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Ecrivain metteur en scène, fonctionnaire, enseignant université Paris 8 Saint-Denis (retraité). auteur de CHAINE roman, édi. Denoel 1974, nominé au Goncourt 1974

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Billet de blog 21 juillet 2016

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Ilô Alpha, ilô ! Bolibana !

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Guinée Conakry, 18/07/2016. Nrgui.com Nouvelle République de Guinée.

A lélé tcho, arrête donc le char de Bantama Sow, Damaro, Nantou and C° !

NB : on me dira, quid des faucons  « ufdégistes », où en est Cellou, chef de file de l’opposition ? Dès le lendemain de l’investiture d’Alpha Condé, voire la veille de l’annonce de son incroyable premier KO en 2010, l’UFDG toutes versions confondues, roulait déjà au point mort. L’assassinat du jeune Mohamed Koula lors d’un meeting de ce Parti fut un coup de grâce politique, le climax de sa descente aux enfers. Attention, je n’indexe aucun coupable, en attendant que le juge « guinéen », bien inspiré ou « instruit », trop souvent comme frappé du tropisme des tortionnaires du camp Boiro, arrête de lambiner. Nous serons édifiés le 4 août 2016. En partie.

Quand volent les faucons (1)

Le trophée de guerre de Bantama est connu. Tracassé du complexe de Napoléon, sautillant comme sorti des cuisses de Jupiter, au verbe facile comme David qui verrait Goliath de haut, allant bras dessus bras dessous avec les fourmis, Bantama était étudiant ( ?) à Kankan, en plein Koudaïsme contéen, quand il aurait giflé une maire ou un imam, c’est selon les versions. L’actuel président guinéen, Alpha Condé, « l’opposant historique », avait pu le faire exfiltrer jusqu’à lui obtenir un titre de séjour aux USA où il avait commencé à gagner sa vie en exerçant le métier dangereux de chauffeur de taxi ou de camion. J’en sais un bout car qui comme moi, n’a pas eu à « Little Sénégal » (2), des cousins, neveux, qui se sont taillé un petit territoire à coups de couteaux avec nos « hi brother ! » Africains Américains ou Latinos ? Aux miens, j’ai dit, c’est bien, mais vous n’allez pas mourir dockers ou chauffeurs, vous êtes des diplômés ou diplômitifs de l’IPGAN (3), donc, chauffeurs, OK, mais c’est pour exceller plus tard dans une université américaine.

Voilà, Alpha Condé devenu président rappelle trop tôt Bantama pour le propulser ministre de la jeunesse, ensuite ministre délégué aux.. Guinéens de l’Etranger, alors qu’il semble n’avoir pas eu le temps d’avoir un Master de quelque chose, ne serait-ce que de baseball. D’accord, ministre, on ne vous demande pas d’être professeur des universités ; mais ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on est apte à être ordonnateur des grandes décisions qui engagent l’avenir d’un pays dont plus de 40% ont moins de 15 ans ! Donc après son premier mandat, le nouveau président après ce coup KO qui nous a menés au chaos d'aujourd’hui, a voulu renvoyer son jeune chat-huant à ses chères études aux USA ; il aurait même mis de côté 75 000 $ pour sa scolarité, après l’avoir fait rêver d’être gouverneur à Mamou où il aurait passé son temps à gifler préfets, sous-préfets et autres lampistes du MATD (ministère de l’administration de territoire) ! Bantama a le coup de poing facile et le coup de gueule encore plus rapide et désobligeant. Titi Camara, ex star du football euro-guinéen et Jacques Kourouma leader d’opinions à géométrie variable, son directeur de la communication, en savent quelque chose. Alpha Condé lui-même, a goûté, dit-on, à ses coups de sang verbaux ; Fall son ministre de tutelle des Affaires étrangères y a goûté également, et d’ailleurs il avait raison contre Fall à propos des Guinéens malmenés en Angola, même si le diplomate Fall n’avait pas tort, rapport à la « real politik » : on ne badine pas, surtout pas avec un ami historique à qui vous devez 150 million $ et qui est en pleine tourmente économique par-dessus le marché.

