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Informations et analyses pour comprendre la Guinéee d'aujourdhui, un "scandale géologique", devenue un scandale humanitaire à tous points de vue : culturel, politique et surtout économique. Pays méconnu, oublié depuis le fameux Non au référendum proposé par le Général De Gaulle, qui fit de la Guinée Conakry en Afrique francophone, le seul pays  à prendre son indépendance le 28 Septembre. Depuis, trois dictatures se sont succédées. Celle de Sékou Touré, au départ considéré comme un homme de progrès, tel  l'anglophone Nkrumah du Ghana, Modibo Keïta du Mali, mais qui instaura très vite un système étatique nourri par une dictature dont le symbole horrible fut le tristement célèbre Camp Boiro où périrent  des milliers d'intellectuels et de hauts cadres dont Telli Diallo, un des meilleurs fonctionnaires de l'administration coloniale (il fut chef de service de Michel Jobert) et premier Secrétaire général de l'OUA, actuelle Union africaine. A la mort de Sékou Touré, vint Lansana Conté suite à ce qu'on a appelé un coup d'Etat contre un cadavre. Ce fut le règne stérile d'une dictature molle, fondée sur la corruption, l'impunité et l'ethnostratégie. Depuis le 7 Novembre 2010, on ne sait plus à quel saint se vouer. Suite à une présidentielle contestée, le pays retrouve une dictature naissante,  à sa tête, l'"opposant dit historique", qui se dit le frère jumeau de Bernard Kouchner. Membre de l'Internationale socialiste, Alpha Condé, ancien leader de la FEANF (Fédération des Etudiants d'Afrique Noire), a aujourdhui  du mal à laisser s'exprimer une opposition même pour une marche pacifique. Après plus d'un an de gouvernance, le pays vit toujours dans les ténèbres : pas d'eau, pas d'électricité dans un pays qui voit tomber bon an mal an, 6000 mètres cubes d'eau. Il avait promis "Le changement" réclamé par tout un peuple debout en Janvier et Février 2007, paralysant tout le système pendnt 2 mois. Mais changeant de fusil d'épaule, il jure de reprendre le pays là où Sékou Touré l'avait laissé. En effet hier 26 mars, on a "fêté" en grandes pompes l'anniversaire de la disparition (naturelle) de ce dernier qui l'avait pourtant condamné à mort par contumace. Il a lui,  le droit d'avoir pardonné, mais et les 50 000 suppliciés du dictateur ? Interdiction de manifester, monopolisation des médias pubics, pays en état de ruines, c'est ainsi que Sékou Touré avait laissé le pays : un cimetière des libertés et le droit au rationnement, comme en période de guerre.