Une fois n'est pas coutume, mais laissons-nous aller au plaisir que nous avons pris à écouter la deuxième partie de l'orateur Hollande; orateur? diront les fâcheux, oui, car l'improvisation autour de phrases bien construites était là et même la peine à bien articuler tous ces mots de notre langue qui deviennent compliqués dès lors que la bouche est sèche et donc sans plus aucune aide salivaire. J'ai pris vraiment plaisir à l'entendre sur l'égalité, droit fondamental de notre histoire "révolutionnaire" et toujours tenu en réserve (ou ornière selon les cas), qui fut aujourd'hui répété à l'envi comme un nouveau chemin d'espérance.Si le mot figure au fronton de nos mairies, il est grand temps de ne plus le galvauder. Sur ce point, je fais plus confiance à la gauche qu'à la droite représentée par certains de ses sbires.
Mais au-delà de la rhétorique, il y a le domaine du possible et il faut espérer que ce message soit passé auprès de nos concitoyens. La démocratie repose fondamentalement sur le logos, le discours au sens politique! Certes, déjà dans l'Athènes du Ve siècle, les sophistes vivaient par leurs enseignements de cette aptitude nécessaire pour tout homme politique à convaincre par de beaux discours le dèmos. Aujourd'hui c'est l'affaire de communicants optés entre eux ou révérés par des cercles de proches. Si François Hollande a bien écrit son discours de la première à la dernière ligne (même avec l'appui d'avis de conseillers, mais c'est logique car qui est compétent sur tous les sujets? Wikipédia?), chapeau bas!
Sincérité, espoir et rêve, tous étant étroitement mêlés. Le PS aurait-il renoué avec cette fibre qui l'accompagne depuis des décennies? Nous pouvons l'espérer.