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Billet de blog 14 mai 2016

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LA VIE ROMANESQUE DE SIMON LIBERATI 2

Chapitre 1 (suite)

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            Simon aurait des origines corses, italiennes, mais aussi, semble-t-il, roumaines, ce qui peut faire sourire vu le sang mi - roumain, mi- hongrois d'Eva Ionesco, même si cette dernière revendique bien moins Bucarest que Buda-Pest. Ceci explique peut-être son caractère peu amène.           André, le père de Simon, vivait à Marseille et  s'est lancé dans la poésie tant à Marseille qu'à Paris. Son talent sera repéré par Louis Aragon, il rejoindra très jeune le groupe des surréalistes et participera activement à plusieurs revues. Il sera moins bien inspiré selon les dires de Simon, en voulant intégrer de sinistre mémoire la division Charlemagne (de la Waffen SS) à la fin de la seconde guerre mondiale. Il ne l'intégra pas ( trop frêle ou trop jeune ?) . Bien des décennies plus tard, Simon organisa un rendez-vous entre André Liberati et Nora (chez Grasset) pour discuter de la publication des Mémoires d'André. Simon pensait que le scandale de la division Charlemagne était un argument de vente. Mais comme j'interrogeais quelques années plus tard André Liberati sur cet épisode de sa vie, il nia farouchement, parla d'élucubrations, je n'insistai pas. C'était sa parole contre celle de Simon.

    Venons-en à des choses plus légères. Les Liberati, que je connus plutôt pratiquants, voire très impliqués dans la vie de leur paroisse, vivaient  avec leur temps, à la fin des années soixante. Pour mettre les points sur les i, ils ètaient jouisseurs, et, comme on ne prête qu'aux riches, ils frayaient dans les soirées échangistes avec l'épouse d'un homme politique dont il est inutile de rappeler le nom. Une de leurs meilleures amie n'était-elle pas l'auteure d'Histoire d'O. Simon a d'ailleurs signé il y  quelques années un contrat pour sa biographie avec à  valoirs mirobolants à là clef, contrat qu' il n' a pas honoré - ce qui est bien chez ce garçon, c'est qu'en un sens il est fiable: on sait dès la signature qu'il n'honorera pas le contrat. Une étude devrait être menée sur le masochisme de l'éditeur- ou plutôt de l'éditrice, je pense ici à Térésa Cremisi, pas florentine pour deux sous en l'occurrence dans ses relations avec Simon chez Flammarion.

   Désolé, je tape toujours avec un doigt (pas sur Simon, sur la machine), et mon ampoule se réveille.Rappelons brièvement que Simon était le filleul d'Aragon. Je dis bien "était". Car au tournant des années 2000, avec le succès critique d'"Anthologie des apparitions", cette vieille lune s'est évanouie.

Prochain chapitre : surprise!

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