Nous marcherons sur l’autoroute (Sidya Touré)
Les jeunes de « l’Axe de la liberté » (1) savent-ils ce que signifiera ce défit aux oukases de Gros Resco, l’aboyeur du fama actuel qui a remplacé le gouverneur de la capitale, celui que Conté avait affublé de ce sobriquet, à savoir Mbemba Galbert (le Lynx) ? L’actuel et épais « gouverne heurts » a bien rectifié sur « ma télévision » (Lantchana, dixit Sassine) l’itinéraire des Opposants, en imposant le sien : Hamdallaye jusqu’au Stade des horreurs du malade mental de Koulé. (2) En effet, non seulement à « Kaloum, pas de pagaille », dixit les petits gones de Conakrimes qui se croient au temps de Momo Jo-Briqui Momo, mais imposer l’Axe du Mal, (3) mail le gouverneur donne encore donner l’occasion aux loubards de la Casse, fief du « président démocratiquement élu », de se faire du « faciès » importé de Palestine (4), sous le regard protecteur et complice de la soldatesque..
On croyait que sur la « route infinie..), cette sanglante « histoire » s’était achevée une aube du 26 mars 1984 à Cleveland (5), (c’est non loin de Gbessia où se trouve l’aéro hangar d’où partaient il n’y a pas longtemps encore, des Tupolev de Staline cap sur Labé à 400 km, par la route (encore Sassine). Mais ce jeudi, l’Histoire se répétera peut-être et se joueront peut-être encore, sur le mode de l’avant-première, du filage théâtral, les élections du 30 juin ?
En effet ou l’Opposition reculera ou Resco fera profil bas. Dans les deux cas, l’appétit venant en mangeant, Alpha aura ses 90 députés ou l’Opposition nous livrera son plan B. Car de deux choses l’une. S’il y a élections, Alpha aura sa majorité. Donc son « changement » dans la continuité nous conduira vers le pourrissement, ensuite ce sera la gangrène, l’Etat grabataire et ce qui s’ensuit.
Ou bien l’Opposition empêchera les élections et alors Alpha après avoir grimpé (6) jusqu’à son balcon de l’immeuble Berry à Paris (7), paraphrasant Néron, jubilant, le regard surplombant le spectacle de ce petit « scandale géologique » livré aux flammes, lancera ce phrasé qui le fera entrer dans l’histoire des grandes psychos pyromanes :
Quel artiste avait failli périr là-bas !
Saïdou Nour Bokoum
Notes : 1) faubourgs ainsi dénommés parce qu’y « habitent » si on veut, les jeunes, un lumpen prolétariat guinéen, chair à canon lors des manifestations politiques ou simples protestations après des coupures intempestives et récurrentes du courant électrique.
2) Il s’agit de Dadis Camara, l’éphémère putschiste de 2008 à la mort du général Lansana Conté, devenu tristement célèbre auteur des massacres du 28 Septembre 2009 où l’on a déplorés quelques 150 morts, des dizaines de violées (certaines avec des baïonnettes) et des milliers de blessés.
3) C’est le même Axe (celui du Bien) qui est ainsi nommé par ceux d’en face, les thuriféraires du Pouvoir.
4) dénomination de l’ethnie peule menacée par certains d’être renvoyés en Palestine, d’où ils seraient originaires selon certains vainqueurs de la dernière présidentielle qui fut massivement ethnocentrique tous bords politiques confondus
5) Sékou Touré, premier président guinéen, le tyran qui fit disparaître plus de 50000 Guinéens accusés victime de son obsession, de sa « complotite ». Il est mort dans l’antre de « l’impérialisme » sur une table d’opération. Il est aussi inventeur de la « route infinie de l’histoire », une autoroute de 14 km.., qui devait être également, selon lui, « le tombeau de l’impérialisme »..
6) On raconte que l'ex "opposant historique" avait précipitamment grimpé le mur du stade, oubliant ses ses militants qu'il avait fait rassembler pour un meeting interdit. d'où le sobriquet de "grimpeur" qui lui avait collé le saitrique guinéen, le Lynx
7) Domicile parisien de l'actuel président guinéen