C’est cet impulsif, un illuminé va-t-en-guerre qui serait un des commis de la gestion de cette profonde crise nationale qui traverse le RPG et toutes les formations sociales de la Guinée de ce second mandat ? Des coups de gueule, des mouvements du menton, des gesticulations intello-musculaires, après les augustes et malencontreuses entrées-sorties du président qui mettent à mal non seulement la cohésion du RPDG-Manding, dont il est toujours le président, en flagrante violation de la constitution, mais aussi l’unité de toute la nation, ces fébriles sorties de la mouvance présidentielle dès lors qu’une opposition réputée veule menace justement de sortir, semblent puériles. Quand le président refuse non seulement de serrer la main de celui qu’il a « distingué » par décret comme « chef de file de l’Opposition », pendant qu’il met discrètement mais obstinément le pied sur le déroulement normal du travail de la Justice, sans oublier d’encourager la CENI (Commission nationale électorale indépendante) à s’enfoncer dans son autisme et son mépris des accords du 25 août 2015, c’est faire un pas de plus en entrainant l’ensemble du pays vers l’abîme déjà débordant d’élections calamiteuses (Laurent Gbagbonotre ex ami) sources de rancœurs mal rentrées qui se disputent l’ étroite sortie du tunnel avec d’autres frustrations nationales, telle cette administration verrouillée à plus de 60% par les cadres d’une seule ethnie dont l’insolent train de vie est rendu insupportable par leur  incompétence et leur corruption.

Entrepreneur, terrassier, maçon, carreleur, charpentier, tôlier, rêvant refermer cette monumentale boite de Pandore, Alpha Condé voudrait commander à l’arc-en-ciel de boire les mégatonnes d’eau qui risquent d’emporter la Guinée au mythique Dinga du Wagadou dont le serpent légendaire de nos ancêtres est identifié à un immense serpent boa. Pauvre serpent de mer auquel ne croient pas la moitié de la population guinéenne, cette jeunesse aux abois, chair à canon qui n’a plus rien à perdre, qui prendrait pour elle la formule salvatrice de Jean-Paul Sartre :

On a raison de se révolter,

Or 

Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine (Mao)  

Mais arc-en-ciel n’est pas Arc-en-ciel-RPG, dit Mouça de Côte d’Ivoire

Il y a pire, Alpha Condé laisse dans la nature les assassins et violeurs du stade des horreurs de 2009 ; ils sont au vert, à l’abri dans des palaces en brousse, des tortionnaires qui continuent à narguer les victimes et leurs ayants-droit, arborant même des galons qu’il leur a offerts, sans parler des milliards mensuels que des colonels de bal musette empochent. D’ailleurs Toumba qui a raté de peu la veine jugulaire du capitaine Dadis, en réponse aux accusations de son patron qui semblait le rendre seul responsable des viols et tueries barbares de cette matinée macabre et obscène. Toumba vient de sortir du bois, sa voix qui narguait les bonnes âmes sur RFI ne suffit plus. Il affiche sa bouille sur les réseaux sociaux en « sabador » de mufti entre deux sermons pro domo ; on l’entend comme E.T., l’exilé de l’espace :

Mais-on..Maison,

La Guinée serait-elle devenue un motel, un hôtel de passes, un bordel quoi, mesdames, pour retape indigène (Céline) ? Ou un vaste clandé pour petits et grands malfrats, des grands miniers aux petites lavandières commises au blanchiment d’argent à grande eau ? Rio Tinto se barre, Chinalco son complice, clés sous le coude ou le paillasson, joue les sourds-muets, Russal a lâché l’historique minerai de Fria sous la poussière rouge, CBG se meurt à Boké. Cependant que des gratte-ciel poussent, poussent comme des champignons vénéneux qui coupent l’appétit d’hypothétiques touristes qui débandent en se bouchant le nez dès qu’ils survolent Conacrimes, capitale mondiale des ordures.

Nantou Shérif la marieuse ?

Allons, sans blague, j’ai fait mon hajj en 2000 avec « Gros Kaba » et un de ses amis, le Malien M.., adjoint au maire de Sarcelles, Dominique Strauss Kahn soi-même avant..la chute d’Eden.. Donc l’épouse de M.. avait initié le marché fort fructueux des cuisines aux foyers d’immigrés avec même des « plats à emporter », comme dans les McDo ! Mafè, bourakhi, tchep yap, yassa, ndolé, il y a des Camerounais qui aiment le manioc, n’en déplaise à Gaston Kelman, placaly, foutou ivoiriens, foufou togolais et autres gluants tôs et « odeurs », prisés des Nègres et bicots « bruyants » voisins des migrants de Corrèze devenus souchiens. Pourquoi pas, les Auvergnats ont inventé les troquets parigos en « montant » vendre le charbon.

