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Billet de blog 11 novembre 2009

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Sous les pyramides la répression

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le Pharaon Moubarak règne sur l'Egypte depuis 27 ans. Par la loi d'urgence en vigueur depuis 1981, les libertés sont muselées. Le pays sombre dans l'explosion sociale. Education, santé, logement, travail, l'Etat est aux abonnés absents, se souciant davantage à la survie de son pouvoir plutôt que de celle de son peuple.
L'exil ou la prison, voilà la réponse des autorités égyptiennes à ceux qui commettront le crime de penser librement et de le faire savoir.
Nawal El Saadawi, figure du féminisme en Egypte a connu la prison sous l'ancien président Sadate. Aujourd'hui, elle est contrainte à l'exil pour ses écrits.
Kareem Amer, jeune étudiant projetait de créer un cabinet d'avocats pour lutter contre la discrimination faite aux femmes en Egypte. Sur son blog, il analyse ce qui se passe en Egypte, critique l'intrusion de la religion dans les affaires politiques : 4 ans de prison.
Kareem El-Beheiri, a été arrêté le 6 avril 2008 alors qu’il défendait une grève touchant l’usine de textile dans laquelle il travaillait. En prison, il a été torturé par électrocution.Les autorités lui reprochaient d’avoir incité à la grève sur son blog, dans lequel il évoquait les actions organisées par les ouvriers égyptiens pour manifester contre leurs mauvaises conditions de vie.Dans son dernier article, Kareem El-Beheiri écrit : « j’espère que chacun réussira à montrer les failles du régime égyptien."
La grève du 6 avril, organisée pour protester contre la vie chère, a été suivie par plusieurs milliers de personnes au Caire et dans la ville industrielle de Mahalla. Un groupe intitulé « 6 avril », créé sur le réseau social Facebook, appelant les Egyptiens à protester par tous les moyens, rassemblait 64 000 membres à la veille des manifestations.Il a été libéré à la suite d'une forte mobilisation pour lui en Egypte.
Dia’Eddin Gad, citoyen égyptien de 22 ans, a été arrêté chez lui, à Kattour, dans la province de Gharbiyah (delta du Nil) le 6 février. Des policiers l’ont conduit dans une voiture vers une destination inconnue. En janvier 2009, il avait ouvert son blog, "une voix en colère" (http://soutgadeb.blogspot.com), sur lequel il publiait des articles qui critiquaient l’attitude du gouvernement égyptien dans le conflit israélo-palestinien, et où il se présente comme "un citoyen égyptien, [qui] aime [s]on pays, [lui] souhaite longue vie ainsi qu’à son peuple valeureux".
Ecoutons l'appel à la liberté et à la dignité. Nous savons que le volcan de la colère gronde. N'attendons pas trop longtemps avant que son réveil ne plonge l'Egypte dans l'obscurantisme et l'inconnu, car comme partout dans le monde arabe, les extrémistes religieux récoltent le fruit du désespoir.

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