Après une petite coupure à cause de problèmes techniques, le blog de disparitions revient pour continuer à vous présenter la dure réalité de la politique d'immigration française envers les sans-papiers, comme le démontre une nouvelle fois ce nouveau témoignage.
Diallo est arrivé en France en Avril 2004. Originaire de Guinée, il a du quitter son pays où il était menacé de mort par les autorités. Son père ayant été assassiné, il a décidé de gagner la France. Deux raisons ont motivé son choix: la Guinée est une ancienne colonie française; il a confiance dans "le pays des droits de l'homme". Sa demande d'asile est rejetée par l'OFPRA, tout comme ses demandes de titre de séjour auprès de la préfecture, et ce malgré toutes ses démarches, dont l'apprentissage du français qu'il parle très bien et l'obtention de promesses d'embauche dans des sociétés de sécurité.
Pendant l'été 2007, il entame une grève de la faim avec 56 personnes. Il interrompt sa grève au bout de 75 jours (lors desquels il perd 31 kg) suite à la promesse de la préfecture de procéder à la régularisation des grévistes. Mais la préfecture ne respecte pas la parole donnée, et ne régularise que 29 des 56 grévistes.
Le 25 Juin 2008, il est interpellé et placé au CRA de Lesquin. Le 28, alors qu'il comparait devant le Tribunal de Grande Instance, il apprend que son petit frère a également été assassiné par les autorités guinéennes. Dès lors, le 30 Juin, et dans la mesure où il n'a plus de famille en Guinée, le Tribunal Administratif décide de sa relâche et de l'annulation de la procédure de reconduite à la frontière.
Diallo tient à attirer notre attention sur les conditions de garde à vue à la PAF, où il a été maltraité: pas de lit ni de couverture dans la pièce où il est retenu 21 heures durant...
http://www.disparitions.eu/sig/administration/correction-formulaire.php?id=10