Une déclaration de Macron hier n'a, à ma connaissance, guère été commentée. Voici l'extrait d'une brève AFP:
Emmanuel Macron n’a pas dit s’il y participerait mais il a mis en garde mercredi ceux qui confondent « le rejet des musulmans et le soutien des juifs »
Oh! Quoi!? Est-il donc possible qu'il y ait de telles gens, parmi ceux qui sont prêts à suivre la belle marche d'unité nationale, ou plutôt d'"arc républicain"?
La même brève, un peu plus loin semblerait bien le confirmer: D’autres ont moins d’état d’âme: à droite, Eric Ciotti (LR), à l’extrême droite Eric Zemmour et Marion Maréchal (Reconquête!) ont immédiatement fait savoir qu’ils en seraient.
Mais alors, monsieur Macron, vous seriez plutôt d'accord avec ceux qui voudraient que, quitte à manifester contre le rejet et la haine de l'autre, on n'oublie pas certains autres? Qui sont un peu l'éléphant au milieu de la pièce. Que ne dites-vous à Braun-Pivet qu'on ne fait pas d'unité nationale en laissant de côté une importante communauté, qui se sent naturellement proche des palestiniens martyrisés? Dites-lui, elle ne peut rien vous refuser n'est-ce pas, de refaire sa banderole "Pour la République, contre l'antisémitisme", ce serait plus efficace, pour chasser les fâcheuses ambiguités que de défiler avec le RN et Reconquête, "mais pas à côté".
Certains vont dire: Mais, c'est l'antisémitisme qui progresse depuis un mois. Sans doute. Faut-il croire pour autant que l'islamophobie et un racisme plus ordinaire ont disparu pendant le même temps? On l'ignore: le ministère de l'Intérieur ne juge pas utile de donner des chiffres.
(Comme j'ai beaucoup cité cette brève, voici le lien: https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/081123/antisemitisme-une-marche-du-sursaut-et-de-la-discorde-politique)