Chaque jour depuis quatorze jours, sonne l'urgence de se rappeler l'étymologie du mot "guerre". Même si dans certaines contrées lointaines, de Syrie, d'Afghanistan et d'Irak, les mots n'ont plus la force de résonner en écho contre les parois des montagnes et des cavernes.
Paul Eluard a écrit "Couvre-feu" sous l'occupation allemande, quelques lignes qui prônent l'espoir au milieu du chaos, la vraie et l'insoutenable guerre.
"Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés."
Paul Eluard, "Couvre-feu" dans Poésie et Vérité