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Billet de blog 11 septembre 2016

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Pour faire court, disons en une phrase, pourquoi il faut combattre l’islamisme !

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Sur cette photo, vous pouvez voir le logo de la Confrérie des frères musulmans, Rached Ghannouchi, le fondateur de sa section tunisienne, dénommée depuis 1989 Ennahdha et primitivement Mouvement de la tendance islamique (MTI), Hassan Al-Banna, son père-fondateur, et, sur la photo ci-dessous après le texte, sa devise.

1. Définition de l’islamisme

L’islamisme = l’islam politisé = courant politique islamique qui instrumentalise la religion, pacifiquement ou violemment, pour instaurer un État théocratique régi par la Sharia qui, rappelons-le, est une œuvre humaine hautement fluctuante [1].

2. Pourquoi il faut combattre l’islamisme 

L’islamisme est le tombeau de la liberté de pensée et le tolérer au nom de la liberté de pensée, c’est amputer cette même liberté de pensée et envoyer un désaveu fort à l’égard de tous ces musulmans qui se battent pour un islam des lumières, le plus souvent, au risque de leur liberté, de leur intégrité physique - et j'en sais quelque chose [2] - voire de leur vie , car, ne l’oublions pas, l’islamisme opère par l’intimidation, la violence, la terreur, le crime, et, aussi, par l’instrumentalisation des principes républicains et des  processus démocratiques auxquels il ne croit que pour noyauter les institutions, en vue de sa solution finale : le monde musulman n’a pas besoin d’islamisme, réel vivier du terrorisme, affirmation dont une preuve on ne peut plus claire est fournie par le fait qu’Abou Bakr al-Baghdadi, le Calife-autoproclamé, fondateur-chef-suprême de Daech, est un ancien «frère», qu'Abou Iyadh, le chef du mouvement terroriste Ansar- al-Sharia, a fait ses écoles  chez  le parti islamiste tunisien Ennahdha, au temps où il s’appelait MTI et qu’Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri, son successeur à la tête d'Al-Qaida, ont fait leurs écoles chez les «frères» [3] - d’ailleurs, je suis de plus en plus convaincu que l'on ne peut pas devenir un islamiste radicalisé sans avoir été auparavant un islamiste non radicalisé - le monde musulman a besoin d’un islam revisité, s’appuyant sur un Coran affranchi des contextes de sa révélation et de sa transmission, démêlant le temporel de l’éternel et le conjoncturel de l’universel - complètement libéré des valeurs véhiculées par l’islamisme, en particulier les valeurs qui discriminent, qui excluent, qui séparent, qui divisent, qui retranchent, qui musellent la liberté d’expression et ignorent la liberté de pensée et les libertés individuelles, valeurs qui montrent qu’il existe une antinomie certaine entre l’islamisme et la culture des droits humains, valeurs qui sont l’antichambre de celles qui massacrent et qui tuent [4] - le monde musulman a besoin d’un islam revisité, disais-je, un islam qui soit Ijtihad (= effort de réflexion) et non Djihad, cheminement spirituel et humaniste, et non barbe, ou voile, ou je ne sais quoi encore !,  ni course au pouvoir politique, ni à tout autre pouvoir, un islam retrouvant ses valeurs fondamentales portées par ses penseurs éclairés, d’hier et d’aujourd’hui.

Aussi, pour le bien-vivre-ensemble, l’islamisme est à combattre, sous toutes ses variantes, où l’on se trouve, car, qu’on se le dise, sa solution finale  ne se limite pas aux pays musulmans, mais, englobe les pays de la planète entière.

Salah HORCHANI

[1] Voir, à ce sujet, mon article intitulé « Tunisie : Sacrée Sharia ! Chaque fois qu’on la pousse par la porte, les islamistes la font revenir par la fenêtre ! (1/4) », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/281113/tunisie-sacree-sharia-chaque-fois-qu-la-pousse-par-la-porte-les-islamistes-la-font-revenir-par-l

[2] [J’ai subi des pressions ] et même une nocturne agression
Qui a eu lieu en l’année 2015, à son printemps
Dans la rue, à quelques centaines de mètres de ma maison
Se situant dans un quartier paisible, notoirement
Qui est en relation avec l’affaire, probablement
Devant servir, à ne pas en douter, d’avertissement
Avec barre de fer et un long couteau menaçant
Posé à même ma gorge avec répétitives pressions
Barre de fer qui a marqué ma jambe éternellement
En me procurant un repos d’une semaine, médicalement
Ils ont pris mon GSM en m’invitant à être moins provoquant *

 * Extrait  de mon article-poème intitulé « TGI de Paris – Non-lieu dans le procès intenté par GHANNOUCHI Rached à mon encontre », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/111117/tgi-de-paris-non-lieu-dans-le-proces-intente-par-ghannouchi-rached-mon-encontre

[3] La mère d'Oussama Ben Laden a affirmé, à propos de la radicalisation de son fils, dans une interview accordée au quotidien The Guardian (voir le lien ci-dessous) : «C'était un très bon gamin (…) L'un des hommes qu'il a rencontrés était Abdullah Azzam [nda : surnommé "l’Imam du djihad"], un membre de la Confrérie des frères musulmans qui est devenu le conseiller spirituel d'Oussama (…) Il était un très bon enfant jusqu’à ce qu’il rencontre des gens qui lui ont pratiquement fait un lavage de cerveau au début de la vingtaine». Quant à Ayman al-Zawahiri le successeur d’Oussama Ben Laden à la tête d'Al-Qaida, il avait rejoint la Confrérie à l’âge de 14 ans.

 https://www.theguardian.com/world/2018/aug/03/osama-bin-laden-mother-speaks-out-family-interview?CMP=twt_gu

[4] Voir , par exemple, mon commentaire ci-dessous intitulé À  L’ATTENTION  DES NON-INITIÉS et référencé : 11/09/2016 17:40 Par salah horchani

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