IMIHIGO » c’est un instrument de mesure utile aussi bien pour le responsable que pour la population. Cet engagement est basé sur la bonne volonté et l’entente de part et d’autre et il en est de même pour son accomplissement ainsi que son évaluation. A l’impossible, nul n’est tenu.
On ne peut qu’apprécier le rôle du président Kagame, ce grand prêtre de cette grand-messe qu’est le dialogue nationale, une idée originale, qui complète aussi bien la démocratie occidentale avec ses manques et la palabre africaine sous l’arbre qu’il fallait dépoussiérer et enrichir.
Le dialogue a le grand mérite d’utiliser l’instrument préféré de la population : « la palabre » et de l’utiliser avec elle pour examiner ses propres besoins et programmes et aussi la laisser proposer comment les problèmes ont été résolus ou comment ils auraient pu être résolus.
La méthode est aussi efficace pour les responsables politiques, les responsables administratifs et les gestionnaires des projets. Ils peuvent voir eux-mêmes leur réussite, leur échec et la cause de leur échec. Il en est de mêmes pour la population, qui participe à la gestion du pays à partir de son niveau. Elle a déjà pris goût suite sa participation dans divers dialogues annuels.
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