Sur un Air de Campagne (472)

Mon père me conseillait souvent, lorsque j'étais enfant, de faire ce qu'il me disait de faire, pas ce qu'il faisait. Je l'ai écouté. Aujourd'hui, je dis ce que je fais, et je fais ce que je dis.

Finalement, moi, et mes parents avant moi, nous aurons fait beaucoup avec peu. Mais je ne sais pas si, à l'avenir, comme on le préconise pour retrouver l'abondance par la frugalité, je serai en mesure de faire plus avec moins.

Les journalistes chantent à qui veut l'entendre, depuis des années – et ces refrains sont largement repris partout – que les électeurs veulent être écoutés. Je crois pourtant que, bon nombre d'entre-eux, voudraient surtout avoir quelque chose à dire.

À force de juger des petites conneries inconscientes tels des actes politiques revendiqués, et d'en fairec écho à la volée, on finit par élire des petits cons inconscients qui se prennent pour des idéologues.

D'aucuns se plaignent d'être traités comme des enfants. Et, à ce titre, réclament du respect. Comme... des enfants impertinents.

On a l'habitude d'entendre, dans mes campagnes, que les écolos des villes vivent dans une bulle, déconnectés des réalités du terrain. Sans me prononcer, j'avoue que, parfois, lorsque j'en croise un, j'ai envie de lui crier : « Va donc, hé... Espèce de protégé ! »

Souvenir d'inscriptions sur des portes de chiottes de bars malfamés, comme il n'y en a plus : « Prière de laisser l'état dans les WC dans lesquels vous l'avez trouvé en entrant. »

Santangelo