Dickens, le grand Charles Dickens, avait écrit un très beau livre "Les grandes espérances", trop peu connu hélas de nos concitoyens. Si j'ai retenu le titre, c'est pour une forme d'optimisme qu'il véhicule mais ces derniers jours n'annoncent pas de telles perspectives. Si l'épilogue du fameux Tweet semble se profiler, c'est le déchaînement contre une ancienne candidate qui donne la nausée. Pourquoi prendre une cible, une seule, et la clouer au pilori? Les responsabilités viennent de droite et de gauche, manifestement, mais je crois que c'est la femme en politique qui est visée. Avis aux amatrices qui oseront un jour donner un peu d'originalité à l'exercice du pouvoir... Cela m'interroge d'autant plus que je me suis toujours demandé où était la limite entre la femme d'action (et donc condamnée à plus ou moins longue échéance) et la potiche, car malheureusement des potiches en politique il y en a, et la liste serait longue. Alors faut-il aboyer plus fort que la gente masculine et montrer ses pectoraux ou son ventre proéminent pour se faire respecter?
Un autre détail qui a aussi son importance: une femme ne gêne personne tant qu'elle n'est pas en situation de réelle responsabilité. C'est valable dans tous les domaines et tous les jours nous sommes légion à en faire l'amère expérience. A cette once de responsabilité et de décision, faudrait-il donner le double ou le centuple à nos collègues masculins? Il reste encore fort à faire pour mettre à bas cette "domination du masculin" mais nous y parviendrons.
Enfin dernier commentaire: si la diversité doit être claire en politique, qu'elle le soit sur le plan culturel mais surtout social. L'article de Médiapart sur les cabinets gouvernementaux semble prouver le contraire, comme si le pouvoir devait rester confisqué à une élite qui, si elle a été formée dans le même moule (qu'il faudrait du reste briser), a peu accordé sa place à la diversité sociale... Est-ainsi que la démocratie vit?