Voici une info qui ne devrait pas passer inaperçu : selon l'AFP, les Russes auraient la preuve de l'utilisation de gaz sarin par les rebelles financés et soutenus par les forces atlantistes. Bien sûr les Etats-Unis ont rejeté d'emblée ces allégations sans même avoir attendu d'accéder aux preuves. A suivre...
Mes précédents billets sur le sujet :
La Touch
- 15 juin 2013 Syrie : pas de gaz sarin selon des experts US
- 4juin 2013 SARIN: Fabius, Hollande et Al-Qaïda en Syrie
- 2 juin 2013 Nouvelle saisie de gaz sarin chez les rebelles syriens soutenus par l'OTAN ? (Xinhua)
- 31 mai 2013 Al-Qaïda soutenu par l'OTAN en Syrie détient du gaz sarin (Zaman)
- 28 mai 2013 L’UE soutient Al-Qaïda en Syrie et lève l'embargo sur les armes
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AFP 9 juillet 2013 Syrie: les rebelles ont utilisé du gaz sarin, affirme la Russie
Moscou a la preuve que les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin le 19 mars près d'Alep (nord), a indiqué mardi à la presse l'ambassadeur russe auprès de l'ONU Vitali Tchourkine.
Des experts russes ont recueilli des échantillons sur le site de l'attaque, à Khan al-Assal, et les preuves ont été transmises au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, dans un document de 80 pages environ, a-t-il précisé.
Ces preuves seront aussi communiquées dès ce mardi aux puissances occidentales (Etats-Unis, France, Royaume-Uni) qui ont de leur côté accusé l'armée syrienne d'avoir eu recours à plusieurs reprises à des armes chimiques contre l'opposition.
Selon l'ambassadeur, les rebelles syriens ont utilisé un "projectile nonguidé" de type "Bachar 3", et les échantillons recueillis après l'attaque sur le site de Khan al-Assal par des experts russes ont été analysés par un laboratoire russe compétent en matière d'armes chimiques. "Les résultats indiquent clairement que le projectile était rempli de gaz sarin", un puissant neurotoxique, a-t-il affirmé.
Ce tir sur Khan al-Assal, localité qui était tenue par l'armée syrienne, a tué 26 personnes dont 16 soldats syriens, a-t-il précisé.
Le projectile et son contenu étaient récents mais "pas de fabrication industrielle", a encore souligné M. Tchourkine, qui a refusé de spéculer sur la manière dont l'opposition aurait pu se procurer du gaz sarin. Il a cependant indiqué que la "Brigade Bachar al-Nasser affiliée à l'Armée syrienne libre" avait dès février commencé à produire des missiles Bachar 3 de façon artisanale.
"Il y a toutes les raisons de croire que ce sont des combattants de l'opposition armée qui ont utilisé des armes chimiques à Khan al-Assal", a plaidé M. Tchourkine.
Le gouvernement syrien a demandé une enquête de l'ONU sur l'incident de mars à Khan al-Assal. Mais il insiste pour que les enquêteurs onusiens se concentrent sur cette attaque, attribuée par Damas à l'opposition, au détriment des autres incidents attribués par Londres, Paris et Washington à l'armée syrienne. Les accusations occidentales portent sur des incidents à Khan al-Assal ainsi qu'à Homs (centre), le 23 décembre 2012.
Cette divergence a empêché jusqu'à présent la mission d'enquête mise en place par l'ONU, et dirigée par le suédois Ake Sellstrom, de se rendre sur place.
Des diplomates occidentaux ont affirmé n'avoir aucune preuve tangible d'une utilisation d'armes chimiques par les rebelles.
Le gouvernement syrien a invité lundi deux hauts responsables des Nations unies à venir à Damas pour des discussions sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit. L'invitation est adressée à Ake Sellstrom et Angela Kane, la haute représentante de l'ONU pour le désarmement.
Le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky a répondu lundi que l'invitation était un "pas dans la bonne direction" mais a répété que l'ONU insistait pour obtenir un "large accès aux zones qui font l'objet d'accusations".
M. Tchourkine a souhaité que l'ONU accepte l'invitation syrienne et que la mission d'enquête puisse se rendre dans le pays. "Nous sommes favorables à une enquête sur toutes les accusations crédibles" d'utilisation d'armes chimiques en Syrie, a-t-il déclaré. Il a néanmoins rappelé que "les experts russes n'avaient pas du tout été impressionnés" par les informations fournies par Londres, Washington et Paris pour appuyer leurs accusations.
Les Etats-Unis, de leur côté, ont rejeté les affirmations de Moscou, estimant ne pas en avoir la "preuve".
"Nous n'avons encore vu aucune preuve qui appuie cette affirmation selon laquelle quiconque, outre le gouvernement syrien, a la capacité d'utiliser des armes chimiques ou utilise des armes chimiques", a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
AFP