L’épouse de « Gros Kaba » reçut une formation et un fonds de commerce, si on veut. Et voilà qu’elle finance le hajj de « Gros Kaba », OS des BTP bouyguiens pour éviter que les Souchiens se les gèlent à la cabine de la grue au 15ème échafaudage ; il connaissait le festival de Nancy, d’Avignon et tutoyait Jack Lang et Grotowski ; nous qui croyions tout savoir à Kaloum Tam Tam, même un peu plus que Fodéba ; il nous avait appris beaucoup, des nouvelles écritures dramatiques d’un monde pris dans le vertige des années 60.

Donc Nantou a aussi reçu une formation à un métier, cuisinière, comme moi j’ai été dans les cuisines, plongeur (laveur de vaisselle), avant d’être watchman (gardien de nuit) et enfin OS (ouvrier spécialisé) dans un atelier où j’étais graveur sur machine 10 heures par jour ; debout à 4 heure du matin, j’étais fidèle au poste à 7 heures, droit dans me bottes de 7 heures à 11 heures, pause de 30’ à 11 heures et encore debout jusqu’à 18 heures 30’. Soit plus de 10 heures d’exploitation de l’homme par l’homme. Pas de quoi rougir, hadja. Elle l’a dit lors d’un interview sur une station souchienne, en France. Naturellement, elle connaissait aussi par cœur le verset de l’AEGF-FEANF version Grand Alpha (Pr Alpha Ibrahima Sow) et Alpha Condé :

Intellectuels africains, intégrons-nous aux masses populaires, apprenons auprès d’elles..

Ou :

Si tous les fils du royaume par leurs mains assemblées venaient à boucher les trous de la jarre, le royaume serait sauvé (Ghézo).

Elle était de tous les meetings et marches patriotiques, de la Place Dauphine non loin de l’ambassade de l’ex république « révolutionnaire, populaire, socialiste, etc., etc. », jusqu’à La Place Maurice Schuman à Bruxelles, sans doute. Donc elle a tous les mérites, toutes les qualités pour devenir la future présidente RPG ou RPPCè de Guinée. Reagan qui ne savait pas qu’il y avait plus de Negros au Brésil qu’aux USA, a bien été un président redresseur de torts pour General Motors Company (GMC) ou General Electric au pays de l’Oncle Sam. Mais comme à Hollywood, il n’était jamais tête d’affiche. Il s’en remettait à ses conseillers, au Pentagone, à la CIA, au FBI et à son sens du rire agricole des planteurs texans.., quand il se plantait ! Comme Eyadema père était le président, un temps, d’un Togo « petite Suisse de l’Afrique » de l’ouest ». Question d’entourage, de conseillers. L’essentiel étant qu’il ne fallait jamais parler du trône. Donc, ma sœur et ex ( ?) camarade Nantou a toutes les qualités et qualifications pour diriger un pays, sans compter le genre en vogue depuis l’avènement de Mansa-manguè Alpha.

Elle a tout, excepté ce je ne sais quoi (Levinas) pour gérer un tsunami annoncé, drapé aux couleurs nationales, pas seulement celles de l’Arc-en-ciel. Ou plutôt, elle a ce quelque chose de trop, un défaut, elle est montée trop vite tel un gerfaut, une race de faucon je crois.

Damaro le cowboy d’Alpha après avoir été le pistolero du coup Diarra

Damaro pour qui j’ai beaucoup d’estime. C’est un ami, puisqu’il est le frère d’un ami – je ne pense pas à Alpha, oh non !-, je parle du frère d’Amadou Damaro, un ami sincère, probe, incorruptible. Rêveur, diraient les cyniques alimentaires. Amadou Damaro que j’avais démarché, avait semble-t-il tout fait pour que je vois Alpha, qui avait de son côté, lâché : localisez-moi Bokoum ! Il voulait me voir dit-on. Donc un jour je me suis confié à Damaro:

-  J’ai tout essayé, je ne vais quand même pas prendre un char à l’assaut du palais ! C’est fini « les trente glorieuses des années 90, et puis ce n’est plus de mon âge !

