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Au matin du 9 avril 1948, des Commandos de l’Irgoun, dirigé par Menahem Begin, et des membres de la Milice Stern investissent le village Palestinien de Deir Yassin pour y massacrer « 240 hommes, femmes et enfants » et « maintenir quelques-uns en vie pour les faire défiler comme captifs dans les rues de Jérusalem ».
Ce massacre, qui a précédé de cinq semaines la proclamation de l’Etat d’Israël, a été planifié pour semer la terreur parmi les palestiniens, les obligeant à l’exil, et permettre à la Haganah, qui deviendra l’Armée du futur Etat Israélien, de détruire systématiquement plus de quatre cents villes et villages arabes après en avoir expulsé les habitants qui devinrent les premiers réfugiés palestiniens. Ironie de l'Histoire, le mémorial de l'holocauste de Yad Vashem – édifié en mémoire des victimes juives de la Shoah – est situé à 1 500 mètres du site originel de Deir Yassin.
Dans une lettre au New York Times, datée du 4 décembre 1948 et signée avec une vingtaine d’autres personnalités juives, Albert Einstein exprime, avec des mots forts et justes, son horreur devant le massacre de Deir Yassin. Il y dit, en particulier (voir la photo qui ouvre ce billet) :
« Par son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son discours social le « Herout » (Parti politique ancêtre du Likoud, le Parti de Benyamin Netanyahou) ressemble aux partis nazis et fascistes [The "Freedom Party" (Tnuat Haherut), a political party closely akin in its organization, methods, political philosophy and social appeal to the Nazi and Fascist parties] ».
Auparavant, Albert Einstein a rédigé, au lendemain du massacre, une lettre, reproduite ci-dessous, dans laquelle il déclare : «Je n'aimerais pas voir quelqu'un associé à ces gens criminels et trompeurs », lettre adressée au leader sioniste américain Shepard Rifkin pour décliner sa demande de soutien.

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