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Ecrivain metteur en scène, fonctionnaire, enseignant université Paris 8 Saint-Denis (retraité). auteur de CHAINE roman, édi. Denoel 1974, nominé au Goncourt 1974

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Billet de blog 16 avril 2012

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Post-mortem

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’inaugure dans ce Bolg-notes, une rubrique, Le poing de ma vue, en hommage au grand romancier guinéen, William Sassine, disparu le 9  février 1997. Qui préférait se dire « écri-vain ». Cette rubrique fixe et régulière, sera « postée » tous les lundis, si  les muses le veulent bien. Le Blog-notes continuera de musarder le long de ses sentiers de traverse, au gré de l’actualité, nourrie par la « faim d’écriture »..

Le poing de ma vue 

Post-mortem : d’accord, je m’indigne !

Ce matin, j’ai pris ma décision, grâce à mon amie Kh.., (non, pas de nom) qui m’a prêté le petit cri de Stéphane Hessel qui avait déjà fait le tour de la terre. Une indignation sincère, véridique et sans tabou, pour goûter de la sucette des tracassés de sondose ; mais mon indignation commence-t-elle bien comme il faut, qui claudique en rasant les murs avec le jeu des pseudos ? Car si j’ai bien compris, l’essentiel de ce minuscule grand’ œuvre de 28 pages d’un grand monsieur qui fut un modeste « directeur » de « L’Office des immigrés », alimenté par les tontines des balayeurs, devenu par des chemins tortueux, le FAS, Fond d’Action sociale, lourde machine financière échappée des conteurs de mon village et tombées entre les mains de comptables de l’Etat et de la Ville, devenue encore plus difficile à gérer en devenant le FASILD, bref, où était passé son Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de France, depuis qu’il m’a aidé à créer une pièce de théâtre avec 5000 francs, qui méritaient vraiment alors d’être dits francs lourds car multipliés depuis ce geste par 20 et la négraille (ça y est l’ordi qui me dit en rouge d’écrire négrille ou..), donc les Nègres iront planter leur drapeau diaspo au FESTAC de Lagos. C’était en 1977.

L’humble star était presque ahurie lorsqu’un journaliste lui demande ce qu’il fera de cette manne, qui n’était pas tombée du ciel au-dessus de ce désert aride, ce siècle de l’abondance où la majorité ne vit que d’un bol de soupe gros comme un cœur.   Bien sûr qu’il ne touchera même pas un kopek ou à la coque d’un seul des centaines de milliers d’œufs d’or de la petite poule qui n’a que 28 plumes. Je n’ai pas oublié l’autre grand service qu’il m’avait rendu, quand un Professeur d’université, « africaniste » qui dirigeait une association culturelle, (CUCA, il n’y manque qu’une syllabe pour que son sigle...), inépuisable fond de commerce des  VRP de bas d’échelle de l’Université française, avait voulu détourner mes « jetons » que seule une personne morale pouvait encaisser. Un cousin me mit donc en rapport avec ce CUCA. Cela ne s’invente pas, qu’il portait comme un faux-cul. « Si je mens », madame Giroud, vous m’entendez de là-haut !

Le diplomate prit le téléphone.

Maître, vous voudrez bien virer les 5000 francs de M. Kanaan au compte numéro..

Etc., etc.

Il savait, déjà indigné, oublier la langue diplomatique. Mais il a oublié ce geste salvateur. Oh, n’allez pas penser à l’âge. Il est des êtres rares qui savent :

Si tu  fais du bien oublie, si on te fait du mal oublie.

Sans doute, s’il n’est pas entré en sainteté est-il devenu (peut-être l’était-il déjà ?) « Le dernier des justes ». Je disais que son indignation à lui n’est pas pseudo. Les bien nés sucent ce mot juste depuis le ventre de leur mère, comme l’enfant son pouce. Mais l’échographie, heureusement, ne permet pas d’anticiper cela. Les génies du lucre pourraient là aussi, encourager des avortements pour grossesses non voulues. Le monde est déjà encombré de trop de trisomiques, d’affamés, de minables qui au lieu qu’ils apprennent à nager dans l’abondance,  barbotent dans l’indigence en quête d’une indigeste soupe populaire.  S’il fallait en rajouter avec ces justiciers à la tête enflée de Mémoire. D’ailleurs ils ressemblent à des mongoliens. Avez-vous jamais écouté une conversation entre deux mongoliens ? Deux mots, un milliard d’émotions. Vingt huit pages qui concentrent autant, c’est mongolien. Pourtant Hessel n’a pas une tête de mongolien. C’est cela qui n’est pas normal. Même s’il est normalien. Et cela n’a rien à voir. Ils courent la rue, des normaliens avides, gloutons radins et racistes.

