Voilà c'est fait, la gauche est éliminée, et Macron est président.
Oui il est d'ores et déjà président: on peut donc pour commencer refuser de se laisser divertir par un faux suspense: l'enjeu du 7 Mai est nul.
Par contre il ne sera pleinement président que si nous nous couchons et lui envoyons son compte de godillots.
Il ne faut donc pas perdre un seul jour en vue du seul objectif qui vaille, la présence la plus large possible d'une gauche dans la future assemblée.
Pour cela il importe de ne pas tomber non plus dans les réglements de comptes à perte de vue, qui ne serviront que la démobilisation au profit de la droite en marche.
Qu'est-il possible d'espérer d'une gauche dans la future assemblée? Quelles fonctions -de proposition ou d'opposition- peut-on raisonnablement en attendre?
Dégager un consensus sur ces questions est la tâche actuelle et urgente des gauches.
Si on s'y consacre sérieusement au lieu de perdre son temps en accusations réciproques et en folkloriques moulinets antifascistes, on pourrait y arriver pour ce 7 Mai, et signifier ce jour-là que le triomphe si facile du bon -celui des média- sur la brute ne veut pas dire qu'on se résigne d'avance à lui remettre les pleins pouvoirs.