SANDRA PERE-NOGUES

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Billet de blog 5 mai 2012

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Toutes nos espérances

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A quelques heures du verdict des urnes qui, je l'espère, verra une alternance, une réflexion sur une élection dont la principale vertu est sans doute de mettre en évidence les rapports de chaque électeur à ses représentants politiques. Elle concerne la surmédiatisation, procédé certes démocratique mais combien néfaste quand il n'accorde de prix qu'aux petites phrases et postures de scène. A quoi cela peut-il servir si ce n'est à piéger le commun des mortels par des grilles de lecture éminemment contestables, voire sans valeur si ce n'est économique! Notre journal auquel j'ai renouvelé mon abonnement sans hésitation a eu le courage d'infliger ses flèches telles la mouche du coche et d'être là pour rappeler les principes élémentaires de toute démocratie: que chacun de ses représentants soit comptable de ses actes et surtout de son enrichissement. Il existait autrefois dans la cité d'Athènes une enquête à ce sujet qui s'appelait la dokimasie et qui permettait aux citoyens d'évaluer la probité de ceux auxquels ils avaient confié la conduite politique de la cité. Certes nous ne sommes pas dans l'Athènes du Ve siècle (ni du IVe siècle) avant J.-C., mais il est clair que ce procédé maintenait une certaine confiance entre élus et électeurs. On peut faire le voeu que de tels procédés inspirent un jour tous ceux qui nous gouvernent et qu'ils les décident à comprendre que travailler pour l'intérêt collectif exige deux choses: ne pas travailler pour soi (ou pour ses amis) et prendre sa part de responsabilités pendant une période déterminée et non cumulable à merci. Ce n'est pas de la morale dont il s'agit mais du bon sens, du simple bon sens, qui devrait ramener vers la res publica (chose publique) nombre de citoyens français. Attendons maintenant les résultats de demain et espérons qu'ils ne donnent pas lieu à des scénarios pathétiques d'un journaliste courant après le vainqueur sur sa moto (même dans l'Antiquité on ne courait pas sur un cheval pour acclamer un vainqueur mais on le faisait en assemblée, debout et la tête haute....), ni à des cadrages volés qui feront rire la galerie (c'est là encore bien misérable!). Je crois que beaucoup de nos médias s'y reconnaitront malheureusement...

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