Le Juste est celui qui a compris que l’injustice la plus inhumaine est la négation de l’autre. Qu’elle soit morale, psychologique, ou physique. Quelle que soit la façon horrible dont on procéderait à cette négation, elle vise d’abord le Nom propre. Le raciste, l’esclavagiste, le colonialiste, on le sait depuis Claude Lévi-Strauss, n’auraient aucune race à se mettre sous la dent. La race n’était qu’un oignon, un objet dont la consistance est faite de voiles sur voiles, de pelures sur pelures jusqu’au centre où il n’y a rien. Une théorie d’ensembles qui peuvent s’entrecouper, s’encastrer, mais de centre point ; ou plus précisément. Seul mon nom me rend ontologiquement différent de l’autre.

Ce point est un nom. Le Nom propre. Et le Nom propre c’est Le Nègre, Le Juif, Le Rom.. Tous, pas seulement les Roms, sont des Gens du voyage..On ne peut pas les citer tous. Ils prospèrent, à cause de l’abondance. Ils ont la bougeotte. Et l’un d’eux, l’insolent, qui chante :

Nous pas bouger !

« La  blessure du nom propre », (paix à ton âme mon cher Abdel Khébir Katibi) est devenue une plaie béante, comme Ground Zero. L’auteur, du haut de ses quatre vingt dix ans a bien évidemment vu lui aussi, que ce Nom a fini par être chantourné, et la blessure de Katibi, figure de rhétorique, a fini par être délestée de sa croute symbolique, pripra (en français africain moderne), « détails » de chairs, d’ossements, d’abats jetés aux gaz et aux requins.

Les peuples ont fini par s’indigner, alors Churchill, Roosevelt, de Gaulle, etc. On connaît la suite.

C’est dire que cela continue, sous d’autres formes, pas seulement soft et singulières. Hier j’ai été sauvé par ma culture qui interdit le suicide. Histoire banale dans le neuf trois. Vos savez, ces bleds en pleine zone démondialisée. Où règne la callera-racaille qui roule en BM, dort le jour et travaille la nuit, comme les chauves-souris (Jamel Debbouze). Une fois qu’ils se sont sortis miraculeusement ou plus exactement à coups de taffs et de sniffs, de l’ascenseur social bloqué dans les sous-sols, (encore JD), ils croient avoir trouvé leur voie.

La voie des sans voix.

Il ne faut pas que je m’oublie. Le code napoléonien, totalement émasculé par la liberté obtenue au terme d’un combat auquel j’ai participé, au moins comme témoin à charge, le Code noir devant y être rattaché, qui continuait à régir certains indigènes qui « vivaient » autour de Nanterre-la-folie, eh bien je me serais fait harakiri en me faisant éjecter de mon appartement par ma petite dernière qui n’avait pas deux ans et ma dernière ou plutôt mon ex. Elle n’avait pas où dormir au bled, ni de quoi subvenir aux besoins de sa famille élargie à ses parents, ses enfants d’un premier époux, élevés par leurs grands parents devenus vieillards qu’il fallait enfin aider en venant épouser un Français bien de chez nous. A l’horizon, peut-être, un regroupement familial, qui n’oublierait pas les ancêtres.. Passons vite sur cette incidente. On a fini par raser les bidonvilles de Nanterre, Colombes et du futur neuf trois où les ascenseurs... Mais ailleurs, certains continuent toujours de vivre des poubelles, plus précisément, de la technique qui consiste à les vider. De là  à farfouiller dans les rogatons et les déchets dont elles étaient pleines, juste un peu de patience, jusqu’à la retraite à 60 ans, car les balayeurs d’antan n’on justement pas de retraite. Ou si peu. Et il leur reste si peu à vivre. D’ailleurs, il n’y a plus de balayeurs, il y a maintenant des « techniciens de surface ». Ainsi après la chute du Mur, les chômeurs de l’ex Europe de l’Est ont balayé les balayeurs noirs. Qui se retrouvent encore une fois non pas retraités (1), mais relégués, enfouis dans les sous-sols du Métro parisien.

Certains riches touristes leur donnent parfois l’illusion d’entendre le même cantique :

Liberté égalité fraternité.

