Ma mère, quand ça n'allait pas fort, c'est à dire assez souvent : « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ! »
Une phrase de Huysmans, dans « En Rade », qui m'est revenue en regardant les annonces immobilières : « À la campagne, le jour on s'ennuie, et la nuit on a peur. »
Tout seul, c'est bien... mais à deux, on est plus nombreux...
Cette fois-ci, il ne reste plus grand chose dans mes cartons. Quelques dessins, et quelques dossiers. J'ai tout déballé. Pour quel résultat ? Je suis tombé sur un petit mémoire, datant de l'université, intitulé « La Nostalgie des Baraques. » Après la guerre, pour repeupler la ville de Brest, presque totalement rasée par les bombes alliées, les autorités décidèrent de construire de grands quartiers de « baraques ». Des bengalows américains ou français, disposés en rangs d'oignons, pour loger les familles, en attendant la reconstruction. Du provisoire. Qui dura près de vingt ans. Je me suis procuré un ouvrage sur le sujet, très documenté et agrémenté de nombreuses photos d'époque, mais l'offre sur le sujet est toujours bien mince, trente ans après. J'ai songé reprendre ce travail. Pour qui ? C'est drôle de constater, qu'aujourd'hui, avec les quartiers dits « d'habitat léger », on en vienne à recréer (artificiellement?) la pénurie dans l'espoir de retrouver la solidarité et la joie de vivre spontanée dont se souviennent tous ceux qui ont vécu dans ces baraques. Mais, moi, vais-je devoir me loger au camping, pour échapper à tous ces gêneurs qui continuent à polluer mon environnement ?
Entendu cette semaine, en provenance du bistrot : « Ils ont annoncé le retour de la pluie pour ce soir... » Fin de l'acte I.
Billy Bob a raison !
Santangelo