Vendredi 13 Novembre 2015, les légions du QAK ( Quatar, Arabie saoudite et Koweit)_ attaquent le cœur de Paris! Leurs cibles ? De paisibles jeunes gens et jeunes filles, de pacifiques vieillards et d’inoffensives petites vieilles, de toutes conditions et de toute humanité, étaient sortis de leurs murs pour s’attabler à un café, écouter de la musique, aller au spectacle ou simplement flâner, déambuler sans but dans Paris. Paris ? L’odeur du pain chaud qui émane d’une boulangerie et vous creuse, les effluves d’un rôti qui s’échappent d’un restaurant et éveillent vos papilles, le parfum enivrant d’une parisienne qui passe et vous laisse sous le charme, la fraîcheur de la brise sur une terrasse de café qui vous ranime, la vitrine d’une librairie qui vous donne soif, une galerie d’art qui vous abreuve, la musique gratuite d’un poète ambulant qui vous enivre… « C’est Paris qui vous prend dans ses bras ! » dit Enrico Macias. « Paris est une fête. » répond Ernest Hemingway :
De quelle antre funeste a surgi cet escadron de haine et de mort pour dévaster ce jardin délicieux et tranquille ? Tais-toi mon cœur ! Ne dis rien ! Supporte sans gémir ce chagrin qui t’accable, calme-toi ma douleur et toi mémoire cruelle oublie-moi ! Ta gueule, quoi ! Fâche à la vie, à la mort ! Non, je ne veux pas oublier mais juste prendre le temps d’enterrer au fond de moi ma peine pour la porter debout, implacable et lucide. Ceux qui ont tué étaient des jeunes nés comme tous les enfants d’un père et d’une mère, qui ont fréquenté la même école et joué dans les mêmes cours de récréation ! D’où leur vient alors la haine, la haine des livres et du dessin, la haine de la musique et de leur prochain, la haine des femmes et des parfums, la haine de la vie et la haine d’eux-mêmes ?
Mon cœur dit : « Que m’importe qu’ils crèvent mais qu’ils n’infligent pas la mort à ceux et celles qui ne leur ont rien demandé ! » Et la raison réplique : « À part leur mère, qui compatit à leur sort ? Il s’agit de chercher et de savoir quel Léviathan en a fait des bombes ambulantes et par quels sortilèges? Quels sont les ordonnateurs des crimes ? À quelles fins agissent-ces criminels réputés et protégés? Quels sont leurs infâmes protecteurs et complices ? Comprendre ce qui s’est passé, prévoir ce qui se trame et se préparer à y faire face sont les défis que chaque citoyen est appelé à relever pour défendre son foyer. » Qui osera déchirer les brumes des médias et le voile de l’omerta politique ? Qui osera dire que DAESH, EL NOSRA, EL QAÏDA, ANSAR EDINE, BOKO HARAM, GIA, AIS, AQMI, CHABAB et autres TALIBANS sont les AOC (Appellations d’Origine Contrôlée) des légions de l’Arabie saoudite, de Qatar et du Koweit.
Qui osera dénoncer ces émirs de pacotille qui recrutent, forment, arment, financent, rémunèrent, logent, marient, entretiennent et pensionnent leurs mercenaires du Caucase tchétchène au Nigéria. Leurs organisations criminelles, adeptes du wahabisme saoudien, ont une représentation légale au rang d’ambassade à Doha, capitale du Qatar. Elles jouxtent et s’adossent dans les murs de cette ville à l’Etat major opérationnel américain censé les combattre. Cette proximité pour le moins incongrue ne semble gêner personne, ni les gouvernements ni les journalistes d’Europe et d’Amérique. Enfin, comble du cynisme, les dirigeants du monde occidentale et ceux d’Arabie saoudite présentent, tout en contrition, leurs condoléances aux dirigeants et peuple français. Poutine disait récemment : « On ne peut pas gérer les affaires politiques du monde avec de l’hypocrisie ! » et j’ajouterai qu’ on ne peut impunément « chasser avec le loup et pleurer avec le berger ».
Enfin, devant la passivité complice, l’incurie ou l’impuissance_ c’est selon_ des gouvernements des Etats Unis et d’Europe à protéger leurs populations, il faudra bien se rendre à l’évidence ; ces populations devront s’organiser elles-mêmes dans chaque cité et chaque village pour défendre leur patrie et leurs libertés.
Abdenour DZANOUNI