Grand frère Bokoum, Alpha m’a presque engueulé : « Où es-t-il Bokoum, trouvez-moi Bokoum, sinon..»

Pan, pan ! 

Comédie. Farce villageoise, comme le Kotèba de notre Kaloum Tam Tam.

Hélas, Damaro est un faucon malgré son humour, ses airs de « ne me prenez pas au sérieux ». Damaro n’est qu’un petit soldat face à Alpha. Il fait partie de ceux qui écrasent devant l’autoproclamé Mmangala, disent les Bamanas. Qui l’eût crut, Damaro et son gilet pare-balles tout seul à la RTG, se sauvant miraculeusement des coups de canon du colonel ( ?) Mamadou Baldé, un des tueurs du fameux « coup d’Etat Diarra ». Damaro en fin policier qui n’ignore pas qu’Alpha est entouré de ses pires adversaires, que dis-je, de ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui encore, riant sous cape, baissant la tête quand Alpha fait semblant de péter les plombs. Ceux-là mêmes qui se précipiteront chez Cellou, ou chez Makanéra Kaké quand cette toupie de rhombe actionné par la déesse Nimba ou le masque Kakilambè du Kakandé, deviendra président ! Il y a quelques semaines seulement, on l’entendait vrombir au cœur de l’Arc-en-ciel RPG d’Alpha Condé. Lorsqu’Alpha sera périmé, eux ils ne chômeront jamais, comme ces banabanas sur les accotements de l’autoroute infinie de l’Histoire, (Sékou Touré), ces âmes damnées de l’appareil d’Etat qui nous gouverne, y compris Alpha, Cellou, Sidya, Kouyaté.. Cet appareil d’Etat dont je m’attendais en vain que le « fieffé féanfiste » Alpha démantèle les rouages progressivement, avec pragmatisme : on ne met pas de potentiels snipers à la porte, BRUTALEMENT, ni même des détenteurs de « mes secrets d’Etat » ou d’alcôve, BRUTALEMENT.

Les exemples certes rares, sont là.

Rawlings a beaucoup fait pour sortir du cercle vicieux du développement du sous-développement (Samir Amin, Gunder Frank, Furtado..)

Ouattara est entrain de réussir, ainsi que Macki Sall dans un registre moins compliqué, moins explosif.

Or les faucons, vrais sophistes, survolent les volcans toujours ouverts

Massacres, déportation, pogroms de Galapay, Womey, Zowota, et Zakaria ou plus plus récemment, Mohamed Koula etc., et près de 70 assassinats lors des sorties de l’Opposition, passés par pertes et profits. Kaléta, le barrage qui devait nous sortir des ténèbres cale, or nous sommes sortis de la période d’étiage. La région maritime sombre sous les eaux, mais les délestages continuent. L’argent du thermique qui devait prendre le relais a pris sa destination habituelle : « les chantiers battus » (entendu d’un ministre CNDD, Cécé Loua, confondant sentier et chantier) de la corruption, de l’impunité. Alpha Condé a posé la première pierre de Souapiti qui nous permettra de vendre de l’électricité.. Foué, foï, du vent ! Des sources proches de la BAD me disent que Souapiti, « ayez pitié de nous », point ? Pour pasticher Bashir Bah reprenant le poète François Villon. D’ailleurs, il suffit de se caresser les méninges pour voir la chaine eau- énergie-minerais-finances, et qu’une fois un des maillons « déchaîné », celui de l’énergie remonte le cours du fleuve pour rentrer dans les boyaux de la montagne. Le faux bond de Tinto compromet Souapiti. De ma petite Kaaba imaginaire, je ne vois pas Souapiti, ni aucun mégaprojet avant le silence des tambours burundais qui tonnent d’est en ouest, du zénith au nadir guinéens, indifférents aux frontières partisantes et ethno géographiques. Que les spécialistes me contredisent eux qui passent le temps à pondre des codes miniers à coups de centaine de milliers de $ qui auraient mieux servi dans le domaine agricole. Ils nous maintiennent dans les ténèbres malgré l’élection au club ouvert, béant, de l’IPPTE : Pays Pauvres Très Endettés ! On était fiers, et les Ousmane Kaba en ont fait un slogan pour faire élire un président qui croyait les manipuler.

Je vais les balayer !