En effet, il arrive parfois que nos vieillards ex-éboueurs, pas dut tout à cause de Parkinson ou d’Alzheimer, s’égarent un peu plus loin dans les « sous-sols », et se retrouvent dans les catacombes. Où l’avocat et le clochard changent et parfois même échangent leurs identités. En effet un séjour dans les catacombes est devenu, peut-être depuis la Commune, une  mode, « un must », comme on dit aujourd’hui.

L’Occident qui a avalé l’Est, a le sens de l’Histoire, du Progrès, pas l’Afrique. (Sarkozy). Mais il y a des exceptions. Des femmes ou des hommes venus d’ailleurs qui ont compris que le meilleur titre de séjour, c’est un enfant « conçu » avec un(e) Français(e). Si Marine Le Pen savait où je me cache, elle pourrait me démarcher pour la prochaine présidentielle. Oh, à la l’occasion, elle passerait volontiers sur mon faciès et sur la couleur de ma peau. D’ailleurs, n’a-elle pas dit qu’« il y a des moments où il n’y a plus de politique, de gauche de droite, s’arrêtant à temps, nous laissant finir sa pensée : il resteratoujours l’extrême droite, l’extrême gauche, et surtout la question immigration !

Donc EDF, une fois que je fus jeté dehors par une juge, a continué à prélever tous les mois sur mon compte cent un euros, six mois après que j’ai déménagé. Au Club très Med-EDF Bleu azur, GDF Dolce Vita, je ne savais pas qu’il y avait eu là aussi divorce. Donc comme un incorrigible cocu, réabonné à Dolce Vita, j’ai demandé un rapprochement de la facture de GDF Dolce Vita et mes « avoirs » d’EDF Bleu Azur. Rien à faire, et moi je m’entête. Six mois après on m’informe qu’il y a eu après l’ONC (Ordonnance de Non Conciliations) entre ces deux « opérateurs », divorce. L’un et l’autre fournissent et le gaz et l’électricité.

Unisexe et fécondité.

La liberté et le commerce arrivent à tout faire dans leur industrie. A côté, les « concepteurs » de clones sont des « blagueurs », comme on dit à Ouagadougou où des maquis (gargotes) affichent des panneaux racoleurs et alléchants comme « pintades baisées, biftèc maudern, etc. ». Les philosophes devraient réfléchir à cette différence entre le matérialisme historique et le matérialisme tout court. Ici je suis obligé de faire un lien et un raccourci. Pour la fabrication de Ben Laden, les torts sont partagés entre La CIA, (le système, disions-nous quand on avait les cheveux longs (compte-tenu du faciès), et le KGB. CIA et KGB, entendez : « Je suis partout », comme le système qui m’eût jeté dans les bras des successeurs de Ben Laden si j’étais plus jeune.

J’en étais où déjà ? A Bobigny. Tribunal de Grande instance. EDF, après six mois de harcèlement (je connais mes droits) a fini par m’envoyer un document reconnaissant qu’il me doit 599 euros suite à un « trop perçu », et qu’il suffit de leur envoyer la preuve que je n’avais pas encaissé un chèque qu’ils m’auraient envoyé entre fin décembre 2009 et début janvier 2010. Mon conseiller à la BNP m’a dit :

M.Kanaan, vous êtes à la BNP depuis 1974, donc le plus ancien ici ! Je vais faire mieux, pour 12 euros de frais, au lieu de la cinquantaine au moins qu’il faudrait selon nos normes, je vous fais le duplicata de vos relevés de toute l’année 2009 et de toute l’année 2010.

Tout le monde n’est pas devenu raciste, même en France !

Pas de trace d’un chèque d’EDF.

Le tribunal de Bobigny après avoir épluché tous ces documents pendant près de cinq mois, vient de m’annoncer que l’affaire avait été classée sans suite.

Il paraît que c’est classique dans le neuf trois et partout en Ile de France où il y a ce chiffre 9 dans les codes ZIP, ZEP. Les chauves souris de Jamel ont fait la synthèse, pas la somme, ils n’ont pas la formation pour cette arithmétique. Ils disent ZEB. Ils ne « parlent » pas non plus le latin mais en zappant toutes les cultures qui écrivent de vilaines histoires c’est digitus impudicus qui semble donner une bonne idée de ce mot. En effet, ici, lever le doigt d’honneur serait totalement injuste envers Sarkozy dont on voit un doigt dans certains tags d’université dressé comme un phallus disant NTM. Faisant ainsi jouer à la victime le rôle de l’agresseur. Un homme public n’avait-il pas porté plainte contre un rappeur pour ce vilain mot ? Faut tout de même vérifier qui a dit quoi et surtout quand. 

