Syrie : chroniques de la guerre menée par les forces atlantistes. Rien ne va plus pour les rebelles (chronique n°4)
Depuis que les "nouveaux barbares" se sont rendus compte que le soutien qu'ils apportaient aux djihadistes en Syrie se revendiquant d'Al-Qaïda ne plaidaient pas en leur faveur auprès de leur opinion publique - et malgré les efforts désespérés de propagande de leurs communiquants criminogènes - ils ont été obligés de changer de stratégie. Ils ont fini par déclarer ces djihadistes comme des groupements terroristes : ces alliés d'hier en Syrie et d'avant-hier en Libye sont devenus après près de deux ans de soutien tous azimuths (même à l'ONU) : des terroristes. Un comble ! Du coup la donne change et l'armée syrienne libre (ASL) est priée de faire le ménage dans ses rangs. Il est vrai que les Obama, Hollande, Netanyahou, Cameron et consors risquent d'être accusés de complicité de crimes contre l'humanité compte tenu de la gravité des crimes commis par leurs tirailleurs se réclamant d'Al-Qaïda en Syrie (EU subservient to US – Irish MP who called Obama ‘war criminal’). Résultats des courses : les rebelles s'entredéchirent et l'ASL qui veut faire peau neuve lutte contre ses islamistes qui constituent néanmoins le gros de ses troupes. Ainsi un commandant de la nouvelle ASL made in Occident a été tué d'une balle dans la tête par ses anciens amis islamistes (Free Syrian Army commander killed by rivals). Les nouveaux rebelles syriens ont déclaré qu'il s'agissait d'une déclaration de guerre de leurs anciens alliés islamistes (New front opens in Syria as rebels say al-Qaeda attack means war ; New front opens in Syria as rebels say al-Qaeda attack means war). Après l'Allemagne (Germany will not supply weapons to the Syrian opposition - Merkel), c'est au tour des parlementaires britanniques de voter un veto contre les ventes d'armes aux rebelles syriens (UK parliament wins veto over any move to arm Syrian rebels). Même aux USA où il est prévu de renforcer l'armement aux rebelles syriens, le congès est en train de faire de la résistance ( U.S. plan to arm Syrian rebels stalls amid congressional disagreements). Pour cause, 61 % des états-uniens sont opposés à l'armement des rebelles syriens ( Poll: No arms to Syrian rebels, most Americans say). C'est donc bien le lobby militaro industriel atlantiste et néocon qui guide la politique étrangère US relayé par leurs scribes médiatiques. Mais la situation semble se déteriorer aux yeux de services occidentaux car les ex-amis al-qaïdistes de l'OTAN en Syrie pourraient devenir les nouveaux ennemis d'aujourd'hui avec des armes particulièrement lourdes, sophistiquées et de destruction massive (Money, guns flowing from Kuwait to Syria's most radical rebel factions ; Russia slams West's 'propaganda storm' on Syria chemical arms; The CIA: Al-Qaeda Dispatched 16 Tons of Explosives to Lebanon).
Dans ce contexte l'ASL qui s'entredéchire est en train de perdre du terrain en Syrie (Syrian rebels inflicted heavy losses by army). Elle est notamment en passe de devoir quitter la ville d'Homs(Syrian rebels prepare to abandon Homs). Les rebelles ont souffert de lourdes pertes dans des quartiers de Homs à Ghanto, Rastan, Zafarani et Kafr Laha. A un tel point que des sénateurs états-uniens appellent de leurs voeux à une intervention militaire en Syrie (US senator calls for military strikes on Syria) en s'appuyant sur leurs alliés atlantistes.
Le remake de Fabius en Colin Powell bis a fait long feu et des preuves attestants de l'utilisation de gaz sarin par les ex-alliés islamo-atlantistes semblent de plus en plus crédibles (lire : Russia Today Inquiry on Aleppo chemical attack met international standards, unlike West’s - Lavrov). La coalition des "nouveaux barbares" se retrouve dans de sales draps. Mais bien sûr leurs communiquants propagandistes ne se répandent pas trop sur ce genre de nouvelles tout à leur effort de renforcer la guerre, la balkanisation et le crime en Syrie pour le compte de leurs employeurs.
Il apparait de plus en plus évident que les tiraillements entre les rebelles et l'affaiblissement des positions atlantistes renforcent Assad qui est en train de gagner la partie grâce aux soutiens iraniens, russes mais aussi chinois. La tentation des "nouveaux barbares" de donner de la canonnière comme en Irak, en Libye, en Somalie et en Afghanistan est grande mais le risque d'embrasement face aux réponses sino-russes et iraniennes n'est pas négligeable. On espère que tout ce beau monde trouvera un appaisement à Genève II mais rien n'est moins sûr ! En attendant c'est le peuple syrien qui crève.
Mes autres chroniques sur la guerre de l'OTAN en Syrie :
- Syrie: utilisation de gaz sarin par les rebelles (source Russe)
- Syrie: chroniques de la guerre menée par l'OTAN (3)
- - Syrie, chroniques de la guerre menée par les forces atlantistes (2) : pas de pardon pour les salauds (ONU)
- Syrie: chroniques de la guerre menée par l'OTAN (1)