Une rengaine et un verre de trop ?

Il a si bien balayé Mohamed Diané l'ultra directeur de cabinet qui aurait vendu à ces "malhonnêtes cadres malinkés" (Alpha Condé), 60% des postes clés de la haute administration, que ce dernier est entrain de battre le rappel des Forces de Défense et de Sécurités en tant que ministre de la défense. Pour voir si vraiment elles ont été restructurées comme il faut ! Et pour entendre les doléances des jeunes RPG du pays profond : "favoriser le recrutement des jeunes membres de la brigade de défense du parti au sein des forces nationales de défense et de sécurité. " ! La brigade d'un Parti dans l'armée nationale ! C'est ce qu'on appelle les "jugend nazional RPG".. Discret, sobre en verbe mais aimant la terre. Au moment où les deux Louncény étaient à couteaux tiré quelque part où le premier avait chassé la mer, pour bâtir une autre villa dans les bas-fonds soldés aux Chinois, l'autre Louncény, ministre du domaine public-RPG y a mis des croix rouges, ça ne s'invente pas, blessant mal (le rappeur Waby Spider) les allogènes bagas étaient, touchés dans leur identité la plus charnelle, ainsi spoliés de leur bora (rizière) qui leur donne le riz-malé à qui ils donneraient leur vie. Pendant ce temps, ils savaient que Mohamed Diané avait mis du sable fin sur des dizaines et des dizaines de parcelles : Louncény Camara ne pouvait quand même pas y mettre des croix, on n'est pas à Sunset Boulevard. De toute façon, Loup-CENI ex président de la CENI qui avait fait gagner Alpha Condé, a  perdu la bataille contre l'incassable Fall, et les croix ont disparu. Fall aura réussi à tropicaliser ses châteaux en Espagne, en attendant l'importation "occasion Bruxelles", ceux de la Sologne de ses rêves de milliardaire apatride.

Donc Alpha n'a  pu balayer que conakryactu.com de Cheik Yérim Seck qui avait l'oeil collé au judas du cagibi où Alpha avait passé un savon de pourguère (on apprenait cette plante à l'école primaire, pas à wikipédia.), oui je vais vous balayer, tu partiras toi Loucény, et toi aussi Loucéni; il s'agissait de Loucény Nabé, alors gouverneur de la BCRG (Banque Centrale de la République de Guinée).. Mais il y a tant de Loucény en Guinée ? Donc Mohamed Diané n'attend que son heure, il partira quand le Mandé lâchera Alpha, et que la Guinée sera arrachée des griffes des "malhonnêtes cadres malinkés" du RPG. La formule "casus belli" qu'Alpha Condé a jetée à son fief électoral lors d'un meeting où il était particulièrement en verve. Un verre de trop disent les mauvaises langues

En attendant cher ami oublie un peu le balai, cette formule perlimpinpin, fausse mascotte, n'a pas été porte-bonheur pour ton coach, le tueur de Sankara. Tu n’en feras rien, cher ami, de cette formule devenue inoffensive. Malgré la nouvelle équipe gouvernementale de jeunes quinquas, avec un nain  à sa tête, brassant le néant d’être (Tibou Kamara et.. Jean-Paul Sartre) (2). Tu es complètement emmailloté par les « sages », les imams, les coordinations et la camarilla, la horde des fabricants d’Un Coup KO, C.R.A.C. , DARACM.A.K. (Mouvement Alpha Kassory), quarterons, traces d’ADN issus des COSALAC, MOSALAC de l’ère contéenne jamais morts. « Après lui c’est lui », et autres calicots qui seront bientôt piétinés par les tempêtes, ces "petits calculs égoïstes de l'Histoire" (V.O.I. Lénine), à peu près), qui ne s’arrêteront plus à partir de cet hivernage :

« Pas de pagaille à Kaloum ! »

Quelle insolence, quelle naïveté. Un tsunami populaire ne fera qu’une bouchée de Kaloum, devenant au mieux, une bouée de sauvetage pour les candidats à l’émigration clandestine, gigantesque pinasse vouée au sort du fameux Djolla , 2000 naufragés..

