Décidément il aura fallu que dans la même journée, deux commentaires me fassent réagir après une léthargie de presqu'un mois (qui n'est pas liée à certaines élections). Ce matin sur une radio du service public, les commentaires alambiqués d'un ancien ministre de droite qui aura laissé dans l'histoire les grandes heures des plus grosses grèves de notre pays et qui continue malgré tout à pérorer comme s'il avait une légitimité morale. Quelle légitimité alors qu'il a été condamné et s'est éloigné dans un exil doré? La politique est malade de ce genre d'individus et ces situations font le lit de la marée brune qui s'annonce...
Puis en cette fin de journée pluvieuse, un message - un tweet - pour se la jouer parisien, peur de rien, à la gomme où une inconnue jusqu'il y a peu, apporte son soutien à un candidat dissident. Je ne me prononcerai pas sur la situation locale ne la connaissant pas bien, mais tout de même! Cela caricature à l'extrême le rôle de la femme dans ce qu'il a de plus vil dès lors qu'elles choisissent d'accompagner un homme politique. Seules quelques-unes n'y ont pas brûlé leurs ailes, mais elles sont peu, j'insiste! A quand des journalistes sans états d'âmes pour des politiques qui sont dans le privé leurs compagnons! On a parfois l'impression d'un retour à la cour du Roi avec le pire. Aux atours délicats et alléchants pour la gente masculine, de pseudo-plumes qui n'accrochent que des coeurs en mal de stabilité et de publicité au bras de belles dames qui n'ont guère que le bout de leur nombril pour horizon. C'est assez pitoyable et là encore assez dramatique pour une démocratie qui a besoin de se renouveler aussi bien par le haut que par le bas!
Ne désespérons pas! mais qu'une autre image de la femme soit enfin donnée, et ce qu'elle soit actrice de la politique ("une affaire d'hommes" pour beaucoup encore) ou la compagne bienveillante et patiente d'un homme politique. Chercher à tout prix à se faire une place c'est se condamner soi mais aussi les millions de femmes qui espèrent autre chose du milieu politique, c'est-à-dire ne pas jouer un rôle de seconde, que dis-je, de troisième zone; celle d'une mégère en mal de reconnaissance et malgré tout apprivoisée...