RWANDA PODIUM (avatar)

RWANDA PODIUM

Consultant

Abonné·e de Mediapart

84 Billets

0 Édition

Billet de blog 23 mars 2023

RWANDA PODIUM (avatar)

RWANDA PODIUM

Consultant

Abonné·e de Mediapart

RDC : Rare Etat du monde à s’associer aux criminels contre sa propre population

La prise de pouvoir de Tshisekedi, dit Fatshi Béton avait donné l’espoir à beaucoup. Ils croyaient  qu’il allait mettre tout son poids dans la balance pour ramener de l’ordre dans la patrie de Lumumba. Espoir deçu.

RWANDA PODIUM (avatar)

RWANDA PODIUM

Consultant

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

RDC : Un des Rares Etats du monde à s’associer aux criminels contre sa propre population

Illustration 1

La prise de pouvoir de Tshisekedi, dit Fatshi Béton avait donné l’espoir à beaucoup. Ils croyaient  qu’il allait mettre tout son poids dans la balance pour ramener de l’ordre dans la patrie de Lumumba. Espoir deçu. 

Le comportement de l’Etat congolais est déroutant pour tout observateur. Tout en appelant au secours toutes les armées du monde pour l’aider à lutter contre les rebelles qui pillent, violent et massacrent la population, ces mêmes criminels restent des privilégiés partenaires  de cet Etat.

La RDC est parsemée de plusieurs centaines des groupes des rebellions, avec une large concentration d’occupation dans les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et de l’Ituri. Il ne faut pas oublier les provinces du Katanga, du Kasaï et dans le Mai Ndombe ce dernier étant à proximité des communes de Kinshasa, la capitale du pays.

Toutes ces rebellions ont un seul point commun qui est leur origine et qui reste la cause de leur subsistance : la mauvaise gouvernance du pays, pour ne pas la nommer, qui est doublée de l’absence de l’Etat sur le terrain. Comme les champignons, dans le fumier, les rebellions se sont mises à bourgeonner depuis les années soixante, et les plus motivées par la rentabilité du crime ou par la cause supérieure à défendre continue à subsister.

L’observation interne de ces centaines rebellions permet de les classer arbitrairement en deux catégories bien distinctes.

Les rebellions inspirées de la criminalité

La première catégorie et la plus nébuleuse de groupes des rebelles, est composée de centaines des groupes qui sont nés à cause de l’absence de l’autorité administrative dans la région. Cette manque d’autorité, combinée des salaires très bas des fonctionnaires, de leurs irrégularités et souvent du non-paiement des salaires, sans mentionner le haut pourcentage du chômage. Ces ingrédients mis ensemble, suscitent le banditisme, dont les membres finissent par s’organiser en bandes avec le contrôle des territoires et puis les bandes deviennent des forces rebelles.

Tous ces éléments ont provoqué et contribué à la naissance des groupes des rebellions qui par ambition de leadership, ou par diverses sponsorisations des hommes politiques ou des officiers des FARDC, se sont multipliés, ou divisés en groupes rivaux, se répartissent  dans diverses régions de la République.

Dans le pays de Mobutu, où l’Etat ne faisait  rien pour le citoyen, à l’époque, tout un chacun était encouragé à se débrouiller, d’où « l’article 15 – Débrouillez-vous », un article for en vogue et bien rependu dans le pays, qui invit tout congolais de faire tout ce qu’il peut pour survivre.

C’est dans cette situation, la corruption aidant, le régime des rebelles s’est installé dans le pays , les autorités locales et les forces de l’ordre archi-corrompues, ont mis en place une complicité tacite en faveur de tous les larrons, qui a permis au grand nombre parmi eux de survivre, et un petit nombre de s’enrichir voire, de s’enrichir à outrance pour certains.

Cette catégorie dans la survie et l’enrichissement de ses membres, n’a pas hésité à écraser les communautés les plus faibles, détruire les biens des minorités aisées pour les appauvrir  et les affaiblir d’avantage économiquement et politiquement. Et pour mieux les soumettre.

La survie de cette catégorie ne dépend que de l’absence de l’Etat, de l’utilisation de la force, et pour cela, la collaboration avec  l’autorité locale, ainsi que l’association  vec les membres des FARDC, qui sont mal payés, et corrompus à tous les niveaux de la hiérarchie. Ces derniers profitent de l’occasion pour  vendre aux rebelles leurs armes de fonction ou en provenance du stock de la caserne. Ils vendent également aux rebelles des informations militaires pour protéger ces criminels de toute attaque et ferment les yeux sur leurs crimes.