Les lance-pierres de Bantama

« Il nous a été dit que Cellou Dalein a envoyé beaucoup de lance-pierres et qu’ils ont fait des bois avec clous donc, il doit comprendre que le RPG a plus de vingt cinq ans d’expérience. On impose la paix et la discipline et nous éviterons catégoriquement la violence. S’ils recrutent 1 500 jeunes, c’est même ridicule, qu’ils sachent que le RPG est un vieux parti qui a été officiellement agréé depuis 1992. S’ils mobilisent mille personnes, nous allons mobiliser 10 000 personnes ».

Il faut que Bantama retourne à « Little Sénégal », (New York), se refasse les griffes et aiguise son couteau avec ses rivaux Africains Américains. Tout en apprenant à faire des analyses politiques. Il saura alors que la « guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». (Clauzewitz)

Localisez-moi le Cardinal Sarah

Trop tard,  cher ami. Il faut d’abord que tu donnes congé aux deux hommes en robe, l’imam Saliou Camara et l’archevêque Vincent Coulibaly. 300 pages. Mission accomplie. Aucune commission de réconciliation ne t’assurera un troisième mandat. Il est vrai que c’est un homme en robe, Desmond Tutu, qui a mené à bien les travaux de la « Commission Justice et Vérité » en Afrique du Sud. Mais la situation guinéenne est radicalement différente.

En Afrique du Sud, il s’agissait du passage difficile d’un gué : sceller non pas une réconciliation entre Boers racistes tenant de l’Apartheid d’une part, et Noirs reclus, relégués dans les bidonvilles de l’indignité sociale, culturelle et économique, d’autre part. Là-bas, il fallait plutôt permettre au sommet, la prise en compte du nombre pour gérer le pouvoir exécutif. Avec la bénédiction acquise des puissances mondiales.

En Afrique du Sud, autre « nuance » de taille, il y avait un MANDELA, figure de proue qui faisait l’unanimité planétaire de la victoire d’une certaine idée du changement, un mélange réussi de lutte (L’ANC), arme à la main, de résistance morale (le plus long prisonnier de l’histoire). En Guinée, nous n’avons ni l’une ni l’autre.

En Guinée, il n’y a ni Mandela ni Soweto

L’Afrique du sud n’est devenue fêtard au Banquet des BRICS, (pays émergents tels le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud), que lorsque le « petite apartheid » ne faisait plus l’affaire du capitalisme mondialisant qui se sentait à l’étroit, surtout que l’argent a horreur du bruit. C’était à peu près le même besoin « progressiste » qu’avait l’Oncle Sam à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Le Non du 28 septembre et la « libération » massive des colonies européennes n’ont été possibles qu’avec les pressions explicites du nouveau gendarme de la planète qui pour une fois s’accordait avec les visées « progressistes » du Bloc soviétique, malgré ou à cause des rivalités de la Guerre froide.

Encore une fois, nous n’avons ni Mandela, ni Sowéto, malgré la pugnacité de l’Axe Hamdallaye-Cosa-Bambéto des faubourgs de Conakry, facile chair à canon des quêteurs de Pouvoir. Nous n’avons pas Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, comme Mandela et Frederik De Klerk, le premier ministre blanc de l’après Verwoerd et Vorster, crypto-nazis sud-africains et tueurs de Steve Biko et autres « Kaffirs ».

Segueti, le poisson pourrit par la tête

Ousmane Kaba, Mamadi Diawara, les frondeurs du Parti présidentiel, ne sont que les crêtes écervelées de l’iceberg manding dont les dorsales immergées font trembler aujourd’hui le volatile RPG-arc-en-ciel. Une réunion « manding » à la quelle Alpha Condé était « convoqué » avait fini en queue de poisson qu’on pourrait titrer « Segueti », le tract incendiaire du Parti alors clandestin de "l'opposant historique". Alpha voyant Ousmane Kaba, le prédateur de la BADAM-ENTAG, devenu « honorable » s’exclame :

Ousmane, je te croyais plutôt député, depuis quand es-tu devenu sage !

Et tout le Mandingue d’une voix :

C’est nous qui tenons à sa présence.

C’était mal connaître le fils redevenu allogène de Boké du Kakandé maritime, (selon Mohamed Sampil, alias Muchacho, paix à son âme) après son autre ville natale du Manding de la Savane, Baro, non loin de l’historique mare. Le nouvel ex enfant du Kakandé claqua une porte ouverte en clopinant, lançant à la cantonade :

Won mbori to Boké, nkondji, nous nous retrouverons à Boké, chez moi !

