L'expression populaire et imagée condamne l'abus des hypothèses, ou plus précisément un des abus, celui de l'excès incontrôlé, faisant perdre tout contact avec la réalité, et débouchant sur n'importe quoi, un cul-de-sac de pensée laissant Grosjean comme devant.
On oublie plus facilement qu'il existe un autre abus ou mauvais usage, symétrique, celui d'un emploi insuffisant des hypothèses.
Sans si, on reste aussi Grosjean, et peut-être plus encore que dans l'autre cas, puisqu'on ne s'est même pas payé en passant un détour de fantaisie. Plus qu'à se résigner, s'adapter, parce que "c'est comme ça".
Comment atteindre la vertu entre les deux extrêmes?
Il me semble que nous souffrons plutôt du défaut que de l'excès, que quelques si bien choisis pourraient dégripper notre blocage.