L’interdiction du portable est la solution idoine prônée par notre ministre, pour répondre et faire face aux agressions subies par les personnels.
Plutôt que s’attacher à restaurer le lien social, le ministre supprime des postes d’enseignants, d’administratifs, de surveillance et veut nous faire croire qu’installer des portiques, convoquer des policiers dans les établissements, punir les parents permettra aux personnels d’exercer leur métier sans subir au quotidien des quolibets, des violences verbales et physiques, banalisées, voire niées par notre hiérarchie qui se déclare impuissante , notamment face aux dérives des réseaux sociaux.
Notre ministre semble même dénier la réalité des témoignages parus tout comme il dénie la réalité des classes à 30 élèves et plus. Ce qui laisse bien apparaître le fossé entre le discours ministériel et la réalité quotidienne. Persuadé d’être l’alpha et l’oméga de l’éducation nationale il ne peut concevoir une autre réalité que celle qu’il prétend détenir.
De la même manière, M. Blanquer prétend être la solution à tous les maux de l’éducation nationale et promet de faire disparaitre l’école d’avant sa nomination pour celle de demain.
Ainsi, La proposition de loi Blanquer sous prétexte de proposer une obligation de scolarité à 3 ans use et abuse du cavalier législatif pour introduire des lois scélérates qui vont détruire toute idée d’une éducation publique nationale. En effet, le ministre va procéder par ordonnances pour défaire en un mandat toute idée d’éducation Nationale en instaurant une école territoriale sous la coupe de chefs d’établissements, eux-mêmes soumis à des obligations de résultats produits et contrôlés par le ministre lui-même qui s’autopromeut dans un schème de verticalité étourdissant. La publication du résultat des évaluations au même moment de la présentation de la loi Blanquer et de la suppression du CNESCO envoie des signes éloquents sur l’avenir et le dessein de notre ministre.
Qui depuis son entrée au ministère se conduit en véritable autocrate, manipulant une fallacieuse idée de démocratie pour mieux abuser d’un pouvoir prenant les parents et l’opinion publique profane à témoin du bien fondé de ses réformes oubliant leur caractère mensonger : interdiction du portable alors qu’il s’agit de l’encadrer, mise en cause de la réforme des rythmes scolaires dans le résultat des élèves, coût du dédoublement des classes, …ou leur impréparation et le coût de cette dernière : l’obligation de scolarisation à 3 ans et le transfert de fonds vers le privé au détriment du public puisque non financé intégralement par l’Etat, et l’accueil des élèves handicapés dans les classes maternelles sans que cette mesure n’ait été pensée un seul instant, la création du service national universel pour lequel un secrétaire d’état a été nommé et dont le coût sera porté par le Ministère de l’éducation nationale . Cette marotte présidentielle financée sur le dos de nos élèves, de nos enfants dont le but d’encaserner les jeunes, résume bien à lui seul la nécessité que nous avons-nous syndicats de créer une coordination de résistance mais surtout de désobéissance et de réaction, face à un ministre armé de tout un arsenal législatif pour détruire l’idée même d’une école nationale la transformant en une école territoriale sans moyens , sans ambition à la merci d’un cadre expérimental, à du tri scolaire encadrant des enseignants apprentis rémunérés sans formation et contractuels à vie, et donc ici à la Réunion privés de la même rémunération que leurs aînés qui leur serviront gratuitement de mentor et de maître formateur.
Billet de blog 28 octobre 2018
CONTRIBUONS A UNE ECOLE PUBLIQUE NATIONALE AMBITIEUSE
# FAISONSENTENDRELAVOIXDUTERRAIN !
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