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Billet de blog 25 avril 2022

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Du nerf!

La messe n'est pas dite.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Parmi les réactions d'hier, je retiens:

"Emmanuel Macron a désormais la légitimité pour poursuivre la transformation du pays. C’est important d’avoir un mandat clair ce soir», a aussi affirmé le ministre de l’économie Bruno Le Maire. Avant d’ajouter : «Il a une légitimité solide. Les Français n’ont pas voulu donner une victoire étriquée, ils ont donné un mandat fort.» Des propos qui résonnent avec ceux tenus par le candidat Macron pendant l’entre-deux-tours, affirmant que le front républicain avait disparu et qu’il appelait à un vote d’adhésion sur son nom. 

Le ministre de la santé Olivier Véran avait lui aussi les législatives en tête, cité sur TF1 : «Il faut donner une majorité au président de la RépubliqueIl faut changer des choses, clairement, des choses changeront. Mais il faut nous faire confiance.»

Voilà le type de discours que nous avons à contrer, si nous voulons constituer les législatives en un véritable enjeu, et ne pas les laisser s'escamoter comme il est d'usage. Tout le monde sait que ces ministres affirment là, avec une dose de culot digne de leur patron, des conneries énormes. Quelle est la clarté d'un mandat obtenu contre un épouvantail? Il faut que rien ne change pour que tout change? Il faut faire confiance? À ces gens?

Mais ces conneries vont désormais saturer l'espace médiatique, roulées partout pour déprimer le désir du changement nécessaire, et j'ai lu dès hier des commentaires qui flanchaient sous cette nappe d'opium qui ne fait que commencer à se répandre. Genre ah ben merde encore cinq ans. Cinq ans oui si on se déballonne. Deux mois seulement si on le veut vraiment.

Pour ne pas flancher, il faut contredire haut et fort ces mensonges. Non Le Maire, les Français n'ont pas donné un mandat fort, ils ont donné, le couteau sous la gorge, un mandat tout court. Et pas un mandat d'autocrate. Un mandat de président, qui devra nommer un premier ministre en fonction des résultats des législatives.

L'élection d'hier ne décide rien. Personne, sauf peut-être Macron, dans les phases aigues de son délire mégalomane, ne croit à un vote d'adhésion. Non, il n'entraîne plus rien avec lui, c'est la grosse différence avec 2017, bien plus que le pourcentage des voix contre son opposante de pacotille.

C'est en juin que tout se jouera, et si l'UP arrive à mobiliser, notamment la jeunesse, l'espoir d'un gouvernement bien plus raisonnable est permis.

C'est pas le moment de se coucher!

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