Guinée conakry
De source proche de l’Opposition, il sera question de « combat, résistance jusqu’à la victoire finale ! », dès le début ou le milieu de la semaine prochaine. C’est dire que le cycle « répression, vengeance » prendra une tournure, une signification radicalement politiques. Dès lors que des hommes en tenue de la République « vengent » leurs camarades, la réplique ne peut qu’être politique.
En effet si la loi dit « nul citoyen n’est censé se faire justice », il est dangereux de laisser le bras armé de la République se faire justice, à l’encontre des citoyens même coupables de crimes. Sinon, à quoi servirait l’un des trois pouvoirs censés maintenir la République dans les limites du Droit, de la Justice et finalement de la Paix et surtout de l’unité et de l’intégrité nationales ?
Que des gendarmes tuent des citoyens supposés avoir tué, qu’ils s’attaquent au siège d’un Parti politique et non des moindres, deuxième au moins en suffrages normalement, exprimés lors de l’une des plus importantes élections au suffrage universel, au motif que les présumés agresseurs des forces publiques sont d’obédience de l’UFDG pour ne pas citer le Parti qui fut « recalé » à la précédente élection présidentielle, je dis que le cycle qui commencerait lundi ou jeudi prochain annonce des lendemains politiques qui ébranleront les fondements de la république et amèneront les partenaires et pays amis de la Guinée à sortir de leur fascination mercantile, et à décoller leur regard qui frise la lubricité, des rondeurs des dorsales du Simandou et de Nimba !
La paix dans l’injustice, carillonnée par les chancelleries, par les porte-voix de l’ONU, de l’UE, etc. n’intéressera et ne sera entendue que par ceux qui se perdent dans une inféconde danse du ventre. Ils seront, c’est connu, les premiers à rougir comme des tomates, puisqu’ils seront les premiers à recevoir ce légume inoffensif que leur balanceront leurs opinions publiques quand ces dernières verront tourner en boucles à CNN ou à France 24 deux cents négrillons bousillés par des armes qui ne sont fabriquées que par leurs ouvriers, dans leurs usines.
Mais alors il sera trop tard, quand les Monts Simandou et Nimba vomiront non pas du fer mais la colère d’un peuple debout, breuvage bouillant comme la sueur jutant d’âmes écœurées par les contorsions d’une mondialisation sans foi ni loi, degré zéro de l’écriture (Roland Barthes), celle qui au fond, a creusé « Ground Zéro », qui n’en a récolté que des printemps arabes. Mais il n’y a pas de printemps en Afrique au sud du Sahara.
Ici on n’aura que des tsunamis ou des étés pour braiser les viandes de vaches folles mal celées par ces faux-culs lors de ces barbecues quatre-saisons, organisés aux quatre coins de la planète.
Eh oh Dédé, c’est quel bled de Banania ça encore !?
C’est en Guinée..
Laquelle, il y en a partout..
Hi hi ha ha.
Salut de fatique, salut de soleil,
Saïdou Bokoum