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Billet de blog 13 septembre 2025

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Sur un Air de Campagne (528)

Depuis combien de temps n'ai-je pas demandé à quelqu'un : et tu lis quoi en ce moment ? Peut-être depuis que j'ai compris que les gens auxquels je parlais ne lisent pas ce que j'écris. Et qu'il est même probable que c'est en raison de mes écrits qu'ils ne me parlent plus... Et il est possible aussi qu'ils ne lisent plus, du tout.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Parmi les idées originales des penseurs anarchistes du XIXème siècle, de ces idées qui ont continué à essaimer dans l'inconscient collectif, celle-ci a ma préférence : dessiner une carte géographique de la Terre à l'échelle. Une carte au 1/1ème, qui recouvrirait l'ensemble des territoires connus de la planète. Afin de vivre en parfaite harmonie avec notre environnement, en le nommant, le classifiant, le répertoriant, en totalité. Vivre en géographe. Pourtant, une telle œuvre impliquerait de figer le monde et, même si c'est une certaine idée du paradis terrestre, ne vaut-il pas mieux préférer une vie en mouvement ?

Je me demande, encore une fois en proie au doute, si je suis devenu complotiste en refusant de croire que les IA génératives écrivent les romans contemporains...

Je continue à lire la presse. J'enquille les titres et les chapôs les uns après les autres, en profils, en newsletters, en unes. Plusieurs fois par jour. Mais je m'interroge de savoir si c'est vraiment bon pour la morale ?

Car, contrairement au foot, mais il est vrai que le football remplit des stades, écrire à domicile, surtout lorsque l'on habite dans un village, implique un certain nombre d'obligations – envers les voisins, les connaissances, les lecteurs, les touristes – qui rendent l'exercice bien plus difficile que si l'on pratiquait à l'extérieur. Et c'est d'autant plus énervant que l'on peut lire, à longueur de colonnes, l'éloge d'écrivains locaux qui viennent d'ailleurs. Malheur à celui qui revient auprès de son arbre, après une longue absence. N'est pas Ulysse qui veut !

Après avoir passé tout l'automne et tout l'hiver derniers sans eau courante, et avec pour seule eau chaude celle que je chauffais dans ma bouilloire, en raison d'une petite fuite dans la chasse d'eau, combien de temps vais-je rester sans VMC ? Ce n'est pas tant pour le renouvellement de l'air ambiant de l'appartement, que pour les odeurs. Et, déjà, ça sent le lisier de porc dans les toilettes.

Et, parfois, l'envie de crier avec les loups, pour leur dire qu'ils ne sont que des pourritures... Tout pourrit !

Et pourtant, je gagnerais à être lu...

Santangelo

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