Visiblement, les travaux pour l'aplatissement de Gaza en vue de la future Riviera avancent bien. On pourra bientôt, se dit-il, acheter sur plans un joli petit appartement avec vue sur la mer, et pour les moins fortunés, avec vue sur des monceaux de gravats (51 millions de tonnes, quand même, ce qui est une preuve du génie bâtisseur d'Israël) qu'on n'aura pas encore eu le temps de déblayer. En tout cas, soleil garanti, et rave party tous les mercredi. On pourra déguster un falafel rue BEN GVIR, faire son shopping avenue BIBI, et pour les plus aventureux, visiter les tunnels où se terraient les terroristes (à Paris, on peut de même visiter les égouts où se terrent les rats...). Quand on s'ennuiera un peu (car bronzer sur les plages de Gaza, ça va cinq minutes), et si on est un chouia intello, on pourra aller écouter une conférence de Marion Maréchal sur l'islamo-gauchisme et l'amitié indéfectible entre Israël et la section française de la Waffen SS. Les sportifs ne seront pas oubliés, bien sûr, qui pourront s'entraîner au tir à la carabine sur des effigies de Mélenchon, le führer de LFI, ou de Karim Khan. Un petit problème de santé, un coup de déprime (la vue sur les gravats d'où émergent par ci, par là, quelques restes de terroristes crasseux, peut heurter les plus sensibles) ? Un hôpital flambant neuf vous tend les bras, pas un de ces gourbis malsains où des "médecins" du Hamas sadiques opéraient, tranchaient, sciaient sans anesthésie en hurlant des Allah ou akbar.
Bonnes vacances à tous.