Voilà 5 mois que j’attends le jugement et..

Ecoutez on vous a envoyé un courrier

Je n’ai jamais reçu votre courrier. « Classé sans suite » pour quels motifs ?

Vous n’avez pas d’autre question ?

Si : et maintenant ?

Vous interjetez appel à Paris.

Je suis déjà en Appel, dans une autre affaire, c’est redondant, mais il s’agit du chapitre « affaires familiales » du Code, avec aide juridictionnelle, après effacement de dette par la Banque de France, ce qui est un miracle. Surendettement qui n’est qu’un des méfaits collatéraux de la très grande.. libéralité du code devenu napoléonin, « raciste », homo..

Impossible, le mot n’existe pas en français. Mais peut-être qu’en sarakollé..

Antiraciste, féministe, défendant une africaine, chassée par « ..la misère du monde », victime d’un faux intello qui veut enfermer une pauvre africaine qui aussitôt qu’elle lui donnera un bébé tombera dans le piège infernal de la femme à la cuisine.

Tou(te)s les mêmes, qu’ils se nomment Dupond ou Dupont ou Duponde ont ça dans leur tête « antiraciste », et ça bave plus grave, si c’est un Musulman :

 « Tous prompts à lancer ce rugissement qui se veut mâle, « mets-moi tout ça ! ». (Fameuse réplique dans « Visages de femmes », grand film du regretté, l’Ivoirien Désiré Ecaré) ou sa douce moitié anti-laïque disent-ils/elles, « mets-moi cette burqa, naandine zeb ! »

Voilà ce qui gonflait la tête anti-machin de mes juges. Elles connaissent pourtant nos cultures, même notre cinéma. Femmes par accident, hélas, mes sœurs en antiracisme à géométrie variable.

« Nous manquons de juges dans les quartiers pauvres, nous sommes débordés ».

Faux ! Enfin pas tout à fait.

Pas besoin de juges supplémentaires. C’est qu’il y a trop de Zebs à juger dans les quartiers pauvres. Réduisez les seconds, vous ferez des économies d’échelle, si vous réparez les ascenseurs !

Ecoute Kanaan, tu t’es fait eu, encore..

Je dirais même pire, baisé..

Tout à fait, ici et maintenant dans ces affaires, voilà comment ça se passe : dès qu’elle te traînera en  justice, une fois qu’elle aura son titre de séjour, je parle du bébé, con, à ton âge, t’as pas honte de faire des orphelins, donc :

« Monsieur vous gagnez combien ?

« C’est-à-dire...

« Et vous madame ?

..Monsieur dehors. »

Je passe sur la verbosité juridique, l’emballage littéraire que tu aimais en d’autres circonstances, il t’en reste quand même des souvenirs de la fac d’Assas..

Oui, « manger, boire, baiser euh, dormir ensemble, c’est mariage ce me semble. (Machin Loysel 16è-17è .. ?).

Ouaou !! Bon, désolée Kanaan, tu t’es fait..

Suffit comme ça Domi..nique !

Lol , lol ! Salaud !

La France a changé mon cher Kanaan, depuis que tu es retourné au bled, 18 ans !

C’est cela, elle est seulement devenue un chouia un peu plus franchouillarde, la France

Et cela s’est passé exactement comme me l’a jeté à la figure Dominique, copine de Nanterre la folie, au siècle dernier. D’ailleurs elle m’avait prévenu :

 « Je ne te défendrai pas, même si tu me payais. Espèce de Taliban planqué ».

Au téléphone, j’avais menacé mon interlocutrice de Bobigny.

Dans huit heures tapantes, donc à minuit, heure de tous les crimes, je vous donne rendez-vous au bas du 7ème étage de..

Clic.

J’habite 1 Square de la Foutrerie, (encore une fois madame Giroud, « si je mens »), c’est cela, au  11ème, en bas, juste au-dessous du balcon de mon salon, il y a un cimetière.

Si je mens..

Ce sera sans pompes. Pas même besoin de trimballer cette viande à Thiais. Le cimetière de ceux qui sont nés là-bas et sont irrémédiablement en fouillis ici.

Promis à l’éternité et à la gloire à défaut d’être « reconnus « quelque part » comme ces « Morts sans sépulture ».

Shalom, Wa Salam.

Saïdou Bokoum

Note (1) Cela aussi arrivera bientôt, avec les progrès fulgurants des sciences écologiques du retraitement, du reconditionnement des déchets. Cela pourrait coûter moins cher que le rapatriement. Et rapporter.

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