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Billet de blog 11 mai 2017

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Un quinquennat dure longtemps

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Venant de lire l'article de C Gueugneau sur la FI, ainsi que le déroulé des commentaires, je ne vois personne prendre en considération ce qui me semble pourtant d'une grande importance.

Les querelles ont lieu autour de la convergence, souhaitable ou non, de ce qui reste des forces instituées d'une gauche déboussolée. 

Bien sûr ces questions ne sont pas négligeables, mais je les crois secondaires par rapport à celle du discours adressé à l'electeur en vue de le convaincre de voter à gauche dans cette nouvelle configuration.

Si ce discours n'est pas crédible, EM en profitera, dans une logique, qui s'imposera à beaucoup, de vote utile contre LR/FN.

Ce discours doit certes avoir pour base un programme, mais, à la différence des présidentielles, on ne peut s'en tenir là. Car le programme ne vaut pour lui-même que dans la perspective de l'obtention d'une majorité, permettant d'imposer au président Macron une cohabitation.

Voilà justement ce qui n'est pas crédible. Peut-on prétendre mobiliser "les gens" sur un objectif aussi manifestement illusoire??

Un discours de vérité ne serait-il pas préférable? Il faut donner d'autres raisons de voter à gauche que l'application d'un programme, puisque la probabilité d'y arriver est bien faible. Ces autres raisons découlent d'une compréhension du rôle d'une gauche, minoritaire sans être négligeable, dans la future assemblée.

Au cours des cinq années qui viennent. les possibilités de majorité seront les suivantes. Il n'aura probablement pas un seul gouvernement, appuyé sur une seule et même majorité pour toute cette durée.

--EM seul. Dans ce cas-là pas grand-chose à faire, du moins au niveau proprement politique

--EM/LR. Pire, mais plus instable, risquant de capoter bien avant le terme. C'est surtout dans cette perspective-là que l'électeur peut trouver intérssant  d'envoyer une gauche forte, mais aussi souple, mais aussi prête à des compromis, à l'assemblée. Il ne faut pas condamner Macron à être plus encore à droite qu'il ne le voudrait.

L'intransigeance ne paiera pas. Les législatives ne sont pas la "revanche" des présidentielles, c'est une tout autre partie, et qui va se jouer bien trop à la hâte, dans l'improvisation, dans l'excitation, si on songe à ses conséquences.

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