Sans doute après le troisième mandat, la rebelote des bêtes sauvages d’Ahmadou Kourouma, (5) une larme sur ce dernier.

Ceci arrosé de a baa ceci, anga cela ! Dans un sossoé bien.. baga-nalou.

J’invente, madame HAC Condé ! (6). Donc, sauf votre respect ma sœur, je m’en fous comme dirait Alpha Condé à l'intention des journalistes, de l'OMS, des institutions internationales et de quiconque n'est pas d'accord avec lui sur le moment , je ne lis pas vos libelles, vos philippiques, je m’en tape ! Moi j'ajoute, la subvention de la HAC, je n’en ai rien à cirer, mais l’argent volé à mes parents payeurs d’impôts, je le prendrais..

J’en étais où ?

Oui la réunion des sages qui ont l’outrecuidance de convoquer l’enfant du Kakandé à Mafanco mon carré de Kaloum-Conacris ? Les Kaba-Condé-Camara en ont eu pour leur barbe. Je me demande si le récent défunt Sotikémo (7) avait eu le compte-rendu fidèle de cette gifle de l’enfant de Mafanco, tel père, tel fils, comme Bantama Sow ! N’était par amitié pour mon ami Plato, Kaba tô, secrétaire du Sotikémo de Conakry et personnalité influente de mon fieff de Kankan, je raconterais par le menu l’autre convocation d’Alpha par Haja Djènè Kaba, la « première dame » officielle (mariée par Nantou) qui exige d’Alpha pourquoi il dédaigne son  à elle pour ne s’empiffrer que du latchiri è kossan (8) de Mama (9) (ou Yayé, c’est selon) Kanny, de super ministre du plan (de déstabilisation conjugale) et de la coopération qui perd gagne. Il faut se méfier du couscous sec des Peules venues de Somalie : avec quelques gouttes  d'un sachet bien frais de coyah yé, nous revoilà bon pied bon œil même à cent ans et quelques..Sinon comment expliquer cette fécondité d’Alpha à pondre des décrets tous les matins pour gaver comme une oie de Mauritanie,  cette coopération dirigée par une de mes nombreuses ex, à moins que suite à une reconversion de pension alimentaire..

J’ai perdu mon fil d’Ariane, au secours Dante !

C’est que l’imbroglio guinéen est abracadabrantesque (Jacques Chirac).

On – y compris Alpha lui-même –, raconte  que le président ne connaît pas la Guinée.

Peut-être. Mais il connaît le Guinéen. Il finira par le mettre dans sa poche. Toujours pleine.

C’était une longuette petite récréation, désolé.

A +, s’il reste quelque planche de salut après le 4 août,

Was-Salam, ou plutôt Schalom,

Saïdou Nour Bokoum, 

www.nrgui.com

Avertissement : oui, désolé, débrouillez-vous avec les notes, il y a trop d’allusions hermétiques aux souchiens : apprenez donc Français de souche la Guinée ! Comme moi j’ai appris le Gaulois, pas par ouï-dire.

Notes 1): pour ceux qui n’ont pas l’âge de voir « Quand passent les cigognes », ce chef-d’œuvre de Mikhaïl Kalatozov, annonciateur du dégel kroutchévien et la fin du stalinisme, pensée unique du « petit père des peuples » ..

 2)« Little Senegal » est un très beau film du Franco- algérien Rachid Bouchareb qui décrit avec talent ce quartier africain qui est à New York ce que Matonge est à Bruxelles.

 3) Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser à Conakry (Guinée).

4) voir « L’être et le néant », éd. Gallimard

5) En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. du Seuil, Ahmadou Kourouma, Renaudot 2000

6) HAC : Haute Autorité de la Communication dont la présidente a nom Martine Condé

7) Autorité traditionnelle des Malinkés qui vient de décéder à Kankan, capitale de la Région de Haute Guinée, fieff électoral d'Alpha Condé

8) Tô, latchiri, respectivement plats régionaux du Manding et du Fouta

9) Ex épouse d'Alpha Condé, récemment nommée ministre du Plan et de la Coopération. C'est dire l'ampleur des jalousies qu'elle pourrait susciter, à la tête d'un département qui est en principe, en charge  de la gestion de la dette publique et de la passation des marchés, du fléchage des allocations publiques, etc.

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