Hier, 2005 électeurs et électrices ont, qu'ils l'assument ou non, adoubé Damien ABAD, malgré des témoignages, anonymes pour le moment, mais tout de même accablants. S'ajoutent à ces suffrages 211 bulletins blancs et 85 bulletins nuls, lesquels à tout le moins, n'ont pas exprimé une nette volonté de sanctionner un tel personnage. S'ajoutent, et ce n'est pas rien, 7897 abstentionnistes qui ont incontestablement contribué à cette honteuse réélection, et cela quelles que soient les raisons pour lesquelles ils se sont abstenus. Nous arrivons donc à un total glaçant de 10 198 citoyens et citoyennes (sur 11 685 inscrits(es) qui se sont rendu(e)s, activement ou passivement, moralement complices d'un candidat sur qui pèsent de lourdes charges.
Est-ce à dire que ces derniers se sentent tout compte fait mieux représentés par un violeur, que ne semble pas troubler le moindre problème de conscience, plutôt que par une candidate dont le seul méfait est son adhésion au programme de la NUPES ? Est-ce à dire que tant de citoyens informés en sont encore à considérer de tels agissements comme de sympathiques galipettes à mettre à l'actif d'un tempérament bouillonnant ?
Je remarque pour ma part une similitude troublante entre les prises de guerre politiques dont la macronie s'est fait une spécialité et les prises de guerres sexuelles dont Damien ABAD semble avoir abusé en toute impunité, grisé par sa rapide ascension au sein de la droite. "C'est une victoire sans appel, autour de 58%, ce qui est encore mieux que la première fois où je me suis présenté ici", a-t-il déclaré fièrement. Souhaitons que la condamnation dont il fera peut-être un jour l'objet soit également sans appel.