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Billet de blog 27 août 2014

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AUTOPSIE DU MEURTRE D’ALBERT EBOSSE/ 1. Abrutis de tous les journaux...

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Par Abdenour Dzanouni

Toute l'admiration d'un jeune supporter pour Albert Ebossé le magnifique.

L’attaquant camerounais de la JSK Albert Bojongo Dominique Ebosse,  a été tué vendredi 22 Aout 2014 par un pavé lancé des tribune situées au dessus de l’entrée aux vestiaires du stade de Tizi-ouzou, « Un accident mortel » a écrit Yazid Ouahib d’El Watan pour qualifier ce fait. Que ce journaliste m’explique alors pourquoi ce « supporter » de football  s’est « équipé » d’un pavé pour aller voir un match de football ? Pourquoi a-t-il pris place à cet endroit précis des tribunes à proximité du passage des joueurs ? Comment se fait-il qu’il n’était pas seul à cet endroit à lancer des projectiles ? Abrutis de tous les journaux, ouvrez les yeux,  le monde entier vous regarde ! Il n’est pas besoin d’être journaliste pour constater le crime prémédité, organisé en réunion et perpétré en embuscade. C’est un meurtre et un meurtre bien particulier : un assassinat. 

Un autre journaliste anonyme d’El-Watan écrit d’Albert Ebossé : « …un joueur dont le seul tort est de se trouver sur la trajectoire d'un projectile lancé à partir des tribunes alors qu'il regagnait les vestiaires après le coup de sifflet final de l'arbitre du match. ». Autrement dit, c’est de sa faute ! « chah fih ! » ("Bien fait pour lui!") À ce jour, l’assassin court toujours quand des dizaines de personnes ont été témoins du crime et se font complices par leur silence.  Loin de s’en préoccuper, il se trouve dans la presse des « journalistes » pour couvrir sa fuite. Scandaleux !

El-Watan est parmi la presse algérienne, le journal qui réunit le plus de professionnels et de cadres du journalisme pour des raisons historiques. Je vous ferai donc grâce de la presse sportive de caniveau qui comme Chourouq TV diffuse en boucle l’interview d’un représentant des supporters de la JSK : « Albert Ebossé, c’est un camerounais ? Allah Yerahmou. » He, la vie d’un camerounais compte ! a-t-on envie de crier à cet idiot du village. Il ajoute peremptoire et classant d’autorité l’affaire:  « Laissons celui qui a fait ça devant sa conscience. »  En a-t-il une de conscience pour en prêter à l’assassin ? Et cette presse sportive a-t-elle conscience qu’elle abrite en son sein des plumes criminelles qui sèment les mots funestes de la haine et de la mort ? Sait-elle qu’elles ont armé la main criminelle qui a tué Albert Ebossé ? Qui va juger et empêcher de nuire davantage ces imposteurs du journalisme? Ceux qui ont une noble idée de leur métier, sauront-ils secouer le joug du corporatisme et protéger leur profession contre ces dérives funestes?

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