« Imposer le hijab à la femme est la plus dure et la plus horrible forme d’esclavage ». Cette phrase n' a pas été prononcée
par un membre de Ni Putes Ni Soumise ou par Caroline Fourest ou autres défenseurs des droits des femmes et de la laïcité mais par un égyptien
qui a vécu fin XIXème début XXème siècle. Son nom: Kassem Amin.
Kassem Amin est né en 1863 à Alexandrie d'un père turc etd'une mère égyptienne. Juge, écrivain éloquent et réformiste, il a participé activement
à l'appel pour la fondation de la première université arabe , l'université du Caire
La vision de Kassem Amin d'élever le statut des femmes; à travers l'éducation aussi bien que sa participation dans des responsabilités.
Pour lui ,les femmes, représentant moitié de la société, porte l'éducation des enfants et forment leurs valeurs.
En 1899, Kacem Amin publie "La l ibération de la femme".Dans ce livre, courageusement et connaissant les épreuves auxquels il allait faire face, il a dressé plusieurs questions sur le statut des femmes en Islam. Parmi les
questions, le droit de divorce, le voile, les relations sociales entre l'homme et la femme, le droit de travail des femmes et la participation dans la société.
Il justifie ses positions par une analyse scientifique profonde des textes religieux musulmans liés à ces questions.
« Nous n’avons trouvé aucun texte dans la charia qui exige le higab de la sorte que nous connaissons. Ce n’est qu’une coutume. C’est pour cela que nous ne voyons aucun inconvénient à discuter du sujet, et à insister sur le besoin des gens à changer cette coutume ».
L'éducation et la modernité des femmes sont les signes de la modernité.
« C'est quand même étonnant! pourquoi ne demande-t-on pas aux hommes de porter le voile ou de dérober leur visage au regard des femmes s'ils craignenttant de les séduire? La volonté masculine serait-elle inférieure à celle de la femme? écrit Kacem Amin.
Pour lui, le statut des femmes reflète le statut d'une nation et le niveau de civilisation qu'elle a atteinte.