Il y a des groupes de ces rebelles qui sont au service des officiers des FARDC ou des hommes politiques, en contrôlant et exploitant illicitement des mines au profit de leurs maîtres du moment.  

Les rebelles protectrices des communautés locales

La deuxième catégorie des rebelles, est composée pour la plupart de cas de victimes  de la première catégorie.  Cette catégorie de rébellions a pris aussi naissance dans les zones ou l’autorité centrale était absente, souvent au sein d’une communauté relativement aisée par rapport aux autres groupes de la région.  Elle se développe sous une forme de révolte contre les sévices subies par l’autorité ou d’autres citoyens qui s’octroient le pouvoir sur d’autres citoyens. 

Cette catégorie de rébellion s’est crée pour protéger les membres de leur communauté, victimes des exactions, vols, pillages,  viols et massacres commis par les autorités locales et les membres des FARDC qui cherchent la survie en rançonnant avec violence la population qu’elles sont sensées protéger. Il en est de même des groupes  de rebelles de la première catégorie qui s’attaque aux autres communautés qui sont sans défense du pouvoir étatique.

Dans beaucoup de cas, cette manque de l’autorité de l’Etat, a obligé la population de se créer une forces d’auto-défense pour se protéger et protéger leurs biens contre ces hordes destructrices et se protéger contre leur propre autorité.

Cette catégorie de rebellion se retrouve dans les montagnes d’Uvira au Sud-Kivu, dans les territoires de Masisi et Rutshuru et dans la province d’Ituri. Ces communautés bien qu’éloignées les unes des autres, elles ont beaucoup des points communs, notamment des ressources agricoles et d’élevage du gros bétail. Toutes ces communautés sont victimes de manque d’autorité administrative et de justice sociale.

Les revendications de cette catégorie de rébellion visent  d’une part la protection de sa communauté et de ses biens, d’autre part, les rebelles revendiquent la négociation avec le gouvernement et surtout la mise en application des diverses accords que les rebelles qui forment cette catégorie ont eu avec les régimes successifs de Mobutu, Kabila père et fils ainsi que celui de Tshisekedi. Bien que tous ces chefs d’Etat ont négocié avec les représentants de diverses communautés, aucun de ces régimes n’a jamais assumé ni l’autorité centrale dans ces provinces ni mis en application les accords conclus ni au Sud-Kivu, ni au Nord-Kivu,  ni en Ituri. Il en est de même les guerres communautaires à Mai Ndombe.

Les rebelles de cette catégorie ne cherchent qu’à protéger leurs communautés  et leurs biens et ils ne cessent d’appeler au secours le gouvernement central de leur pays.  Tous ces groupes de rebelles ont eu plusieurs fois de négociations de bonne foi avec les autorités du pays, jusqu’au niveau national. Les accords ont toujours aboutit, mais le gouvernement ne les a jamais mis en application.  

C’est toujours le manque de bonne gouvernance qui revient et il est clair que si la justice sociale existait, ce type de rébellion disparaîtrait instantanément.

Illustration 2

 Auteur inconnu, mais brillant observateur

Au sujet de ces rebellions congolaises,  il est à noter que le gouvernement de Kinshasa ne cesse de s’embourber et s’embrouiller dans maintes contre-vérités en s’adressant à son peuple,  à ses partenaires, aux organisations internationales pour essayer de maintenir la tête hors de l’eau.

Actuellement, tous les groupes criminels, qui étaient complices avec les FARDC dans les maltraitances et massacres de la population, ainsi que le pillage des biens de la République, Is ont été promis des auxiliaires des FARDC pour assurer la sécurité.  Ainsi les criminels sont récompensés et le crime promis au niveau du patriotisme.

Il est au tant frappant et étonnant de voir comment Kinshasa n’hésite aucune de manipuler voir trafiquer les communiqués communs des rencontres internationales, en essayant de les ajuster aux désidératas qu’il n’a pas pu obtenir dans le forum des rencontres et négociations internationales.

Kinshasa mérite le prix de la comédie et de l’art des mensonges et de la manipulation !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.