Pour la nouvelle année, force et courage, nous nous souhaitons
Afin que, par la devise « Plus jamais peur » * , guidés, nous soyons
Pour défendre les principes et les valeurs que nous partageons
Qui sont malmenés par le pouvoir en place, et ce, en s’aggravant
Pouvoir s’attribuant une large assise populaire, prétendument
Alors que, scrutins à l’appui, son score c’est, des électeurs, 10%
Ce qui a poussé certains de ses suppôts à le renier nûment
Je disais donc, par la devise « Plus jamais peur », guidés, nous soyons
Pour que les consciences, par la société civile, retrouvent un nouvel élan
En complicité avec certains partis, mais, en restant vigilants
Offrant une alternative à ce pouvoir de plus en plus étouffant
Pour que le jasmin refleurisse avec ses petits boutons blancs
Avec son parfum sublime dont on nous a privé, depuis trois ans
Un certain 25 juillet, à la manière de Louis-Napoléon
Bonaparte, son coup d'État et son impériale constitution
Excepté que cette dernière fut rédigée par un singleton
Taillée spécialement à sa mesure, qui lui va comme un gant
Dans le silence du Palais de Carthage, sans aucune consultation
Que celle qui fut commandée par le prince auprès d’une commission
Qu’il a lui-même nommée, il l’a jetée à la poubelle, sèchement
Que les opposants commencent à être domiciliés en prison
Pour une simple critique du régime, pour un oui, pour un non
Que la réélection du prince s’est passée dans de sombres conditions
Ayant conduit à écarter de la course tout sérieux concurrent
Soit en le poursuivant judiciairement, voire en l’emprisonnant
Soit en l’éliminant par des apprivoisées organisations
En usant des stratagèmes pour contourner les quelques institutions
Figures de la résistance à l’opération de démantèlement
Des droits acquis depuis la Révolution, qui demandent protection
Constituant la clé de voûte de la démocratique transition
Et ce, après avoir pris soin de faire voter par le parlement
Quelques jours avant le scrutin, de substantielles modifications
Des règles du jeu, en cours de partie, du jamais vu, auparavant
D’ailleurs, le rempilé a reçu très peu de félicitations
De ses collègues qui, quasiment tous, étaient aux abonnés absents
Et que l’on n’essaye pas de m’accuser d’une quelconque diffamation
Toutes mes affirmations trouvent, dans mes articles, leurs démonstrations
Il ne faut pas que la chape de plomb qui nous écrase actuellement
Si étouffante, nous empêche de nous transmettre, mutuellement
Nos vœux de santé et plus, comme on le fait habituellement
Notamment ceux de rires complices et d’apaisés moments
Et ceux, l’espérance, la joie, la paix et la sérénité, conjuguant
À vivre, partager, faire diffuser autour de soi, à tout moment
Et de souhaiter la paix dans notre monde marqué cruellement
Par des peuples qui souffrent de guerres et de génocides d’un autre temps
La première victime est Gaza la martyre, bombardée continûment
Où, Tsahal hôte la vie à, environ, 100 gazaouis, quotidiennement
Dans l’indifférence totale de la plupart des occidentaux gouvernements
Et cela dure depuis quinze mois et plus du tiers sont des enfants
Meurtre de masse qui se déroule devant le silence assourdissant
Des États arabes, pour ne pas dire, avec leur consentement
États qui se sont servis de la cause palestinienne auparavant
Pour détourner l'attention de leurs peuples de leurs revendications
Pour leur faire oublier ce qu’ils leur infligent comme oppression
En les laissant refouler leurs frustrations dans les manifestations
Pro-palestiniennes. Aucun de ces États n'a rompu ses relations
Avec Israël ou bien n'a exercé de diplomatiques pressions
Ou économiques pour tenter de mettre un terme à son agression
Lesdites relations concernant ceux qui ont choisi la normalisation
Ils se sont suffis de slogans et de déclarations d’intention
États gouvernés par des monarques, ou par des dictateurs, sinon
Dont la durée moyenne d’exercice du pouvoir est, d’au moins, 20 ans
Où toute contestation est un acte de lèse-majesté, une trahison
Cause qui a été pour tous ces chefs d'État une manœuvre de diversion
Silence vécu par les Palestiniens comme étant une démission
Surtout pour ceux parmi eux qui ont opté pour la normalisation
Des relations avec Israël, au mépris de leurs engagements
Contenus dans les Traités de paix signés par tous les belligérants
Et dans la position commune arabe qui stipule : sans résolution
Du conflit israélo-palestinien, pas de paix à l’horizon [4]
Que les enfants d’Abraham puissent retourner à des négociations
Loin des surenchères, des extrémismes et des marchands de canons
Qui ne cessent d’agir dans le sens de la guerre et de l’armement
Aboutissant à la paix et à la prospérité dans la région
Et la création pour les Palestiniens d’un État digne de ce nom
État dont les frontières sont conformes aux onusiennes décisions
Salah HORCHANI
* « Plus jamais peur » ( = لا خوف بعد اليوم , en arabe) est un slogan qui a surgi sur les murs de Tunis pendant notre Révolution [1], et c’est aussi le titre d’un documentaire sur cette Révolution, réalisé par Mourad Cheikh et présenté au Festival de Cannes 2011 [2]. Il fut repris, avec le fameux « Dégage », partout où le Printemps arabe avait émergé, et il est reparu, ce mois-ci, en Syrie, dans le contexte de la chute de Bachar Al-Assad [3].
[2]
«لا خوف بعد اليوم».. «74 دقيقة تسجيلية» أبكت الجمهور على
[3]
"لا خوف بعد اليوم"CNN بالعربية ترصد احتفالات سكان دمشق ...
[4] https://www.france-palestine.org/Les-Etats-arabes-et-la-question-palestinienne