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Billet de blog 26 janvier 2014

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DEUX ÂNES À L’ELYSEE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Par Abdenour DZANOUNI

Scène 1

(dans les jardins de l'Elysée)

Personnages : Anet et Mone

Mone : Aniounet, Aniounet, François a répudié Valérie.

Anet : Il faut dire : « c’est le président qui a renvoyé la première dame. »

Mone : Mais c’est une affaire privée, entre Valérie et François !

Anet : Mais non Momone, leur vie privée est publique !

Mone : C’est pas très futé, la manière  dont il a mené sa barque privée…

Anet : il n’est pas étonnant qu’il coule le navire amiral.

Mone : La semaine dernière, il disait, sans rire : « J’ai un principe… »

Anet : Tu me fais peur. Quel principe ?

Mone : « C’est que les affaires privées se traitent en privé! »

Anet :  Voyons! Pourquoi alors, envoyer un communiqué à l’AFP ?

Mone : Pour qu’elle le diffuse à tous les médias de la planète…

Anet :  Tu as tout compris! Sais-tu, Momone, que Manu a qualifié le président d’ « adolescent attardé »?

Mone : C’est "le coup de l'âne" dira-t-on encore.

Anet : Nous autres, on a toujours bon dos! 

Mone : Manu' est bien cruel dans ces moments difficiles et douloureux…

Anet : Que veux-tu? On reconnait ses amis dans le besoin.

Mone : C'est le cas de le dire. François n'est pas dans la m... !

Anet :  Ma concierge m’a confié que Manu' aurait pu très bien prendre lui-même les photos…

Mone : Il aurait pu au moins les empêcher pendant qu’il assurait la sécurité des amoureux au 20, rue du cirque.

Anet :  Et comme il a ses entrées dans la presse people… Autrement, qui aurait pu trahir François ?

Mone : Ma concierge, connait le gendre de la voisine du deuxième étage dont le cousin est marié à une technicienne de surface qui travaille à la résidence de la lanterne. À chaque fois que je la croise, elle écarquille les yeux et  met l’index sur les lèvres, ce qui signifie qu’elle ne peut rien dire.

Anet :   Elle veut faire croire qu’elle sait tout ! Mais j’ai penché l’oreille et ce que j’ai entendu…je te dis pas !

Mone : Dis-moi! Dis-moi! Est-ce Valérie qui a voulu mettre François au pied du mur pour qu’il choisisse entre elle et sa rivale?

Anet :   Selon les bruits à la blanchisserie de l’Elysée, c’est Julie qui a voulu précipiter la rupture pour devenir la première dame à la place de la première dame ?

Mone : De source proche de l'Elysée, c'est à dire moi, c’est François qui a donné un coup de fil anonyme à Closer pour se dénoncer lui-même, faire un scandale et rompre avec Valérie?

Anet :   Pas si bête! D’ailleurs, il s’est coupé quand il a dit : « Les affaires privées se traitent en privé dans une intimité respectueuse de chacun. »

Mone : Il voulait dire l’inverse: « ...dans une intimité que chacun doit respecter. »

Anet :   Il ne sait pas parler français et c’est nous les ânes !

Mone : Non, c’est l’émotion et sa langue a fourché.

Anet :   Je sais, ça s’appelle « lapsus lingue ». Freud dit que c’est la vérité qui sort contre sa volonté…  

Mone : D’où tu sais tout ça, toi ?

Anet :   À quoi servent mes belles oreilles ? Tous ces précieux ridicules qui défilent dans les allées de l’Elysée ne se méfient pas de nous autres les ânes et causent, causent, causent…

Mone : Et nous on entend ! On entend tout !

Anet : On en voit aussi mais on ne dit rien.

Mone : Nous sommes discrets !

Anet : On a intérêt si on veut continuer à manger du foin au Palais.

Mone : Mais quand même ! cette intimité étalée, au petit matin, sur les pages de « Closer » n’est pas si respectueuse de la dignité de la première dame de la cours…

Anet :   …ni de la dame tout court.

Mone : Il paraît qu’elle lui menait la vie dure, lui rendait la vie impossible…

Anet : C’est normal, elle savait depuis deux ans, pour la Julie. 

Mone : Nous, on ne savait pas.

Anet :   Il nous a fait croire qu’il travaillait, jour et nuit, à faire baisser la courbe du chômage et pour créer de la croissance et des emplois !

Mone : La courbe bondissait et les chômeurs, de plus en plus nombreux, la regardaient grimper

Anet :   Quand on voyait, tard dans la nuit, le Palais tout illuminé, on se serait cru tous les jours, un soir de 14 juillet !

Mone : On se disait «  ça doit faire chère la facture d’électricité» !

Anet :   Mais on se disait aussi, c’est le bon petit François qui travaille dur et ne dort pas pour trouver une solution au chômage des jeunes.

Mone : Pendant que Valérie attendait qu’il rentre du boulot éreinté !

Anet : Elle laissait les lumières allumées  pour qu’il ne se prenne pas les pieds dans le tapis en rentrant au petit jour.

Mone : Peine perdue ! Quand il s’est étalé, il n’y avait plus rien à ramasser. Ah, ces hommes tous les mêmes!

Anet : Désolé mais celui-là sort du lot ! Oh, ne t’inquiètes pas, Momone, tout le monde a compris.

Mone : Même nous, les ânes qui ne sommes pas très futés !

Anet : Il paraît que François va rester seul.

Mone : C’est inquiétant. Comment va-t-il faire ?

Anet :Avec cette loi de Najet-Vallaud qui punit les clients des prostitués, il va  risquer... Pardi ! s’il se faisait menotter et embarquer, quelle honte !

Mone :  Il ne faut jamais dire : « Fontaine je ne boirai pas de ton eau ! »

Anet : Il faut que les prochains candidats à la présidence soient mariés.

Mone : Vrai, s’il est pour le mariage pour tous, pourquoi se refuse-t-il ce bonheur ?

Anet : … Alors qu’il veut en punir tous les français !

Mone : Qu’il ouvre  un harem à l’Elysée en toute sécurité.

Anet : Et nomme un  Grand Eunuque de la République pour le garder.

Mone :Il règlera d'un coup l'emploi de mille prostitués mises au chomage par Najet!

Anet : D'un coup, d'un seul, la courbe va baisser!

Mone : Dis donc, aniounet, ça reviendrait cher pour les français, un harem !

Anet : Mais non Momone, c’est pour la France, c’est pour sauver la France qu’il lui faut un harem!  

Mone : Tu as raison, on ne doit pas le laisser seul.

Anet : À mille et une femmes, elles ne seront pas de trop pour le surveiller.

Mone : Ah, ces Histoires d’amour ! Elles finissent mal.. .

Anet : … en général !

Mone : Car l’amour est aveugle…

Anet : ...Mais closer rend la vue.

Mone : Aniounet …tu m’aimes ? 

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