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Billet de blog 31 mars 2020

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Carnet de confinent - Jour 14 : Que voulez-vous la ville était matée

"Le nombre infini de maladies qui nous tuent est assez grand, et notre vie est assez courte pour qu'on puisse se passer du fléau de la guerre" - Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 27 fév. 1775.

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Chaque jour depuis quatorze jours, sonne l'urgence de se rappeler l'étymologie du mot "guerre". Même si dans certaines contrées lointaines, de Syrie, d'Afghanistan et d'Irak, les mots n'ont plus la force de résonner en écho contre les parois des montagnes et des cavernes. 

Paul Eluard a écrit "Couvre-feu" sous l'occupation allemande, quelques lignes qui prônent l'espoir au milieu du chaos, la vraie et l'insoutenable guerre.

"Que voulez-vous la porte était gardée

Que voulez-vous nous étions enfermés

Que voulez-vous la rue était barrée

Que voulez-vous la ville était matée

Que voulez-vous elle était affamée

Que voulez-vous nous étions désarmés

Que voulez-vous la nuit était tombée

Que voulez-vous nous nous sommes aimés."

Paul Eluard, "Couvre-feu" dans Poésie et Vérité

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