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Billet de blog 18 avril 2014

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Anathèmes

Les articles de Mediapart sur le conseiller du Princeps (au sens romain, le premier des citoyens) donnent libre cours, semble-t-il, à une floraison de réactions souvent hostiles au pouvoir, et pour cause. Après les anaphores présidentielles, voici les anathèmes visant au coeur d'un pouvoir dont on ne saisit plus depuis quelques mois les points d'horizon.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les articles de Mediapart sur le conseiller du Princeps (au sens romain, le premier des citoyens) donnent libre cours, semble-t-il, à une floraison de réactions souvent hostiles au pouvoir, et pour cause. Après les anaphores présidentielles, voici les anathèmes visant au coeur d'un pouvoir dont on ne saisit plus depuis quelques mois les points d'horizon. Sans doute faut-il se demander, citoyen de base et électeur, si vivre la politique comme elle se vit aujourd'hui, est digne de notre pays? Je crains les prochaines échéances électorales qui risquent d'être encore un coup de semonce pour le pouvoir ou plutôt les pouvoirs en place (droite et gauche confondues). Que faudra-t-il pour qu'enfin tout le corps civique, celui qui élit mais aussi aussi celui qui est élu (il ne faut pas oublier ce lien essentiel), comprenne que l'orientation choisie n'est sans doute pas la bonne?

Il manque à la France un peu de démocratie au sens le plus noble du terme, ce qui suppose entre autres: pas d'éléments de langage, outils d'une communication qui reste une coquille vide et qui malheureusement a fait déjà trop de dégâts dans l'histoire la plus contemporaine, pas de reniements ni de marchandages à la petite semaine.... une ambition est nécessaire, celle d'une autre politique qui se projette vers l'avenir et permettra d'assurer à nos enfants et petits-enfants un monde autrement moins délétère que celui que nous lui préparons. Les mots manquent face à une telle trahison: car enfin, où est passé le "moi, président", et j'ajouterai "fini le bling-bling". Entre coucheries dignes de Feydeau, et entorses de courtisans (qu'on appelait dans les temps anciens des parasites car ils partageaient le repas des grands du monde) à la morale la plus simple, on peut s'interroger sur la place des élites qui nous gouvernent. Sont-elles seulement là pour se servir comme le dit clairement notre collègue américain? Dans ce cas, nous assistons au délitement irréversible de ce qui a construit bon an mal an la France depuis plus de deux siècles... Ou bien encore le système d'une reproduction des élites arrive-t-il à ses propres limites? Difficile de répondre mais il faudra réagir.. et vite! sinon les sirènes d'une autre France seront là pour nous faire mordre à tous non pas la poussière, mais la plus perfide des absurdités.

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