Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Consternation, stupéfaction, les mots manquent face à l'amendement perfide apporté au texte déjà bien mal fagoté de la ministre de l'Enseignement supérieur. Supprimer la qualification des maîtres de conférence et professeurs, sésame délivré par des Commissions Nationales dans chaque discipline. Alors oui, il faut reconnaître des dysfonctionnements (même les syndicats n'en font pas silence), mais de là à supprimer purement et simplement cette étape fondamentale pour tout docteur, cela devient contre-productif pour ne pas dire carrément stupide! Tout ceci est bien le reflet de la situation de l'université française dont les politiques ne savent plus eux-mêmes quoi faire après avoir multiplié des filières parallèles qui sont soit dit en passant autant de boîtes à chômage. Pourtant il s'agit bien d'une institution républicaine dont la longue histoire démontre la nécessaire place qu'elle a su prendre dans notre société. A force de dévier ses principales missions, il est vrai qu'elle n'est plus en mesure que de recruter le bas du panier des bacheliers recalés dans les autres filières, mais la responsabilité en incombe surtout aux choix faits depuis des décennies par des ministres toujours plus incompétents en la matière. Retenons surtout que l'université est certainement l'institution qui a subi le plus de réformes en moins de vingt ans, sans jamais qu'aucune évaluation de ces dites réformes ne soit faite (et quelque part heureusement pour ces promoteurs!). Il est sûr qu'en comparaison d'autres pays européens, on peut s'interroger: l'université a-t-elle encore un avenir dans notre pays où fut longtemps plébiscitée "l'égalité des chances"?
Alors encore une fois, faut-il pointer l'incompétence, l'impéritie des gens qui nous gouvernent?
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